chroniqueur central a écrit:Si l'élection de l'actuel Président du Département et celle de Vincent Louault semblent acquises sauf coup de théâtre bien improbable, le troisième siège est à mon sens réellement indécis, surtout avec l'entrée en compétition d'une liste LFI qui peut priver la liste de gauche de quelques dizaines de voix qui pourraient s'avérer déterminantes.
Certes Pierre-Claude Roiron est beaucoup moins clivant que ne pouvait l'être Laurent Baumel en 2017 du fait de sa situation de "frondeur" durant le quinquennat de François Hollande. Cependant, le tandem constitué par Vincent Louault avec Stéphanie Riocreux pourrait se révéler gagnant dans la captation de l'"héritage a posteriori" de Jean Germain dont la seconde a été la suppléante en 2011 avant de lui succéder pour achever son mandat après son décès, d'autant que l'ancien Maire de Tours était bourgueillois de naissance. De plus, l'implantation confirmée de Martine Chaigneau sur le secteur rural du nord-ouest tourangeau constituera un atout supplémentaire.
Sans écarter complètement la réélection de la sortante LR, je crois que ce dernier siège se jouera dans un mouchoir entre Pierre-Claude Roiron et Stéphanie Riocreux.
D'un point de vue purement mathématique, l'hypothèse "Paumier-Louault-Riocreux" me semble assez improbable. En 2017, les listes Louault, Chaigneau, Gatard et Fauquet cumulaient certes environ la moitié des voix, plus du double des listes de gauche. Mais il y aura évidemment des déperditions, la liste Roiron ayant a priori vocation à récupérer, dans des proportions à déterminer, des voix qui s'étaient portées sur les listes Gatard et Chaigneau. Il faut aussi rappeler que la gauche a gagné plusieurs dizaines de délégués, les basculements d'Amboise, St Pierre et Château-Renault ne compensant pas celui de Tours.
L'élection de madame RIOCREUX nécessiterait que sa liste morde de façon très significative tant sur la droite (ex-) LR que sur la gauche, ce qui est rendu compliqué par le poids du président du conseil départemental ... et par l'orientation de plus en plus droitière du macronisme.
Reste la question, très importante et difficile à évaluer, de l'équation personnelle des candidats, souvent déterminante dans le choix des délégués non-encartés des petites communes. Je ne sais pas quelle est aujourd'hui l'influence de Stéphanie RIOCREUX , éphémère sénatrice. Mais on rappellera qu'en 2017 malgré le poids indéniable de Martine CHAIGNEAU, la liste macroniste (certes affaiblie par la liste GATARD) avait dû se contenter d'un modeste 12,56%, loin du seuil de l'élection.
Il faut aussi songer qu'en 2017, la gauche, divisée entre trois listes et qui avait perdu Tours et sa centaine de délégués, n'avait pratiquement aucune chance. Il en va différemment cette année, et cela peut faire basculer des grands électeurs hésitants.