de Estagel66 » Mar 2 Juin 2020 00:55
La crise que connaît la gauche à Toulouse était prévisible.
La SFIO devenue le PS qui, depuis 1945, est la force politique hégémonique de la vie politique haut-garonnaise.
Il dirige les grandes villes du département et le conseil départemental depuis 1945.
A part en 1993 et en 2007, il a toujours envoyé le plus grand nombre de députés et souvent, 1981-1997-2002-2007, la totalité.
Quand les sénatoriales étaient uninominales, le PS gagnait tous les sièges. Depuis l'instauration de la proportionnelle, le PS s'est allié au PRG et avait 2 sièges sur 5 mais depuis 2014, il n'avait qu'1, celui de Claude Raynal, ancien maire de Tournefeuille et n°4 de la liste de Nadia Pellefigue. Le retrait de cette liste et l'absence d'accord entre EELV-LFI-Ps diss-G's et les partis de gauche : PS-PCF-PRG vont modifier les rapports de force pour les sénatoriales car le PS peut perdre son siège, surtout si la liste Maurice gagne sur Toulouse. Pour le PRG, il est certain que sa sénatrice sortante sera battue.
La mairie de Toulouse a basculé, en 1971 vers un centriste (adjoint d'un maire PS) avec l'appui officieux du PCF : Pierre Baudis.
Les relations entre le PS local (marqué par un certain sectarisme) et la gauche radicale ont toujours été tendu depuis toujours.
En 2008, la gauche est revenue aux affaires et a été battue au bout de 6 ans, dans une ville où François Hollande avait fait 62.54%. La raison de la défaite repose sur 2 points : des conflits internes incessants durant le mandat et le refus d'intégrer au 2nd tour des municipales de 2014, des candidats de la liste du FG qui, certains, ont voté pour le candidat LR ou , pour une grande partie, se sont abstenus.
L'enjeu n'est pas que Toulouse, ce sont les sénatoriales de septembre 2020 et les départementales de 2021, car les Verts et leurs alliés peuvent conquérir de nombreux sièges et obliger le PS a composer alors que depuis 1945, il a toujours eu la majorité absolue dans cette instance.
Le PS voit d'un mauvais oeil la victoire de l'autre Gauche mais s'il ne fait pas alliance, la gauche traditionnelle (PRG-PS-PCF) sera exclue du CM pendant 6 ans. Un dilemme !!!
La chance de Moudenc, c'est la division de la gauche: il a été élu en 2014 pour cette raison et cela recommencera en 2020. C'était ma prévision car lui, il n'est pas contesté dans son camp et que ses adversaires se déchirent mettant en relief de profondes divergences sur les politiques municipales à mener comme la LGV Bordeaux-Toulouse, la vie économique, ....
Les candidats de la société civile qui étaient sur la liste PS ne veulent pas de "gauchistes extrêmes".