Dans les années 1990 le Front national faisait des scores très élevé dans les quartiers populaires des grandes agglomérations. Lors de la présidentielle et des municipales de 1995, le vote FN tournait entre 25% et 40% dans des villes populaires comme Dreux, Mulhouse, Tourcoing, Les Mureaux, Vénissieux, Clichy-sous-Bois... Aux présidentielles de 1995, Jean-Marie Le Pen avait fait un véritable carton dans les quartiers populaires des villes d'Alsace, obtenait ses meilleurs scores cantonaux de la région dans les cantons très populaires de Strasbourg X (Neuhof, Stockfeld) et Mulhouse Nord, avec respectivement 33,8% et 32,5% des voix. Des scores supérieurs aux cantons ruraux alsaciens. Le canton mulhousien qui regroupe les quartiers populaires du nord de la ville avait été remporté par le frontiste Gérard Freulet lors d'une élection partielle en 1997, deux ans après son score de 35% sur l'ensemble de la ville aux municipales.
Aujourd'hui le FN est faible dans les quartiers populaires des grandes agglomérations, à l'exception de quelques villes du Midi méditerranéen. Comment expliquer cette évolution? Le vote FN semble avoir atteint son sommet parmi les électeurs urbains en 1995, avant de décliner progressivement depuis. Comment expliquer cette évolution? Merci