Régionales de 2015 en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

[SALVAT]

Tous les lecteurs auront compris que l'expression "noyau dur" du sarkozysme vise les militants, ceux qui animent une campagne et vont au-devant des électeurs, et non pas l'électeur lambda ou pour être clair l'ensemble des électeurs habituels de l'UMP
Y ajoutant "partisan", l'expression était pleinement clarifiée........
Prêter à un propos, par extension, une signification autre que celle qui a été exprimée, n'est pas convenable, surtout si c'est à répétition..
Bertrand SALVAT

[stephed]

. Et puis Reynie confirme aussi l'adage que quand on vient de la société civile et qu'on n'a pas déjà de mandat ou d'assise locale, il est très difficile de réussir son atterrissage (surtout quand il s'agit d'un scrutin de liste, où il faut gérer les égos et trancher dans le vif des querelles).

Cela n'a pas trop mal réussi a Emile-Roger Lombertie pour gagner à Limoges l'an passé. Avec il est vrai un tout autre contexte local.
Venir de la société civile est à la fois la force et la faiblesse des candidats: force car il(s) incarnent de ce fait une nouveauté et un changement et faiblesse car ils ne maitrisent pas (encore) les codes des partis et les constitutions de listes virent au casse-tête et au(x) psychodrame(s).

[SALVAT]

SARKOZY impose ses choix à REYNIE

«Soit vous acceptez nos candidats, soit vous partez». De sources bien informées, c'est en substance ce que Nicolas Sarkozy a lancé à Dominique Reynié, hier, lors de la commission nationale d'investiture des Républicains.

"À l'évidence, le patron n'a pas apprécié le «coup de force» de Dominique Reynié qui s'était exonéré de certaines règles du parti en présentant sans son aval ses têtes de listes départementales pour les élections régionales.

La commission nationale d'investiture (CNI) des Républicains, à laquelle participaient notamment Jean-Luc Moudenc, Brice Hortefeux, Jean-Pierre Raffarin et d'autres élus, a donc retoqué certaines des propositions de la tête de liste LR/UDI dans la future région.

C'est le cas du Lot. Alors que la CNI avait investi, dès le 15 juillet dernier, Aurélien Pradié (LR), un choix confirmé récemment par Nicolas Sarkozy, Dominique Reynié avait proposé Michel Roumegoux (UDI). Dans le Gers, c'est bien Gérard Dubrac (LR) qui a été confirmé hier, en lieu et place de Christophe Terrain (UDI). Lors de la CNI, Nicolas Sarkozy a rappelé à Dominiqué Reynié qu'il y avait des règles à respecter en politique. «Ce n'est pas vous qui tranchez», lui aurait-il affirmé.

Si le politologue aveyronnais a gagné sur d'autres arbitrages, ce refus de la CNI de valider certains de ses choix le fragilise un peu plus".
source la depeche du Midi

Dominique REYNIE n'a pas réagi suite à ces décisions de la CNI....
Des choix peu heureux dans le Gers et le Lot : l'esprit partisan l'a emporté tant sur une analyse objective que sur le plan des engagements à l'égard d'un partenaire.
Si le même trope conduit l'UDI, que va faire l'UDI sur le plan local....et sur le plan régional ?

Très mal parti.
Bertrand SALVAT

[SALVAT]

Et au tour de la liste PS-PRG

"accord entre le PS et le PRG pour les régionales
le PRG comptera donc 18 places éligibles et trois têtes de liste départementale (Sylvia Pinel en Tarn-et-Garonne, Virginie Rozière dans l'Hérault, et Pascale Péraldi dans les Hautes-Pyrénées).

mais
les radicaux de ce dernier département ont néanmoins émis un vote défavorable car ils n'ont pu obtenir un candidat à la quatrième place sur la liste des Hautes-Pyrénées'.
souce : la Dépêche

Une PRG en tête de liste sur l'Hérault : c'est plutôt bon pour SAUREL...
Le PS devra également ménager des places éligibles pour d'autres partenaires : ses cadres l'accepteront-ils ?

Bertrand SALVAT

[Herimene]

C'est même très bon pour Saurel cette 1ère place accordée au PRG dans l'Hérault. Surtout que Virgine Rozière, propulsée députée européenne l'an dernier contre toute attente, n'a aucune assise locale. Saurel n'aura aucun mal à la dépasser nettement dans le département.

Ce qu'on peut constater aussi c'est que le PRG s'en sort finalement mieux que l'UDI, ce qui est assez incroyable compte tenu du poids politique réel respectif des deux formations (y compris en prenant en compte la particularité du contexte midi-pyrénéen). Après, le PS, contrairement aux Républicains, avait à tout pris besoin d'un accord, ce qui explique sans doute que le PS ait autant cédé aux demandes du PRG.

