Un article du Monde fait le tour sur les ambitions municipales d'actuels ministres.
Outre Dati à Paris, sujet suffisamment clair (et qui dans la majorité entre en collision avec les projets de Bournazel, pour Horizons, et de l'ex-ministre Beaune), il y a d'autres noms. Par ailleurs, un précédent article insistait sur les alliances quasi certaines LREM-LR aux futures municipales dans des villes comme Bordeaux, Lyon ou Marseille où les collaborations sont constantes depuis 2020.
Pour Marseille, la secrétaire d’Etat chargée de la ville et de la citoyenneté Sabrina Agresti-Roubache, fait d'ailleurs figure d'évidente candidate. Alors qu'en 2020 la ville a été gagnée par la gauche sur fond de division des LR (avec la liste dissidente de Gilles) et que la dynamique Printemps Marseillais a été touchée par la démission de la mairesse écologiste en faveur de Benoît Payan, socialiste, un temps jugé très macro-compatible, une alliance des droites semble assurée alors que la majorité des cadors LR locaux ont franchis le Rubicon (Vassal, Muselier...). Si elle n'est pas tête de liste, Agresti-Roubache sera assurément bien placée, elle qui gère le plan "Marseille en grand" et dont on fait savoir que Jean-Claude Gaudin la soutiendrait. La question de la réforme de la loi PLM est aussi en plein dans ces discussions.
Gabriel Attal est évoqué pour être candidat à Paris, il pourrait aussi retenter de se faire réélire à Vanves, où il siège depuis 2014, d'abord au sein du groupe socialiste puis pour LREM, à chaque fois dans l'opposition.
D'autres noms sont plus évidents, de ministres déjà élus locaux, avec parfois des fiefs : le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin à Tourcoing, celui de l'agriculture Marc Fesneau à Marchenoir, de la transition écologique Christophe Béchu à Angers ou la moins connue ministre des collectivités locales Dominique Faure, déjà mairesse de Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne) de 2014 à 2022.
Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’enfance, de la jeunesse et des familles, et députée de Loire-Atlantique pourrait sans surprise se lancer à Nantes, comme Thomas Cazenave, chargé des comptes publics, à Bordeaux, mais sans doute plus en alliance avec l'ancien maire LR. Marina Ferrari, en charge du numérique, a conduit une liste à Aix-les-Bains (Savoie) en 2020 et souhaiterait recandidater.
Donnée intéressante, pour ce qui est des élus locaux il y en a "vingt-deux dans l’équipe de Gabriel Attal, contre seize dans celle d’Edouard Philippe au moment des municipales de 2020", ce alors que le gouvernement est, il me semble, moins nombreux.
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