Pronostics

[ploumploum]

Pas de surprise : André Gattolin, sénateur EELV des Hauts-de-Seine, ne se fait aucune illusion sur le maintien du groupe écolo en 2017 . Il faut dire que l'actuel est déjà maintenu sous perfusion (UDE+ EELV et présence d'un élu PS pour combler le départ de Placé au Gvt)

http://www.publicsenat.fr/lcp/politique ... le-1492836

[Eco92]

Il faut dire que l'actuel est déjà maintenu sous perfusion (UDE+ EELV et présence d'un élu PS pour combler le départ de Placé au Gvt)

En fait c'est même encore plus complexe : EELV (6) + Le Parti écologiste (Archimbaud) + DVG (Blandin) +Modem (Aïchi).

Et oui rien de surprenant dans cette déclaration, son discours est que cependant il pourrait y avoir quelques élus écolos.

Je ne sais pas vraiment où c'est possible en autonomie ou avec alliance hors PS (mais pas avec le FDG vu le profil des sortants). On m'a souvent dit Paris, Isère et Loire-Atlantique, mais je n'en sais rien au fond.

[Herimene]

A Paris, un sénateur écologiste est assuré de conserver sa place en autonomie, les élus EELV constituant quasiment 10% du Conseil de Paris.

Dans l'Isère, ça me semble aussi tout à fait possible d'en obtenir un (alors qu'EELV n'a pas de sortant), mais il faudrait sans doute qu'une pointure y aille, dans l'idéal Eric Piolle (mais il devrait lâcher son mandat de maire pour cela). Cela dit dans ce département une alliance EELV-PG (comme à Grenoble) a minima devrait se produire et faciliter l'élection d'un sénateur qui devrait être écologiste.

Pour la Loire-Atlantique, ça me paraît par contre beaucoup plus difficile bien que pas impossible.

Après, je ne suis pas spécialiste de l'estimation des voix des grands électeurs, je l'avoue.

Sinon, en voyant ce qui s'est passé aux Régionales, et si Hollande n'est pas réélu l'an prochain, je me dis qu'en septembre l'objectif de beaucoup de monde à gauche sera de "limiter la casse" à tout prix et que du coup des alliances de toute la gauche dans certains départements (peut-être PG excepté, mais PS-PRG-EELV-PCF je dirais) ne me semblent pas impossible. Dans ce cas-là, EELV pourrait sauver quelques autres sièges, son deuxième à Paris tout particulièrement. Après, de nombreux sénateurs écolos ayant été élus en étant à la limite des places éligibles en 2011, c'est certain que ce sera bien difficile pour eux de négocier de meilleures places dans le contexte de l'année prochaine qui s'annonce bien difficile pour la gauche.

[ploumploum]

Oui, le siège de Paris est assuré (sauf division du groupe) même en cas de liste autonome

Pour le reste, regardons un peu.
En 2011, les écolos avaient obtenu :
- 2 sénateurs sur Paris
- 1 dans le Val-de-Marne (+1 par rapport au scrutin précédent)
- 1 dans les Hauts-de-Seine (+1)
- 1 en Seine-Saint-Denis
- 1 dans l'Essonne (+1)
- 1 dans le Nord
- 1 dans le Morbihan (+1)
- 1 dans le Maine-et-Loire (+1)
- 1 en Loire-Atlantique (+1)

On notera la domination des élus franciliens.
Peuvent être perdus :
- 1 sur Paris, sauf si le PS se montre généreux (ce sera difficile vu le contexte) EELV n'a pas de quoi obtenir un deuxième.
- celui du Val-de-Marne. E.Benbassa a avait été élue grâce à la division du bloc centriste. Vu la situation du PS local (qui n'a aucune marge) et le PCF (qui veut garder son groupe), pas de siège écolo à priori
- celui des Hauts-de-Seine : le miracle de 2011 ne se reproduira pas. Pour rappel : 4 mairies FG contre 32 à droite...
- celui du Maine-et-Loire, sauf énorme division de la droite comme en 2011
- celui du Morbihan. Sauf si J.Labbé obtient la tête de liste d'une éventuelle union de la gauche.
- celui de Loire-Atlantique. A moins de partir en solo (monter une liste anti NDDL ?), R.Dantec ne devrait pas être réélu.
- le siège de Seine-Saint-Denis. Sauf si PS se montre généreux.(sacrifie un élu au profit d'Archimbaud)
- le siège du Nord
- le siège de l'Essonne

Dans le pire scénario, EELV ne comptera qu'un seul élu (Paris), éventuellement 2 avec l'Isère. Comme on peut le voir avec les "sauf si", le reste dépendra des accords ou non avec le PS (je pense aussi au cas Placé dans l'Essonne.)

