Elections législatives de 1986

[ploumploum]

Toujours en Bourgogne, allons plus au sud, dans la Nièvre. En 1981, comme en 1973 et 1978, la gauche a gagné les trois sièges en jeu, dont deux dès le premier tour. Le département d'élection de François Mitterrand garde le même nombre de députés. Les 3 sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Eugène Teisseire (PS, maire d'Alluy, suppléant de Daniel Benoist, maire de Nevers de 1971 à 1983, secrétaire d'Etat dans le gouvernement Mauroy), Jacques Huyghes des Etages (PS, maire de Cosne-Cours-sur-Loire), Bernard Bardin (PS, maire de Clamecy, ancien suppléant de François Mitterrand).[..]

La nomination d'Hervé de Charette comme ministre de la Fonction publique allait permettre à Bernard Savy (RPR) d'entrer à l'Assemblée. deux ans plus tard, après le retour au scrutin majoritaire, Hervé de Charette choisit de se faire élire sur les terres de ses ancêtres, dans le Maine-et-Loire, a priori peu favorable à la gauche, ce qui était vrai jusqu'il y a quelques années...

Outre le poste de Maire qu'il occupait depuis 1977, Bernard Bardin était aussi conseiller général depuis 1976.
Eugène Teisseire était conseiller général (canton de Châtillon-en-Bazois) depuis 1982.

On termine le tour de Bourgogne avec l'Yonne. En 1981, la gauche avait gagné deux des trois sièges. Le département garde le même nombre de députés. Les 3 sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Jean-Pierre Soisson (UDF-PR, maire d'Auxerre, plusieurs fois ministre sous Giscard et Mitterrand, président de la région Bourgogne de 1998 à 2004), Léo Grézard (PS, conseiller général d'Avallon), Roger Lassale (PS, conseiller général et maire de Pont-sur-Yonne).
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Jean-Pierre Soisson, qui a été l'un des premiers (le premier ?) "ministres d'ouverture", a aussi été Président du Conseil Régional de Bourgogne d'avril 1992 à avril 1993
On se souvient qu'en 2004, il avait été battu par François Patriat....

[Pullo]

On passe à la Bretagne et on commence par les Côtes-d'Armor qui, jusqu'aux années 1990 s'appelaient encore les Côtes-du-Nord. En 1981, la gauche a gagné la totalité des cinq sièges, dont un dès le premier tour. En 1986, le département envoie le même nombre de députés à l'Assemblée. Les 5 députés sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Yves Dollo (PS, adjoint au maire de Saint-Brieuc), Jean Gaubert (PS, suppléant de Charles Josselin, président du conseil général des Côtes-du-Nord de 1976 à 1997, sénateur de 2006 à 2008, alors secrétaire d'Etat chargé des Transports), Didier Chouat (PS, conseiller général de Loudéac, maire de Loudéac de 1989 à 2001), Maurice Briand (PS, maire de Guingamp de 1983 à 1989), Pierre Jagoret (PS, maire de Lannion de 1977 à 1983).

Al'exception de Jean Gaubert et de Pierre Jagoret, les sortants se représentent. Le 16 mars, 8 listes se disputent les suffrages de 409 945 inscrits, dont 324 657 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
2 listes d'extrême gauche : 7 366 voix, 2,26%, aucun siège
PCF : 37 770 voix, 11,63%, aucun siège
PS : 122 955 voix, 37,87%, 2 sièges
RPR : 60 075 voix, 18,50%, 1 siège
UDF : 82 638 voix, 25,45%, 2 sièges
FN : 12 585 voix, 3,87%, aucun siège

