de vudeloin » Jeu 6 Sep 2012 18:23
Les tableaux publiés en annexe à l'article 4 de la loi 76 – 665 du 19 juillet 1976 donnent une idée du découpage opéré sur les villes de Toulouse et Nice
Dans le cas de Toulouse, les secteurs étaient ainsi constitués.
Premier secteur : 1er, 2e, 7e, 8e et 9e cantons (dans les limites de la ville, bien entendu, puisque le 9e canton comprend aussi Ramonville Saint Agne), le tout pour 17 élus
Deuxième secteur : 3e, 10e, 11e, 12e et 13e cantons (19 élus)
Troisième secteur : 4e, 5e, 6e, 14e et 15e cantons (13 élus)
Dans le cas de Nice, la délimitation fut la suivante.
Premier secteur : cantons de Nice 1, Nice 2, Nice 3 et Nice 4 (17 élus)
Deuxième secteur : cantons de Nice 5, Nice 6, Nice 7 et Nice 11 (18 élus)
Troisième secteur : cantons de Nice 8, Nice 9 et Nice 10 (14 élus).
La dénomination des cantons toulousains n'a pas changé depuis 1976, sinon pour certains leur population et leur périmètre extra muros, du fait de l'accroissement démographique de l'agglomération.
La dénomination des cantons niçois, par contre, a évolué, puisque la carte cantonale niçoise s'est accrue de trois cantons (Nice XII, Nice XIII, Nice XIV), comprenant tout ou partie de la ville azuréenne et de son agglomération, moyennant également un redécoupage interne.
Sur les quartiers concernés dans le cas de l'une comme de l'autre ville, quelques indications.
Pour le premier secteur de Toulouse, nous avions les cantons couvrant les quartiers du Capitole, Bonhoure, Esquirol ou Saint Aubin (canton 1, 29 307 habitants en 2009), Le Busca, Les Carmes, Saint Etienne, Saint Michel (canton 2, 28 409 habitants), Amouroux, Marengo, Jolimont, La Roseraie, Soupetard (canton 7, 30 104 habitants), Bonhoure, Côte Pavée, Guilhemery, Moscou, Montplaisir (canton 8, 51 610 habitants au total dont 21 974 sur la ville de Toulouse), La Terrasse, Montaudran, Sauzelong, Route de Revel (canton 9, 43 645 habitants dont 32 057 sur Toulouse).
En 1977, les cantons 1 et 2 sont à droite, le canton 7 est PS, tout comme les cantons 8 et 9, où le vote extérieur à Toulouse n'est pas sans effets sur le résultat des cantonales.
Le deuxième secteur comprend les quartiers toulousains de Saint Cyprien, Casselardit, des Arènes, de la Barrière de Bayonne et de Lombez, Fontaine Bayonne Cartoucherie (canton 3, plutôt populaire, ayant notamment recueilli une bonne partie des réfugiés espagnols, 41 657 habitants aujourd'hui), Empalot, Jules Julien, Pouvourville, Rangueil (canton 10, 42 579 habitants), Bagatelle, La Faourette, Croix de Pierre, Bordelongue (canton 11, 29 512 habitants), Bellefontaine, La Reynerie, Mirail, Saint Simon (canton 12, 46 107 habitants), Ancely et Saint Martin du Touch (canton 13, 46 160 habitants dont 11 854 sur Toulouse).
Les cinq cantons sont à gauche en 1977 et le découpage Poniatowski consiste, de fait, à réunir dans un seul secteur le maximum de secteurs d'influence de la gauche.
Bon, pour ceux qui connaissent un tant soit peu la ville rose, le deuxième secteur, en gros, c'est le Mirail...
Le troisième secteur, enfin, couvre les quartiers de Compans Caffarelli, Les Amidonniers, Les Minimes, Sept Deniers (canton 4, 35 920 habitants),
Arnaud Bernard, Bayard, Chalets, Concorde (canton 5, 27 378 habitants), Bonnefoy, une partie de Jolimont et des Minimes (canton 6, 20 383 habitants), Barrière de Paris, Ginestous, Lalande, Sesquières (canton 14, 56 249 habitants dont 16 127 sur Toulouse), Croix Daurade, Grand Selve, Les Izards, Les Trois Cocus, Borderouge (canton 15, 65 048 habitants dont 26 836 sur Toulouse).
Ce secteur, plutôt orienté au Nord de la ville, compte en 1977 deux cantons de droite et trois de gauche.
C'est le quartier clé de la municipale et la droite va l'emporter.
Pour ce qui est de Nice, le découpage est le suivant.
Le premier secteur (quatre premiers cantons de la ville) couvre les quartiers du Port, du Vieux Nice (canton 1), Jean Médecin, Dubouchage, Carabacel (canton 2), Saint Roch, Riquier (canton 3), Thiers, Musiciens (canton 4) et se prolongeait vers l'Est de la ville.
Bon, en clair, c'est tout un secteur compris entre la gare et la mer, comprenant des secteurs plutôt bourgeois (Musiciens, Dubouchage) et d'autres plus populaires (Saint Roch).
Le deuxième secteur (cantons 5 à 7 et 11) couvre les quartiers Saint Barthélemy, Gorbella, Fontaine du Temple (canton 5, canton d'élection de Jacques Médecin), Cimiez, Libération, Pasteur (canton 6) par exemple.
De fait, le centre du secteur était constitué par Cimiez et l'ensemble des quartiers médecinistes compris dans la partie Nord de la ville (actuelle deuxième circonscription législative des Alpes Maritimes), la gare faisant la séparation entre les deux.
Enfin, le troisième secteur (cantons 8 à 10, ancienne numérotation) couvrait tous les secteurs de l'Ouest de la ville, notamment autour du MIN ou encore de l'aéroport de Nice Baie des Anges.
Un découpage évidemment sur mesure pour Médecin qui se doubla, en 1977, par l'affectation judicieuse de l'inscription de plusieurs milliers de Français expatriés sur les listes électorales niçoises...