Elections municipales de 1977

[Zimmer]

Ce qui ne retire rien au truc du changement de génération d'élus...

Non, en effet. C'était juste une précision.

[Sommar]

Nous n'avons pas évoqué la Haute-Saône, même si ce département n'a pas rencontré d'importants bouleversements.

Héricourt, fief socialiste depuis la libération confirme à gauche, même si André Girard a refusé le programme commun de la gauche, le faisant aller au PSD, tandis que Vesoul dirigée depuis 1945 par les radicaux élit le giscardien Pierre Chantelat.

La commune du "meuble" Saint-Loup-sur-Semouse confirme à gauche avec le MRG André Masson élu depuis 1959, tout comme Fougerolles (Ce sont ici des divers gauche). La sous-préfecture Lure un des fief du radicalisme confirme aussi à gauche avec Henri Courtois du MRG élu depuis 1971 et Luxeuil-lès-Bains fief des Maroselli figures historiques du radicalisme très répandu dans le grand est réélit Jacques en place depuis 1970.

Le seul basculement à gauche s'est fait à Gray, territoire très touché par la désindustrialisation depuis 1970 qui élit un socialiste comptable Michel Vigneron succédant à Pierre Vitter, ancien président du conseil général et forte figure politique du département. Je ne sais pas s'il s'est représenté en 1977 ou si son retrait a favorisé la gauche.

[vudeloin]

COmme je crois que Vitter a aussi été député de la Haute Saône, il suffit de regarder sur le site AN ce qu'il peut en avoir été pour les Graylois...
Après, évidemment, Sommar, on peut toujours évoquer les relations parfois un peu tendues à gauche entre MRG, PS et PCF du côté de Champagney et Ronchamp... ;)

[PhB]

L'excellent bimestriel nantais "Place publique" publie dans son n° 30 (Novembre+Décembre 2011) un dossier de 70 pages sur "le socialisme à visage urbain", les villes de gauche du grand ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Basse-Normandie) depuis 1977 :)

Site internet : www.revue-placepublique.fr

[vudeloin]

Le fait est que l'un des évènements marquants des élections de 1977 fut cette sorte de " conquête de l'Ouest " qui se produisit en 1977.
Qu'on y pense : mairies de gauche à Brest, Saint Brieuc, Rennes, Angers, Le Mans, Nantes, La Roche Sur Yon, Laval, sans oublier les villes moyennes ou importantes comme Lannion, Fougères, Saint Malo, Mayenne, Lorient, Rezé, Saint Herblain et j'en oublie sûrement ( genre Concarneau et Douarnenez ), pour certaines conquises alors et pour d'autres confirmation du passé...
Alençon et Saint Lo, de mémoire, étaient aussi allées vers la gauche et Caen, restée à droite, s'était retrouvée entourée d'une sorte de ceinture rouge et rose constituée par ses communes de banlieue.
Le fait que la droite, avec Marc Becam, ait gagné Quimper était presque du domaine de l'anecdote....

[républicain]

Fougères, ce fut en 1983, à contre-courant de la tendance nationale. Ce fut le plus grosse ville gagnée par la gauche cette année-là, si l'on excepte Chatellerault.

[vudeloin]

Tout juste, republicain, et je crois aussi que ce qui m'a mis dans l'erreur, c'est qu'il n'est pas impossible que quelques élus de gauche ne se soient glissés, en position minoritaire, dans le conseil municipal de cette ville en 1977...
Ce devait être Michel Cointat, à l'époque, l'élu de Fougères...

[Ariège 61 41 38 26]

par contre en 1977 on peut parler d'une déferlante de la gauche
la ceinture "rouge orange"est presque constituée

[vudeloin]

Une carte dont on devine la légende, cher contributeur ariégeois
Une situation qui permit d'ailleurs à la gauche de réaliser une performance quasi inégalée au Sénat lors du renouvellement de septembre 1977.
En effet, en Seine Saint Denis, les six sièges furent partagés entre PCF (4 élus) et PS (2 élus) ; dans le Val de Marne, le PCF eut trois élus et le PS un sur les six du département, dans les Hauts de Seine, le PCF eut deux élus et le PS un sur les sept à pourvoir tandis qu'à Paris, le PCF obtenait deux élus et le PS autant.
Pour faire bonne mesure, PCF et PS obtinrent un élu chacun sur les quatre du Val d'Oise ; trois des cinq élus des Yvelines en alliance avec le MRG et trois des cinq sièges de l'Essonne (deux PCF, un PS).
Ce qui, au total, donnait 15 sénateurs PCF, 9 sénateurs PS et un MRG, soit 25 élus de gauche.
Sur un total de 45 à pourvoir.
Seule la Seine et Marne, votant alors au scrutin majoritaire à deux tours, resta fidèle à la droite avec quatre élus.
Une situation francilienne que la gauche n'a, du point de vue sénatorial, retrouvé qu'en 2004 et confirmé en 2011 avec ses 4 élus de Seine Saint Denis, ses 4 élus du Val du Marne, ses 3 Essonniens, ses 3 Val d'Oisiens, des 3 Altiséquanais, ses 8 Parisiens, ses 3 Seine et Marnais et les 2 Yvelinois, ce qui donne 30 élus de gauche sur 53.