Avec 49,5% des voix, la gauche de gouvernement devance la droite, avec (48,2%) ou sans (44,3%) le FN. Cinq ans plus tôt, elle dépassait les 58% (16,71% pour le PCF, 41,37% pour le PS). Le PS perd trois des cinq sièges qu'il détenait. Le PCF, dont la liste est conduite par Félix Leyzour (conseiller général de Callac jusqu'en 2001, député de 1997 à 2002), ne parvient pas à récupérer le siège perdu en 1981. Et d'ailleurs cette année-là, Félix Leyzour était le suppléant du député battu, François Leizour, maire de Guingamp de 1977 à 1982. Si le PCF et le PS avaient fait liste commune, ils auraient très bien pu gagner en plus des deux sièges du PS un troisième, celui obtenu à la plus forte moyenne par le RPR. On notera d'ailleurs que la "primaire" entre RPR et UDF a tourné à l'avantage de la seconde. Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : Charles Josselin, Didier Chouat.
RPR : Bertrand Cousin (directeur général adjoint du groupe Hersant de 1984 à 1996, alors maire adjoint de Brest, parachuté par Pasqua dans le département).
UDF : Sébastien Couépel (UDF-CDS, conseiller général de Lamballe, maire d'Andel), René Benoit (UDF-PR, conseiller général de Dinan-Est, maire de Dinan, ancien député battu en 1981 par Charles Josselin dès le premier tour).

[Pullo]

Toujours en Bretagne, mais plus à l'ouest, dans le bien nommé Finistère. En 1981, la gauche avait gagné dans 6 des 8 circonscriptions (et dans l'une, ce fut dès le premier tour). Le département garde le même nombre de députés. Les 8 sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Bernard Poignant (PS, actuel maire de Quimper), Joseph Gourmelon (PS, conseiller général de Brest V, conseiller municipal de Brest), Louis Goasduff (RPR, maire de Plabennec), Marie Jacq (PS, maire d'Henvic), Charles Miossec (RPR, maire de Landivisiau), Jean Beaufort (PS, conseiller général de Crozon, maire de Camaret), Jean Peuziat (PS, conseiller général de Douarnenez, maire adjoint de Douarnenez), Louis Le Pensec (PS, conseiller général de Quimperlé, maire de Mellac, ministre de la Mer de 1981 à 1983, réélu au premier tour lors d'une partielle en 1983, sénateur de 1998 à 2008).

A l'exception de Bernard Poignant, tous les sortants se représentent. Le 16 mars, 6 listes se disputent les suffrages de 611 769 inscrits, dont 468 935 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
1 liste d'extrême gauche : 4 668 voix, 0,99%, aucun siège
PCF : 31 852 voix, 6,79%, aucun siège
PS : 178 798 voix, 38,12%, 4 sièges
RPR-UDF : 175 795 voix, 37,48%, 3 sièges
RPR dissident : 51 006 voix, 10,87%, 1 siège
FN : 26 816 voix, 5,71%, aucun siège

Avec 44,9% des voix, la gauche de gouvernement est devancée par la droite de gouvernement. Celle-ci rassemble 48,4% des voix, mais n'a pas beaucoup progressé par rapport à 1981 (47,9% contre 48,8% pour la gauche de gouvernement). Le recul du PCF (9,47% en 1981) et surtout du PS (39,37%) est limité par rapport à d'autres départements. Le PS s'offre même le luxe de déjouer les pronostics en gagnant 4 sièges alors que beaucoup ne lui en donnait que trois. A droite, la liste dissidente du sénateur maire de Quimper, Marc Bécam (secrétaire d'Etat dans le gouvernement Barre), qui comptait parmi ses candidats l'ex député UDR Gabriel de Poulpiquet, n'a pas réussi à prendre l'avantage sur la liste officielle. Pire, la liste Bécam arrive en troisième position à Quimper, avec 19,47%, derrière le PS (41,76%) et la liste RPR-UDF (25,07%)... Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : Louis Le Pensec, Marie Jacq, Joseph Gourmelon, Jean Peuziat.
RPR-UDF : Louis Goasduff, Charles Miossec, Jean-Yves Cozan (UDF-CDS, conseiller général d'Ouessant, alors adjoint au maire de Quimper, député jusqu'en 1997).
RPR dissident : Marc Bécam.

