Modes de scrutin et stabilité gouvernementale

[vudeloin]

Les défauts de la Quatrième ?
Avec un texte constitutionnel qui n'a jamais été modifié en douze ans ?
Rien à voir avec celui de la Cinquième...

C'est peut-être là le problème, aucune révision n'a été faite.
(Si la Quatrième a été un régime stable, pourquoi un "tiers des Français seulement l' a approuvée" ?)

Je pense avoir l'esprit critique mais la Cinquième République que j'ai en tête c'est la Cinquième sous De Gaulle et non la Cinquième de ces 10-15 dernières années....

Sur le second vote, on peut le mettre aussi au passif de la lassitude (les électeurs votaient pour la seconde fois pour un referendum en six mois et, au milieu, avaient élu une Assemblée constituante...

A noter que le OUI victorieux sur le second projet de Constitution fut moins fort que le OUI battu du premier referendum...(un peu moins de 9,3 millions de OUI en octobre contre un peu plus de 9,4 millions en mai)

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une remarque quant à la quatrième république, elle n'a pu survivre de 1951 à 1958 qu'en inventant pour les srutins de 1951 et 1956 le système dit des apparentements qui reste à mon avis un tripatouillage politique bien supérieur aux découpage des circonscriptions en 1958 (premier découpage effectué d'ailleurs, avec l'accord de la SFIO, guy mollet étant au gouvernement);
j'avais 19 ans en 1958 , je peux témoigner du discrédit qui entourait la classe politique à l'époque,je pense à josech Laniel , président du conseil, surnommé Jojo la glue par l'ensemble des journaux tant il s'accrochait à son poste et qui ne partira discrédité qu'après le désastre de Dien Bien Phu.
Le gaulisme n'a pas eu besoin d'en rajouter beaucoup !
sans compter l'inflation galopante

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certains hommes politiques conscient de l'instablité des gouvernements de la quatrième république proposèrent un retour au scrutin uninominal ce fût le cas de :
1/ Pierre Mendès France déposa le 2 février 1955 ,juste avavt sa chute, un projet de srcution uninominal. Pour évitertoute opération précipitée de découpage,il reprenait sans la moindre modification, les circonscriptions en vigueur en 1936
2/ le gouvernement edgar Faure qui prit la suite, fit adopter le nouveau type de scrutin par les 2 chambres; Mr Bourgés Maunoury, ministre de l'intérieur déposa le 23 novembre 1955, non pas un projet de découpage mais deux!!!!
-le premier octroyait à chaque département, un nombre de sièges correspondant éxactement à son poids démographique lors du recensement de 1954, ce qui entrainait entre autre la réduction de la représentation à un seul député pour 5 départements
- Le second ne changeait rien à la répartition des sièges en vigueur
les 2 propositions aboutissaient donc à des tracés de circonscription assez différents dans nombre de département!!!
La perspective de discussions sur le découpage et surtout d'élections prochaines après dissolution entrainèrent la chute du gouvernement et l'abandon du projet
On le voit ce fût la forme et non pas le fond qui empêcha le retour du sgrutin uninominal

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petite remarque amicale à vu de loin sur les avancées sociales sous la 4ième république :
toutes les lois que vous citez ont été votée sous la première législaturelLa seconde législature n'engendrera que de l'emprunt Pinay resté célèbre parce qu'il échappait au droits de succession

mais si son préambulle est le meilleur jamais écrit pour les citoyens français l'usage qu'elle en fit dans les colonies est fort éloigné
elle s'est livrée à une répression acharnée contre les partisans de l'indépendance dans les colonnies
outre les guerres d'indochine de d'algérie elle a réprimé de façon façon féroce :
l'insuretion de Madagascar en 1947 (de mémoire, 2 parlementaires furent éxécutés)
l'insuretion au cameroun en 1954 (bien oubliée celle ci) par des parachutistes
sans oublier l'expédition calamiteuse de suez en 1956

[cirlandais]

Le scrutin d'arrondisement n'était pas un compromis avec le centre et les socialistes, plutôt qu'un principe immutable du gaullisme? Les radicaux et la droite conservatrice traditionelle était contre la proportionelle par principe, les socialistes pour miner le PCF. Par exemple, en editant le projet constiutionelle, Debré avait pensé au premier au scrutin de liste majoritaire, ou à la proportionelle intégrale-pas au scrutin d'arrondisement.

