Historique des élections législatives depuis 1958

[anjou49]

Pouvez vous m'aider à trouver les résultats des partis en tête du 1er tour par circonscriptions depuis les élections législatives de 1958 ? Merci

[vudeloin]

Il y en a sur le site, si je ne m'abuse...

Bon, évidemment, l'information est encore un peu fragmentaire, l'administration ou les animateurs du site n'ayant pas eu l'opportunité de mettre en ligne l'ensemble des résultats mais on peut déjà dire sans risque que le parti gaulliste, sous ses différentes acceptions, est arrivé première force politique des scrutins de 1958 à 1973, avant de voir l'UDF le dépasser en 1978, le PS ensuite en 1981, 86 et 88, avant que le RPR ne soit devant en 1993, puis à nouveau le PS en 1997, etc...(d'autant que 470 à 577 députés, selon les renouvellements, cela fait un sacré travail de saisie)

Quant au découpage électoral, qui a beaucoup varié depuis 1958, il imposerait de retrouver les résultats tels que publiés par la presse d'information nationale à chaque occasion.

je dois avoir quelque moyen de trouver des choses là dessus, mais une adresse mail en privé devrait convenir pour la transmission des éléments, cher anjou49.

[Ariège 61 41 38 26]

je cherche a connaitre la position (et l'etiquette ) politique d'Aléxandre léontief (député de polynésie ) durant la législature de 1988 à 1993;
je résume
-en 1986 il est élu sous l'étiquette RPR
- en 1988 il est donné dans vos tableaux comme RPR ,mais :
Le journal "le monde" le présente comme "RPR soutenu par le PS" (le 2ième élu de polynésie est classé "divers gauche")
- en 1993 classé" divers gauche" par le même journal il est battu par le candidat du RPR
le monde ajoute ce commentaire :"le RPR qui n'avait plus d'élu en 1988 retrouve les 2 sièges de polynésie"
Pour ma part je serai tenté de lui attribuer l'étiquette "majorité présidentièle "comme les députés de droite rallié à françois mittérand en 1988
j'attends vos opinions

[vudeloin]

Alexandre Léontieff a surtout fini en prison...
Un mal assez répandu dans la représentation parlementaire polynésienne.

[pierrot]

Il faut surtout analyser la position d'Alexandre Léontieff au regard de la situation politique polynésienne.
Il a été élu sous l'étiquette RPR en 1986, à l'époque où il soutenait le président Gatson Flosse. Il a d'ailleurs siégé au sein du groupe RPR lors de la première cohabitation.
En 1987, il s'est opposé au successeur imposé par Flosse (Jacqui Teuira) qu'il a renversé à la présidence du gouvernement en s'apputyant sur une coalition à la polynesienne. Son opposition à Flosse lui a valu la bienveillance du PS, d'où le soutien en 1988 et l'étiquette atypique "RPR soutenu par le PS" attribuée par Le Monde (ils auraient pu précsiser "RPR dissident").
Après son exclusion du RPR, il effectivement siégé en non inscrit lors de la IXème législature, mais était considéré comme proche de la majorité, ce qui peut justifier son positionnement DVG en 1993. Michel Rocard l'a d'ailleurs chargé de mission auprès de lui en 1989.
Dès lors, il n'est pas aberrant de le classer "majorité présidentielle" pour cette période même si formellement sa position de non-inscrit ne va pas dans ce sens. Comme il n'y a pas eu de vote de confiance suite à la déclaration de politique générale de Michel Rocard, on ne peut pas s'appuyer là-dessus pour consolider ce classement. Pour être rigoureux, il faudrait jeter un œil sur les votes d'Alexandre Léontieff pour les budgets de cette législature afin de confirmer ou non la pertinence de cette étiquette majorité présidentielle.
Mais bon, il est clair qu'il n'a pas toujours fait preuve de cohérence même sur le terrain polynésien. Par exemple, en 1995 il a rejoint Tavini Huiraatira le parti indépendantiste d'Oscar Temaru alors qu'il a longtemps pourfendu la cause indépendantiste lors de sa présidence et même après.

[vudeloin]

C'est sûr que le juge de paix, ce ne peut être que l'expression politique d'Alexandre Léontieff au sein de l'Assemblée nationale.

Ceci dit, il semble que le jeune (à l'époque de son élection) député descendant d'un général russe blanc ayant quitté son pays vers Octobre 17 est surtout intervenu sur les questions ultramarines, nonobstant sa nomination temporaire en mission.

[Ariège 61 41 38 26]

position d'alexandre léontieff
s'il a pris part au vote il serait interessant de voir la position qu'il a prise lors du vote de la motion de censure déposée contre michel Roccard lors de la discussion du projet de loi sur la CSG; je n'ai pas ce vote dans mes archives

[vudeloin]

Alexandre Leontieff ne faisait pas partie des députés ayant voté la motion de censure (seuls ceux ci sont rapportés par le JO) au contraire de son collègue Emile Vernaudon qui avait d'ailleurs délégué son droit de vote en faveur de Jean Jacques Hyest, alors député de Seine et Marne.
On notera d'ailleurs que peu de temps après la naissance de la CSG en France, la Polynésie a inventé la CST (T pour Territoriale), payée par tout Polynésien, ce qui avait beaucoup fait jaser à l'époque du côté de Papeete, d'autant qu'il n'y a pas d'impôt sur le revenu progressif sur place...

[pierrep]

Comme bien des élus polynésiens , Léontieff a navigué en fonction des majorités nationales . Et bien sur par pur opportunisme pour son territoire , dont il avait pris la Présidence en 1987 la perdant en 1991. Il faut bien se souvenir également de la situation à l'AN de 1988 à1993 où le PS ne disposant pas de la majorité absolue , il devait jouer sur différents registres pour ne pas être censuré par une coalition où pouvaient se méler droite et PCF . Car sur la CSG par exemple il n'a du son salut qu'au soutien bienveillant de quelques élus d'outre-mer , dont Léontieff par exemple .... Mais aussi les centristes d'alors : Henry Jean-Baptiste ( Mayotte) , Gérard Grignon ( Saint Pierre et Miquelon) ou encore Jean-Paul Virapoullé ( La Réunion) ...
Symétriquement les Ministères concernés en lien avec Michel Rocard et son cabinet , veillaient à ce les départements et territoires de ces députés ne soient pas oubliés lors de certains arbitages budgétaires ..

[vudeloin]

Ce qui avait d'ailleurs valu à Rocard d'être interpellé par des élus de l'opposition d'alors par la formule " sauvé par l'Outre Mer"...

La remarque de pierrep sur le comportement de l'Etat central vis à vis de l'Outre Mer me fait d'ailleurs penser que la tentation du consensus, plus ou moins mou, est toujours très présente sur les questions ultramarines.
Il serait sans doute trop long ici d'évoquer l'ensemble des débats parlementaires qui, ayant eu pour thème nos Outre Mers, ont été marqués par cette recherche du consensus (ne serait ce que la plus récente loi Jégo) mais j'observe que, dans la perspective de la loi de finances 2013, qui devrait être marquée par une hausse des impôts de 20 milliards d'euros, il semble déjà établi que l'on ne touchera pas à la niche fiscale des investissements Outre Mer qui, à défaut d'assurer un développement cohérent et endogène des territoires concernés, permet au moins à quelques milliers de contribuables relativement aisés (sinon très aisés) de s'affranchir du risque des mésaventures liées à des placements qui seraient hasardeux...