L'un des candidats non élus de la liste RPR-UDF, Ambroise Guellec (UDF-CDS, conseiller général, maire de Pouldreuzic), n°4, allait devenir secrétaire d'Etat à la Mer dans le gouvernement Chirac, avant d'être député de 1988 à 1997. Par la même occasion, signalons la présence sur la liste RPR-UDF de deux autres futurs parlementaires : en n°5 Alain Gérard (RPR, alors conseiller général de Quimper III et adjoint au maire, maire de Quimper de 2001 à 2008, sénateur de 1986 à 2008), et en n°8 Arnaud Cazin d'Honinctun (UDF-CDS, maire de Morlaix de 1989 à 1995, député de 1993 à 1997).

[Zimmer]

Si le PCF et le PS avaient fait liste commune, ils auraient très bien pu gagner en plus des deux sièges du PS un troisième, celui obtenu à la plus forte moyenne par le RPR.

Il peut quand même être important de le rappeler pour bien saisir le contexte des élections législatives de 1986 : un an et demi après le départ des ministres communistes du gouvernement, l'heure n'était pas au "grand amour" entre le PS et le PCF.

Louis Le Pensec (PS, conseiller général de Quimperlé, maire de Mellac, ministre de la Mer de 1981 à 1983, réélu au premier tour lors d'une partielle en 1984, sénateur de 1998 à 2008).

Louis Le Pensec était en effet redevenu député du Finistère lors du premier tour d'une élection législative partielle, le 8 mai 1983. Durant la législature 1981-1986, il avait d'ailleurs été le seul ancien membre du gouvernement à avoir tenté de récupérer son siège en provoquant une élection partielle.

Marc Bécam (secrétaire d'Etat dans le gouvernement Barre), qui comptait parmi ses candidats l'ex député UDR Gabriel de Poulpiquet, n'a pas réussi à prendre l'avantage sur la liste officielle. Pire, la liste Bécam arrive en troisième position à Quimper, avec 19,47%, derrière le PS (41,76%) et la liste RPR-UDF (25,07%)...

Ce score dans la ville de Quimper allait d'ailleurs être annonciateur de défaites futures pour Marc Bécam. Non réélu député lors des élections législatives de juin 1988, il devait perdre son siège de conseiller général aux élections cantonales qui avaient eu lieu à l'automne de la même année puis son fauteuil de maire de Quimper à l'occasion des élections municipales de mars 1989. Six mois plus tard, lors des élections sénatoriales, il ne parvenait pas à reconquérir un mandat de sénateur. Il était encore candidat, toujours sans succès, aux élections législatives de mars 1993.

en n°5 Alain Gérard (RPR, alors conseiller général de Quimper III et adjoint au maire, maire de Quimper de 2001 à 2008, sénateur de 1986 à 2008)

Alain Gérard, qui avait fait son entrée au Sénat en septembre 1986 à l'occasion d'une élection sénatoriale partielle consécutive à l'élection de Marc Bécam à l'Assemblée nationale, avait déjà siégé au Palais Bourbon de 1978 à 1981 à la suite de la nomination au gouvernement de ce dernier dont il était le suppléant.

[Pullo]

Si le PCF et le PS avaient fait liste commune, ils auraient très bien pu gagner en plus des deux sièges du PS un troisième, celui obtenu à la plus forte moyenne par le RPR.

Il peut quand même être important de le rappeler pour bien saisir le contexte des élections législatives de 1986 : un an et demi après le départ des ministres communistes du gouvernement, l'heure n'était pas au "grand amour" entre le PS et le PCF.

Je ne l'ai absolument pas oublié, Zimmer, j'ai juste émis une hypothèse...

[Pullo]