Je pense que c'est encore une preuve que pour la plupart des politiques, la meilleur mode du scrutin est la mode en vigeur quands ils étaitent élu la dernière fois.

[Ariège 61 41 38 26]

petite remarque pour cirlandais : le scrutin rétabli en 1958 n'ait pas un scutin uninominal par arondissement comme sous la 3ime république mais un scrutin uninominal de circonscription ce qui laissait un choix complet pour le découpage des dites circonscriptions en ignorant les arrondissements

[ploumploum]

une remarque quant à la quatrième république, elle n'a pu survivre de 1951 à 1958 qu'en inventant pour les scrutins de 1951 et 1956 le système dit des apparentements qui reste à mon avis un tripatouillage politique bien supérieur aux découpage des circonscriptions en 1958 (premier découpage effectué d'ailleurs, avec l'accord de la SFIO, guy mollet étant au gouvernement);

D'accord avec vous sur les apparentements. (J'en parlais dans mon message du 31 mars 2011page 6 du sujet)
On rappellera pour les contributeurs ou simples lecteurs, que cela consistait en la chose suivante :
- dans un département, les partis de la Troisième Force (MRP/ SFIO/UDSR)décidaient de s'apparenter. Le soir du résultat, si les partis apparentés rassemblaient plus de 50 % des suffrages exprimés, ils remportaient la totalité des sièges (répartition ensuite selon les scores de chacun des partis dans la coalition apparentée). Ainsi, même si le PCF ou le RPF faisaient des scores plus élevés que les autres partis, ils pouvaient parfois se retrouver sans siège dans les département en question.
Ainsi le PCF, premier parti de France en 1951 avec 26 % des suffrages, n'obtint que 103 sièges (-79) soit moins de 17 % des sièges. Le RPF réalisa 22 % et n'obtint que 121 sièges soit moins de 20 % des sièges. Par contre le MRP obtint 122,5 % des voix mais 95 sièges soit 15 % de l'Assemblée.

petite remarque amicale à vu de loin sur les avancées sociales sous la 4ième république :
toutes les lois que vous citez ont été votées sous la première législature

Certaines ont même été signées sous le GPRF...

[vudeloin]

Je n'ai aucun problème pour constater, avec vous, que la plupart des grandes lois de la Quatrième République ont été promulguées avant même la Constitution la fondant ou durant la première législature de ce régime, entre 1946 et 1951.
Même si certains textes assez importants (je pense aux dispositions sur le 1 % logement) sont plus tardifs, le fait est que c'est tant que la vie politique demeurât guidée par l'esprit de Résistance que les apports législatifs les plus signifiants furent réalisés.

Une fois que nous fûmes entrés dans la tambouille assez peu ragoûtante des apparentements et de l'indulgence à l'égard des collaborateurs, les choses allèrent un peu moins de soi.

[Ariège 61 41 38 26]

je pense que nombre de messages de la modification du mode de scrutin auraient leur place dans cette rubrique
Après les précisions de vu de loin sur le systéme des apparentements , la loi allait encore un peu plus loin . Les apparentements furent interdits dans les départements de la seine et de la seine et oise. En effet dans les huit circonscriptions que comptaient ces deux départements(même pour un vote à la proportionnelle les "gros " départements étaient coupés en circonscriptions) la peur de voir le PC arriver en tête dans certaines d'entres elles et raffler la totalité des sièges l'emporta

[vudeloin]

Les apparentements ont été une solution (si l'on peut dire) trouvée par certains pour tenter de définir une certaine forme de stabilité politique au centre des Assemblées pour gouverner les affaires du pays.
Même si l'objectif d'écarter communistes et gaullistes fut atteint, celui de la stabilité laissa, au moins en apparence, à désirer...