[Eco92]

Placé sera sans nul doute candidat PS mais vu son impopularité au PS même (en 2011 il avait négocié la tête de liste pour lui dans le département, ça avait fait râler mais le contexte de large victoire à prévoir avait fait passer la pilule).

Je table sur l'autonomie partout, après Labbé veut une union lui mais se fera-t-elle ? Le parti est contre, il peut le quitter. Le mode de scrutin a changé tiens, je l'ignorai (en 2011 c'était uninominal dans le Morbihan, avec 0 élus de droite élus, une sacrée surprise).

Paris donc, le siège sera bataillé entre les sortants. Desessard ne devrait pas se représenter et Aichi est passée au Modem mais comme le signalais justement ploumploum, il y a beaucoup de franciliens, qui pourraient candidater. Archimbault a aussi quitté le parti mais Gattolin ou Benbassa pourraient réclamer le siège. Ce pourrait aussi être un autre candidat mystère...

Isère l'alliance EELV/PG semble jouable mais je doute beaucoup que Piolle y aille. On ne sait jamais mais ce serai étonnant.

En Loire-Atlantique je n'envisageais le siège qu'en cas de liste autonome menée par Dantec, le problème étant que s'il est reconnu, a bossé et est très pointu sur la lutte anti-NDDL, il a beaucoup de mal à l'idée d'aller contre le PS.

Votre classement correspond à ce que j'avais en tête en tous cas. Trois élus max.

[Poincarré]

INDRE-ET-LOIRE - Sénatoriales 2017

Sièges en jeu : 3
Composition : 2 PS, 1 PCF
Scrutin : liste proportionnelle à 1 tour.
Estimation par force politique : LR-UI (2/3) PS (0/1), PCF (0-

1/ A gauche

* Marie-France Beaufils, sénatrice PCF sortante et maire de Saint-Pierre des Corps, 70 ans en septembre 2017, ne se représentera pas. Elle n'avait aucune chance d'être réélue.

* Jean-Jacques Filleul, sénateur PS sortant, ancien député de la 2e circonscription battu en 2002 par Claude Greff, 74 ans en sept 2017, semble vouloir repartir.

* Stéphanie Riocreux, sénatrice PS sortante, maire de Benais, était la suppléante du sénateur Jean Germain et lui a succédé en 2015 suite au tragique suicide de ce dernier. Elle aura 51 ans en septembre 2017, et sera logiquement candidate à sa succession.

=> L'un des deux sénateurs PS sortants (si ce n'est les deux) perdra forcément son siège. La question cruciale sera donc celle de la tête de liste, seule assurée d'être élue. Jean-Jacques Filleul, bénéficiant d'une plus forte ancienneté part avec une petite avance, contrebalancée par son âge avancé. Ce sera aux militants PS de trancher entre eux deux.

2/ A droite

N'ayant aucun sortant, la droite et le centre voient quatre principaux potentiels candidats se dégager :

* Serge Babary, maire LR de Tours, 1er vice-président de la CA Tours Plus, ancien vice-président du Conseil général, fait figure de grand favori mais aussi de grande incertitude. Cette incertitude réside dans le fait que dans le cas d'une élection au Sénat, il devra nécessairement quitter sa fonction de maire. Un choix cornélien : d'un côté l'accès à un mandat parlementaire prestigieux pour un homme qui a toujours eu une carrière uniquement locale, de l'autre la poursuite d'une action municipale pour laquelle il a été élue il y a seulement 3 ans, à la tête de la plus grande ville de la Région. Enfin, il est le seul à garantir l'unité de l'actuelle majorité municipale tourangelle. En effet, de nombreuses dissensions sont apparues depuis le début de la mandature. A suivre...

* Christine Fauquet, maire UDI de Saint-Règles, conseillère régionale du Centre-Val de Loire depuis 2010, réélue en 2015. N°3 et véritable leader centriste du département lors des élections régionales derrière la députée et tête de liste Claude Greff, Christine Fauquet ne cache pas son intérêt pour le mandat de sénatrice. Son équation [rurale + UDI] pourrait lui permettre de gagner une place de n°2 sur une liste menée par un [LR élu dans l'agglomération].