On continue le tour de Bretagne avec l'Ille-et-Vilaine. En 1981, la gauche avait gagné deux sièges sur six. Avec le passage à la proportionnelle, le département gagne un siège. Les 6 députés sortants, dans l'ordre du numéro de criconscription, sont les suivants :
Clément Théaudin (PS, conseiller général et maire de Liffré, suppléant d'Edmond Hervé, maire de Rennes de 1977 à 2008, secrétaire d'Etat à la Santé dans le gouvernement Fabius), Jean-Michel Boucheron (PS, conseiller général de Rennes-Nord-Est, député jusqu'en juin 2012), Pierre Méhaignerie (UDF-CDS, maire de Vitré, président du conseil général d'Ille-et-Villaine de 1982 à 2001, plusieurs fois ministre, élu et réélu député au premier tour entre 1973 et 2007), Alain Madelin (UDF-PR, plusieurs fois ministre dans les années 1980 et 1990, maire de Redon de 1995 à 2001, candidat à la présidentielle de 2002), Michel Cointat (RPR, maire de Fougères de 1971 à 1983, ministre de l'Agriculture de 1971 à 1973, puis du Commerce extérieur de 1980 à 1981, père de Christian, sénateur des Français de l'Etranger), Jean Hamelin (RPR, maire de Dol-de-Bretagne, ancien suppléant dans les années 1960 et 1970 d'Yvon Bourges, plusieurs fois ministre, maire de Dinard, sénateur de 1980 à 1998 et président de la région Bretagne de 1986 à 1998).

A l'exception de Jean Hamelin (qui devait décéder un an plus tard), tous les sortants se représentent. Le 16 mars, 10 listes se disputent les suffrages de 518 680 inscrits, dont 388 255 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
2 listes d'extrême gauche : 7 444 voix, 1,91%, aucun siège
PCF : 13 059 voix, 3,36%
PS : 135 391 voix, 34,87%, 3 sièges
PS dissident : 7 432 voix, 1,91%, aucun siège
MRG : 1 832 voix, 0,47%
RPR : 62 150 voix, 16,00%, 1 siège
UDF : 142 257 voix, 36,64%, 3 sièges
1 liste DVD : 1 678 voix, 0,43%, aucun siège
FN : 17 012 voix, 4,38%, aucun siège

Avec 53% des voix, la droite parlementaire est majoritaire à elle seule en Ille-et-Vilaine. Le FN est nettement en dessous de sa moyenne nationale, comme dans tous les départements bretons. L'UDF domine très nettement (deux fois plus de voix !) le RPR, dont la tête de liste, Michel Cointat, avait été affaiblie par sa défaite aux municipales de 1983, alors que le contexte national favorisait la droite. Comme dans le Finistère, le recul du PCF et du PS est relativement limité par rapport à 1981 (4,98% pour le PCF, 39,34% pour le PS). Le PS réussit à gagner un siège de plus malgré la présence d'une liste MRG et d'une liste dissidente conduite par l'ex maire (battu en 1983) de Saint-Malo, Louis Chopier. La liste de ce dernier atteint les 10% à Saint-Malo, derrière l'UDF (32,81%), le PS (27,87%) et le RPR (17,30%). A Rennes, elle ne fait que 1,03%, derrière le PS (44,61%), l'UDF (26,62%), le RPR (15,76%), le FN (5,10%), le PCF (4,52%) et ex aequo avec une liste d'extrême gauche (1,03%)... Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : Edmond Hervé, Jean-Michel Boucheron, Clément Théaudin.
RPR : Michel Cointat.
UDF : Pierre Méhaignerie, Alain Madelin, Yves Fréville (UDF-CDS, conseiller général de Rennes-Centre-Ouest).

La nomination au gouvernement de Pierre Méhaignerie et Alain Madelin, respectivement comme ministre de l'Equipement, du Logement, de l'Aménagement du territoire et des Transports, et comme ministre de l'Industrie, des PTT et du Tourisme, allait permettre à René Couanau (UDF-CDS, maire de Saint-Malo depuis 1989, alors inspecteur général de l'administration de l'Education nationale) et à Marie-Thérèse Boisseau (UDF-CDS, secrétaire d'Etat dans le gouvernement Raffarin de 2002 à 2004, alors conseillère municipale de Fougères) d'entrer à l'Assemblée. Si le premier est resté député jusqu'en juin 2012, la seconde est devenue en 1988 suppléante de Michel Cointat, avant de le battre en 1993, puis d'être battue en 2007 par le candidat du MODEM...

[Jean-Philippe]

Jean Beaufort (PS, conseiller général de Crozon, maire de Camaret)

Je n'ai trouvé aucune trace de lui comme conseiller général.

[Pullo]

Jean Beaufort (PS, conseiller général de Crozon, maire de Camaret)

Je n'ai trouvé aucune trace de lui comme conseiller général.