[pop03]

La commission nationale d'investiture des Républicains a validé l'investiture d'Arnaud Julien, secrétaire départemental des Républicains, dans l'Hérault malgré l'opposition de Dominique Reynié.

http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 25335.html

[cevenol30]

Que ça se complique! (pour ne pas dire: se corse ;-) )
Reynié se fait (pour l'instant??) tordre le bras par les instances de son parti... UDI et Modem vont-ils grogner faute de suffisamment de bonnes places? En tous cas, leur mécontement sera dirigé contre le dirigeant national (que dans ces partis on n'apprécie déjà guère: ils se sont constitués en partie contre lui si on remonte le récent historique) et pas contre le chef local qui aura cherché à être arrangeant: finement joué en un sens... mais délicat. En tant que liste unique de la droite (si absence de liste "UDI-Modem en colère") il devrait obtenir un classement convenable au premier tour: pour ne pas être dans les deux premiers, il faudrait que PS-PRG ou EELV-FdG&co soit devant lui, peu probable sauf gros coup de mou vers 20% voire dessous.
V. Rozière, tête de liste surprise PRG-PS aux européennes, enfonce le clou de sa très relative notoriété et permet au PRG d'obtenir un accord acceptable (sans sa place, ça ne leur suffisait pas). Mais dépasser José Bové ou J-L. Mélenchon dans une course où chacun "courait dans son couloir" c'est fort différent d'un combat d'une quasi-inconnue contre le maire de Montpellier sur son terrain. L'effet "étiquette" la mettra peut-être devant Saurel tout de même mais ce sera délicat.

Même si la liste Saurel, qui capte et captera des candidats et électeurs "aussi" à droite, aura un peu de mal à faire passer son archi-prévisible fusion à gauche (dont Valls a essayé lde le convaincre déjà pour le premier tous), elle le fera. Onesta de son côté a déjà dit qu'il fusionnerait, en position de force par rapport au PS de toute façon vu les scores visés (l'objectif idéal étant de gagner la tête de liste en passant devant le PS et de toute façon d'influencer significativement la ligne de la liste globale). Je ne crois donc pas à une quadrangulaire, d'autant moins qu'elle apparaîtrait comme une situation potentiellement "à risque FN".
La fusion risque d'être douloureuse avec beaucoup d'éligibles qui ne le seront plus... le PRG peut se méfier. Mais quoi qu'il en soit, à un moment Solférino dira d'accepter. Pas impossible que des composantes des listes disparaissent à cette occasion: trop petits (NGS, PO), trop anti-PS (PG, NGS), trop gourmands (PRG, DVD alliés à Saurel) mais la plupart trouveront leur place (la victoire prévisible augmentant le nombre de places éligibles, ça aidera).

Côté FN, j'ai vu que Aliot visait 30%. Ce serait une hausse mais ça veut dire que la victoire ne lui semble pas possible. Ce qui n'exclut pas une mobilisation d'électeurs anti-FN (plutôt au second tour) car à 4 points près, sait-on jamais...

[Corondar]

Tous les lecteurs auront compris que l'expression "noyau dur" du sarkozysme vise les militants, ceux qui animent une campagne et vont au-devant des électeurs, et non pas l'électeur lambda ou pour être clair l'ensemble des électeurs habituels de l'UMP
Y ajoutant "partisan", l'expression était pleinement clarifiée........
Prêter à un propos, par extension, une signification autre que celle qui a été exprimée, n'est pas convenable, surtout si c'est à répétition..
Bertrand SALVAT

Après avoir démontré que j'étais un représentant décérébré de LR, maintenant vous parlez au nom de tous les lecteurs ?
Alors je ne sais pas pour les autres lecteurs (je n'ai pas vos dons de prescience désolé), mais comme vous parliez d'un gain électoral pour Reynié, de gain ou de perte au global, je pensais plutôt que vous nous parliez bien d'électeurs sarkozystes, et non de militants. Désolé de ne pas être à votre niveau ni à celui de tous les lecteurs.
Ensuite, à partir du moment où vous me déniez toute pensée autonome non partisane au seul motif que je suis militant d'un parti, je ne suis pas certain que vous soyez forcément le mieux placé pour dire ce qui est convenable ou pas en la matière. En tout cas je vous laisse le soin de vous décerner à vous même tous les certificats de respectabilité, de justesse d'analyse et de convenance que vous souhaitez : on n'est jamais mieux servi que par soi même.

