C'est sûr que ces élections ont un aspect de match (presque) nul et de répétition, dans une certaine mesure, de la présidentielle. Le vote en faveur de l'opposition n'a rien de surprenant (du moins si on ne prend que les élections au moins 2 ans après la présidentielle ou législative, le temps d'être déçu), ce qui l'est c'est plutôt sa dispersion et (de ce fait mais pas seulement, il y a aussi de bons bastions) la relativement bonne tenue du camp au pouvoir (et sortant localement). Surtout par rapport à la débâcle annoncée (à tort: si elle l'avait moins annoncée, le PS aurait moins eu l'air de bien s'en sortir).
l’état d’esprit de la plupart des gens est assez déprimé ou bien même dépressif .
Assez vrai. Dans les sondages, on est souvent plus pessimiste pour le pays que pour soi-même.
La majorité de la population de la France comprend que la France a besoin des mesures urgentes de réhabilitation pour améliorer sa santé socio-économique et politique.
Oui mais quoi? En effet, les "solutions" apportées sont assez souvent vues comme un nouveau problème, notamment l'austérité et bien d'autres changements "miracle" aberrants.
Pour autant elle manque un politicien qui serait digne de son héritage splendide.
Ah, le mythe de l'homme providentiel! Depuis l'instauration de l'élection du Président au suffrage direct (il y a 50 ans: 1965), on ne l'a pour ainsi dire jamais trouvé...
Le second mandat de de Gaulle, à part les législatives de juin 1968 en réaction aux "évènements" de mai, a été assez calamiteux pour finir par une démission. Pompidou n'a pas survécu à son mandat (déchaînait-il l'enthousiasme?). Giscard, son destin ( ;-) ) fut de ne pas être réélu. Mitterrand: législatives 86 perdues. Chirac passe à Matignon d'où il ne parvient pas à rejoindre l'Elysée. Re-Mitterrand et re-PS et aux législatives ça re-coince. Un temps populaire, Balladur n'est pas élu. Chirac président: législatives 97 perdues. 2002: le premier ministre rate la marche dès le premier tour (de mieux en mieux, sans même compter au profit de qui). Chirac re-préside, la pente est assez forte pour perdre un référendum et un premier ministre. Son successeur, rival du même camp, gagne sur le thème de la rupture (sympa). Et perd la fois suivante (le destin...). Quant à l'actuel, peu le trouvent vraiment providentiel.
Donc, qui fut "providentiel" à l'Elysée? Pompidou? Discutable. Et c'est un temps que les moins de
20 41 ans ne peuvent pas connaître, où le chômage était à un niveau qu'on qualifierait de plein emploi mais qui inquiétait. Pas forcément transposable aujourd'hui.
Chirac? Seulement lors de son second mandat? Elu un tantinet par défaut (moins de 20% au premier tour), chahuté... Fort discutable là aussi.
Bref, peut-être faut-il revoir le mécanisme et/ou arrêter de croire au Père Noël?