Dans le livre édité par le ministère de l'Intérieur sur les élections de 1986, il est désigné ainsi. Il se peut que ce soit une erreur...

[Pullo]

On termine le tour de la Bretagne avec le Morbihan. Comme en Ille-et-Villaine, la gauche a gagné deux des six sièges en 1981. Le département garde le même nombre de représentants. Les 6 sortants, dans l'ordre du numéro de circonscription, sont les suivants :
Raymond Marcellin (UDF-PR, président de la région Bretagne de 1978 à 1986, président du conseil général du Morbihan de 1964 à 1998, maire de Vannes de 1965 à 1977, plusieurs fois ministre, sénateur de 1974 à 1981, député jusqu'en 1997), Aimé Kerguéris (UDF-PR, conseiller général de Port-Louis, maire de Plouhinec, ancien suppléant de l'ancien ministre Christian Bonnet, élu lors d'une partielle en 1983 après le retour au Sénat de Christian Bonnet, député jusqu'en juin 2007), Jean-Charles Cavaillé (RPR, conseiller général de Pontivy, maire de Noyal-Pontivy, président du conseil général du Morbihan de 1998 à 2004, député jusqu'en 2002, récemment décédé), Loïc Bouvard (UDF-CDS, député de 1973 à 2012), Jean-Yves Le Drian (PS, maire de Lorient de 1981 à 1998, président de la région Bretagne de 2004 à 2012, éphémère secrétaire d'Etat dans le gouvernement Cresson, actuel ministre de la Défense), Jean Giovannelli (PS, ex footballeur, maire d'Inzinzac-Lochrist de 1977 à 2001, candidat dissident en 1981, député jusqu'en 1993).

Tous les sortants se représentent. Le 16 mars, 7 listes se disputent les suffrages de 434 280 inscrits, dont 328 873 ont exprimé leur vote. Les résultats sont les suivants :
1 liste d'extrême gauche : 2 831 voix, 0,86%, aucun siège
PCF : 22 070 voix, 6,71%, aucun siège
PS : 104 190 voix, 31,68%, 2 sièges
1 liste régionaliste : 3 878 voix, 1,17%
RPR-UDF : 171 155 voix, 52,04%, 4 sièges
1 liste DVD : 2 224 voix, 0,67%, aucun siège
FN 22 525 voix, 6,84%, aucun siège

Sans surprise, la droite parlementaire est majoritaire en voix dans le Morbihan. Sans surprise, elle garde ses quatre sièges. Plus surprenant au regard des pronostics de l'époque, le PS conserve son deuxième siège plus facilement que prévu. Autre surprise : le FN fait un score plus faible qu'attendu. Le Morbihan est le département breton où le FN avait fait son meilleur score (9,13%) aux européennes de 1984. Et surtout, lors de la législative partielle qui a abouti à l'élection d'Aimé Kergueris, Jean-Marie Le Pen avait réuni 12% des voix dans la circonscription d'Auray, où se trouve sa ville natale, La Trinité-sur-Mer. Les heureux élus, dans l'ordre de placement sur la liste, sont les suivants :
PS : Jean-Yves Le Drian, Jean Giovannelli.
RPR-UDF : Raymond Marcellin, Jean-Charles Cavaillé, Loïc Bouvard, Aimé Kergueris.

[vudeloin]

Sur ces élections bretonnes, on aura remarqué que la droite disposait alors de 15 sièges sur 26 sur les quatre départements de la région administrative actuelle, ce qui n'est plus tout à fait le cas en 2012 puisque le retour au scrutin majoritaire a finalement conduit au désastre constaté en juin où ne subsistent qu'un député du Morbihan et trois de l'Ille et Vilaine, soit cinq avec l'étonnant Marc Le Fur face aux quatre députés PS des Côtes d'Armor, aux huit (avec les apparentés) du FInistère, les cinq (avec EELV là) et les cinq de l'Ille et Vilaine, soit vingt deux.
Je me demande toujours pourquoi l'UMP tient tant au scrutin majoritaire...