* Jean-Gérard Paumier, président LR du Conseil départemental et ancien maire de Saint-Avertin. Loin de faire le consensus au sein de la droite départementale, il a raté la présidence du Conseil départemental en 2015 au profit de son allié UDI Jea-Yves Couteau. Il lui a succédé en février 2016 mais a failli être battu lors de la désignation interne par un jeune conseiller départemental. La question du cumul des mandats lui impose le même dilemme que celui de Serge Babary. A peine arrivé à la tête du Conseil départemental, il serait obligé de la quitter s'il était élu sénateur du fait de la loi sur le non-cumul. Enfin, dans le cas où Serge Babary y allait, quel serait sa stratégie :
- être relégué en 3e position (puisque la 2e place irait forcément à une femme, parité oblige), une position loin d'être assurée de passer.
- monter sa propose liste pour essayer de passer devant la liste PS ou de prendre suffisamment de voix à la liste de droite avec un résultat 1LR 1PS 1LR-dissident.

* Pierre Louault, 1er vice-président UDI du Conseil départemental, maire de Chédigny, Président de la CC de Loches, conseiller général depuis 2011, il est un élu local très bien implanté dans le Lochoix et très connu dans l'ensemble de la Touraine. La question du non-cumul se pose avec moins d'acuité dans son cas puisque la 1ère vice-présidente du CD ne l'expose pas vraiment, et il n'en est pas à son premier mandat de maire. Les limites se sa candidature sont ailleurs. L'idéal pour lui aurait été d'être candidat en n°2 sur une liste d'union LR-UDi avec un Serge Babary en n°1. Or cela n'est pas possible du fait de l'obligation de parité. De plus, si Christine Fauquet venait effectivement à être n°2, la 3e place ne serait pas laissée à un UDI mais bien à un LR. Les deux seules possibilités pour Pierre Louault d'obtenir un siège de sénateurs sont les suivantes :
a/ Que la tête de liste de la liste LR-UDi soit une femme LR. Laquelle ? La presse locale dit Claude Greff (députée LR d'Amboise) éventuellement intéressée...
b/ Mener sa propose liste en mobilisant à fond le monde rural pour lui permettre de passer devant la liste de gauche et arracher le 3e siège de sénateur et ainsi réaliser un grand chelem LR-UDI. Mais cela ne marchera que si Jean-Gérard Paumier (dont il est le 1er vice-président) décide de rester au département.
b/BIS : Si Jean-Gérard Paumier venait à être élu sénateur, Pierre Louault serait tout indiqué pour lui succéder à la présidence du CD37 et pourrait ainsi se satisfaire d'une non-élection au Sénat.

L'UDI réclamera nécessairement au moins un siège sénatorial dans la mesure où aucune circonscription ne semble leur être réservée pour les législatives. Les Républicains n'auront pas d'autre choix que d'accéder à cette demande.

[SALVAT]

INDRE et LOIRE

L'UDI assure qu'elle présentera une liste autonome, comme j'en avais indiqué, ci-dessus, le 22 mai, la probabilité:

"C'est un schéma réaliste quand on sait combien, dans ce département, les sensibilités ex-UMP et centristes sont éloignées.
Il suffit de voir combien les affrontements ont été nombreux lors des municipales entre ces deux tendances pour en être persuadé : les fissures apparues à l'intérieur de la majorité municipale de Tours ne pourront qu'encourager à la création d'une liste alternative ( sur le mode de la Loire Atlantique en 2011 ) permettant ainsi au groupe centriste d'augmenter son effectif d'une unité."
"

Bertrand SALVAT

[PhB]

Aujourd'hui voyons mon départemenht, le Puy-de-Dôme, département promis, depuis le rétablissement de la proportionnelle lorsqu'il y a 3 sénateurs à élire, à être représenté par un sénateur de droite...comme ce fut le cas de 2002 à 2011.

les proportions sont nettes :
le bloc de gauche, hors PCF, devrait obtenir 46,5 % des voix des délégués, ce qui lui fera attribuer 2 sièges
le bloc UDI-UMP-DVD devrait atteindre 39,2% des voix et obtenir 1 siège
le regroupement PCF-FG-PG se situera au niveau de 13% des voix
le FN devrait obtenir 0,8%.

Le PCF-FG-PG, fort de ses bastions de Thiers, Aubière, Courpière, Billom auxquels s'ajouteront les délégués de nombreuses petites communes du Livradois-Forez et des Combrailles, fera bonne figure sans pouvoir transformer "l'essai".