Pour le reste, il est certain que cette région va commencer à offrir une potentielle photo de second tour compliquée. De ce début de campagne, on peut dire que les listes LR et PS perdent beaucoup de plumes (c'est un euphémisme : entre la création d'un poste sur mesure pour le PRG et les soucis de leadership de Reynié...). La liste Saurel fait son petit bonhomme de chemin sur un créneau plus centriste (en tout cas les têtes de liste annoncées tiennent la route, d'ici à ce qu'il récupère des centristes déçus du dernier psychodrame de la CNI de LR...), la liste de l'autre gauche espère récupérer les déçus du PS, et le FN espère certainement tirer les marrons du feu.
Les pronostiques vont devenir compliqués (quid des alliances de second tour surtout, et des reports). Je vais attendre d'avoir un aperçu définitif des listes en présence (que vont faire les centristes suite à la rebuffade de la CNI de LR ? que va faire Reynie de son côté ?).

[ALAL2]

Que ça se complique! (pour ne pas dire: se corse ;-) )
Reynié se fait (pour l'instant??) tordre le bras par les instances de son parti... UDI et Modem vont-ils grogner faute de suffisamment de bonnes places? En tous cas, leur mécontement sera dirigé contre le dirigeant national (que dans ces partis on n'apprécie déjà guère: ils se sont constitués en partie contre lui si on remonte le récent historique) et pas contre le chef local qui aura cherché à être arrangeant: finement joué en un sens... mais délicat. En tant que liste unique de la droite (si absence de liste "UDI-Modem en colère") il devrait obtenir un classement convenable au premier tour: pour ne pas être dans les deux premiers, il faudrait que PS-PRG ou EELV-FdG&co soit devant lui, peu probable sauf gros coup de mou vers 20% voire dessous.
V. Rozière, tête de liste surprise PRG-PS aux européennes, enfonce le clou de sa très relative notoriété et permet au PRG d'obtenir un accord acceptable (sans sa place, ça ne leur suffisait pas). Mais dépasser José Bové ou J-L. Mélenchon dans une course où chacun "courait dans son couloir" c'est fort différent d'un combat d'une quasi-inconnue contre le maire de Montpellier sur son terrain. L'effet "étiquette" la mettra peut-être devant Saurel tout de même mais ce sera délicat.

Même si la liste Saurel, qui capte et captera des candidats et électeurs "aussi" à droite, aura un peu de mal à faire passer son archi-prévisible fusion à gauche (dont Valls a essayé lde le convaincre déjà pour le premier tous), elle le fera. Onesta de son côté a déjà dit qu'il fusionnerait, en position de force par rapport au PS de toute façon vu les scores visés (l'objectif idéal étant de gagner la tête de liste en passant devant le PS et de toute façon d'influencer significativement la ligne de la liste globale). Je ne crois donc pas à une quadrangulaire, d'autant moins qu'elle apparaîtrait comme une situation potentiellement "à risque FN".
La fusion risque d'être douloureuse avec beaucoup d'éligibles qui ne le seront plus... le PRG peut se méfier. Mais quoi qu'il en soit, à un moment Solférino dira d'accepter. Pas impossible que des composantes des listes disparaissent à cette occasion: trop petits (NGS, PO), trop anti-PS (PG, NGS), trop gourmands (PRG, DVD alliés à Saurel) mais la plupart trouveront leur place (la victoire prévisible augmentant le nombre de places éligibles, ça aidera).

Côté FN, j'ai vu que Aliot visait 30%. Ce serait une hausse mais ça veut dire que la victoire ne lui semble pas possible. Ce qui n'exclut pas une mobilisation d'électeurs anti-FN (plutôt au second tour) car à 4 points près, sait-on jamais...

A gauche, Saurel devancera clairement les autres partis de gauche dans le Languedoc, mais le poids de la région Midi-Pyrénées inversera cette tendance. D'ailleurs, la liste FN conduite par Aliot connaitra exactement cette même tendance. Si les 35% au second tour lui auraient été acquis dans l'ancienne région Languedoc-Roussillon, il sera difficile de dépasser les 30% dans cette gigantesque région. Néanmoins, terminer devant la liste UD serait déjà une belle performance.

[cevenol30]

Sur les alliances, pas trop de suspense comme je l'ai déjà dit. A part si Saurel maintient sa liste au second tour ou fusionne avec Reynié, ou si LO ou DLF atteignent les 10% (hautement improbable, tout ça - bon, un peu moins concernant Saurel mais quand même). La vraie inconnue est de voir ce que vont faire UDI et Modem (pas deux listes séparées entre eux, ce serait trop il semble).
Effectivement, pour évaluer les reports là-dedans, ce sera dur. Déjà, en particulier concernant la liste Saurel, il faut savoir combien de voix il y aura et d'où elles viendront (en partie du centre et de la droite vu les candidats et le positionnement, ce qui laisse supposer une tendance à un report minoritaire sur Reynié).
Que Saurel et Aliot fassent plus de pourcentage en LR c'est sûr. Que le premier soit en tête (relative) quelque part et surtout ailleurs que dans son agglo/département... je suis sceptique.