PS pour autant, je ne suis pas certain (faudrait faire une petite recherche ) que la gauche n'ait pas été plus forte aux municipales de 1935 sur les mêmes territoires...

[vudeloin]

Même si je ne sais plus si l'information a déjà été mise en ligne, les communes de la petite couronne parisienne avaient, en 1977, la répartition suivante :

Cinquante quatre municipalités de gauche à direction communiste (vingt sept en Seine Saint Denis, dix sept dans le Val de Marne et dix dans les Hauts de Seine ) : Aubervilliers, Aulnay sous Bois, Bagnolet, Bobigny, La Courneuve, Drancy, L'Ile Saint Denis, Saint Ouen, Dugny, Stains, Pantin, Le Blanc Mesnil, Montreuil sous Bois, Romainville, Clichy sous Bois, Montfermeil, Noisy le Grand, Noisy le Sec, Villepinte, Sevran, Tremblay en France, Neuilly Plaisance, Gagny, Rosny sous Bois, Villetaneuse, Pierrefitte sur Seine, Villepinte ; Villejuif, Ivry sur Seine, Vitry sur Seine, Fontenay sous Bois, La Queue en Brie, Limeil Brévannes, Orly, Choisy le Roi, Villeneuve Saint Georges, Villeneuve le Roi, Valenton, Chevilly Larue, Bonneuil sur Marne, Champigny sur Marne, Arcueil, Gentilly, Joinville le Pont ; Gennevilliers, Colombes, Levallois Perret, Nanterre, Le Plessis Robinson, Antony, Malakoff, Sèvres, Châtillon sous Bagneux, Bagneux.

Dix huit municipalités de gauche à direction socialiste ( sept en Seine Saint Denis, huit dans le Val de Marne et trois dans les Hauts de Seine ) : Le Pré Saint Gervais, Les Pavillons sous Bois, Bondy, Livry Gargan, Neuilly sur Marne, Epinay sur Seine, Villemomble ; Alfortville, Créteil, Villiers sur Marne, Boissy Saint Léger, Noiseau, Cachan, Fresnes, L'Haÿ les Roses ; Clichy la Garenne, Suresnes, Châtenay Malabry.

Cinquante et une municipalités à direction de droite (six en Seine Saint Denis, vingt deux dans le Val de Marne et vingt trois dans les Hauts de Seine ) : Le Bourget (UDF), Les Lilas (UDF), Coubron (DVD), Vaujours (DVD), Le Raincy (UDF), Gournay sur Marne (DVD) ; Rungis (DVD), Thiais (DVD), Le Kremlin Bicêtre (PSD, futur MDSF), Charenton le Pont (UDF - PR), Saint Maurice (UDF), Maisons Alfort (UDF), Ablon sur Seine (UDF - CDS), Saint Maur des Fossés (DVD), Sucy en Brie (UDF - PR), Villecresnes (UDF), Mandres les Roses (DVD), Périgny sur Yerres (DVD), Santeny (DVD), Marolles en Brie (DVD), Ormesson sur Marne (CNIP), Chennevières sur Marne (DVD), Nogent sur Marne (RPR), Bry sur Marne (UDF - CDS), Le Perreux sur Marne (RPR), Le Plessis Trévise (DVD), VIncennes (UDF - PR), Saint Mandé (RPR) ; Sceaux (UDF), Clamart (UDF - CDS), Bourg la Reine (UDF), Fontenay aux Roses (UDF), Montrouge (UDF), Vanves (RPR), Issy les Moulineaux (MDSF), Boulogne Billancourt (RPR), Meudon (UDF-PR), Chaville (UDF -CDS), Ville d'Avray (UDF), Saint Cloud (UDF-PR), Marnes la Coquette (DVD), Vaucresson (DVD), Asnières sur Seine (RPR), Garches (DVD), Rueil Malmaison (RPR), Puteaux (RPR), Bois Colombes (RPR), La Garenne Colombes (CNIP), Courbevoie (UDF-PR), Neuilly sur Seine (RPR), Villeneuve la Garenne (UDF).