Il y aurait ici un "coup" à jouer (s'ils le souhaitent, bien entendu) pour les frondeurs et autres DVG qui trouveraient que le PS ne mène pas une politique suffisamment à gauche : en supposant que, au sein du "bloc de gauche" comptabilisé par Salvat, 6,9 % des délégués choisissent de donner leur voix au regroupement PCF+FG+PG (soit tout de même près de 15 % des délégués de ce bloc), le résultat passerait à :
* 1 élu pour le "bloc de gauche" (pour reprendre l'appellation de notre ami Salvat) avec 39,6 % des voix
* 1 élu pour le bloc UDI+UMP+DVD avec 39,2 %
* 1 élu pour le regroupement PCF+FG+PG avec 19,9 soit mieux que la moitié de chacun des autres blocs.

Le risque de basculer à 2 élus de droite est à peu près nul puisqu'il faudrait remplir la double condition d'un score du bloc de droite supérieur à celui du "bloc de gauche" ET au double du score du bloc FG, ce qui nécessite que des élus identifiés à gauche votent à droite.
Sans risque de changer le rapport gauche/droite au Sénat donc, les grands électeurs frondeurs pourraient ainsi faire évoluer l'équilibre du Sénat en renforçant le groupe "rouge" et montrer qu'un "rose" trop pâle risque de perdre sur sa gauche lers soutiens qu'il ne gagne pas sur sa droite...

Cher Salvat, vous qui connaissez intimement la sociologie des grands électeurs du Puy-de-Dôme, pensez-vous que ce basculement soit possible ?

[SALVAT]

@PhB
ta construction est intéressante mais tu avais fixé une condition préalable qui ne me semble pas en mesure d'être remplie, aujourd'hui.
un siège au profit de qui ? that's the question : autant il peut y avoir unité de jugement sur le PS et la volonté de mettre fin à une hégémonie locale, autant les "partenaires éventuels" sont concurrents dans la répartition des "bénéfices" à retirer d'une telle opération, d'où une paralysie. On voit mal le PCF qui a une structure couvrant l'ensemble du département s'effacer, sauf au profit de Tony BERNARD PG maire de Chateldon...que n'apprécient pas nécessairement ceux qui se réclament des frondeurs.

Mais tu pourras avoir eu un pressentiment vérifié si un Bertrand PASCUITO, bravant le PS et allant en dissidence aux législatives, y échoue et remet ça aux sénatoriales : il peut être ce point de rencontre entre tous les courants de la gauche de la gauche.
Cependant, il n'est pas incontesté ni incontestable : il a suivi GOUTTEBEL, l'a lâché, a épousé divers courants du PS au gré de ses intérêts....mais il est maire de Cournon (2nde ville du 63),et pèse dans Clermont-Communauté...il vient de récuser un soutien à Hollande.
Tu le vois, il y a des "plus" et des "moins" à travers ce personnage. A-t-il des amis ? de circonstance assurément. cette réponse résume la crédibilité et la faiblesse de cette hypothèse, fragile...la seule envisageable aujourd'hui.

Bertrand SALVAT

[SALVAT]

Sénatoriales dans le Puy-de-Dôme

Des nouvelles qui se bousculent....
Elisabeth MONTFORT, qui avait avancé une possible candidature aux législatives, avait ému les milieux UMP-LR de Riom et sa collègue adjointe, comme elle, au maire de RIOM Mme DUTOUR-FIORI désignée par BH.....et la commission nationale d'investiture LR (du temps de Sarkozy).
Elle avait renoncé et s'était proposée en seconde position sur la liste sénatoriale....d'où de nouvelles in<quiétudes....
Jean-Marc BOYER, conseiller départemental et maire de Laqueuille, avait alors réaffirmé sa vocation à conduire la liste, promise à enlever un siège (cf mon message ci-dessus sur le chiffrage des grands électeurs).
Ce dernier affirme être en campagne depuis quelques temps et avoir réuni une soixantaine d'élus....ce qui n'est pas énorme, notons-le au passage.... Il affirme que l'union demeure indispensable...pourquoi donc, avait-il des doutes ?
Voilà que se confirmerait une autre candidature, préparée dans la discrétion.....six années d'un mandat tranquille...couronnant une "carrière" suite à une nouvelle élection à la proportionnelle, un mode de scrutin qu'affectionne l'impétrant qui a toujours échoué ou renoncé aux scrutins uninominaux majoritaires....celle de Brice HORTEFEUX soi-même....
Le coucou de la politique auvergnate, toujours à l'affût des nids que construisent ici et là ses "amis" trouverait enfin un point de chute dans ce département du Puy-de-Dôme qui lui a infligé camouflets sur camouflets électoraux.

La Montagne ayant diffusé l'information ce matin...les réactions ne manqueront pas !
Bertrand SALVAT