de Eco92 » Mer 13 Aoû 2014 23:28
C'est à mes yeux un des enjeux intéressants de l'élection. Si le suspens est quasi-nul quand au retour à droite de l'Assemblée, la place du groupe communiste m'interroge.
Cinq sénateurs sont en effet renouvelable, et le PS semble réticent à reproduire les traditionnels accords entre les deux forces. Il faut dire que le PCF marque une rupture de plus en plus nette au niveau national et que les sénateurs votent la plupart du temps contre les textes majeurs du gouvernement, tout en s'alliant avec le PS au niveau local. Le PS a donc quelques difficultés à l'idée de sacrifier des sièges à un parti indocile et ayant moins en moins de poids.
En tous les cas le groupe n'est pas menacé. Avec vingt élus, même s'ils perdaient leurs cinq sièges (tout de même peu probable) il leur resterai quinze élus alors que le seuil pour former un groupe est à dix. Mais leurs pertes (et éventuels gains mais je n'y crois guère) seront intéressantes à observer.
Les cinq sénateurs renouvelables et les stratégies adoptées, synthèse réalisée à partir des interventions dans les fils des départements concernés :
- Thierry Foucaud (Seine-Maritime) est le moins menacé,ne serait-ce que parce qu'il est le seul des cinq à avoir été élu en autonome en 2004. Il tentera de rééditer cela et pourrai bien y arriver, la ceinture rouge du département ayant bien résisté aux municipales.
- Guy Fischer (Rhône) ne se représentera pas. Le PCF a laissé entendre qu'ils était prêts à s'allier avec le PS contre une 3e place (c'est ainsi que cela s'était présenté la dernière fois), mais il monte actuellement une liste avec en tête Martial Passi, conseiller général et maire de Givors. Le total des voix de gauche devrait, fait rare, augmenter par rapport à 2004 mais les voix communistes, elles, ont largement diminué avec la perte de plusieurs mairies. Le PS a voté sa liste sans les communistes et ceux-ci ne pèsent sans-doute pas assez pour se faire élire seuls, surtout sans le sortant. A voir mais plutôt pas.
- Gérard le Cam (Côtes-d'Armor) se représente et risque fort de ne pas être réélu compte tenu des évolutions locales et du changement de mode de scrutin (proportionnel maintenant). Cependant, son implantation locale peut jouer au delà de son étiquette, au détriment des socialistes : à voir mais plutôt pas.
- Isabelle Pasquet (Bouches-du-Rhône) mènera une liste autonome "largement ouverte" qui fera face à la concurrence de Samia Gahli (PS), une sénatrice très implantée et soutenue par le réseau Guérini, ainsi qu'à une probable liste de Guérini (d'ailleurs rejointe par un maire PCF). Sa réélection semble impossible, et si c'est le cas ce sera dans un chapeau.
- Mireille Schurch (Allier) ne se représente pas et vu l'évolution du département, le siège de gauche du département sera sans doute repris par la droite qui obtiendrai ainsi les deux sièges.
Ainsi, au mieux seuls trois sièges seront sauvés. A mon avis on sera plus proche de deux sièges, voire un et pourquoi pas zéro.
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Eco92 le Ven 29 Aoû 2014 10:30, édité 2 fois.