Municipales 2020 - Toulouse (31)

[spinto]

Deux nouvelles listes annoncées par un article du Monde ce jeudi :

Pierre Cohen, ancien maire socialiste battu en 2014, se lance avec le soutien de Génération.s auquel il appartient et contre son ancien parti. S'il bénéficie d'un moindre soutien d'appareils partisans par rapport à N. Pellefigue (PS, PRG, PCF) et A. Maurice (EELV, LFI), sa notoriété en tant qu'ancien maire est incontestablement supérieure. C'est d'ailleurs son argument pour se lancer, avec l'espoir que l'union se fasse derrière lui.
Je pense qu'il est trop tard pour cela, mais peut-être que les premiers sondages avec cette nouvelle configuration feront leur effet. En l'état, le risque d'avoir 3 blocs à des niveaux assez équivalents est réel. Reste que le potentiel de gauche à Toulouse est suffisant pour ne pas faire craindre une absence de présence au 2nd tour.

Côté centriste, le Modem local confirme les ambitions évoqués précédemment par Stephed et se désolidarise de J.-L. Moudenc. Petite surprise tout de même, cette nouvelle liste sera menée par Franck Biasotto, adjoint au maire sortant membre de la République en Marche. Ce dernier devrait être exclu du mouvement. Le député Modem Jean-Luc Lagleyze devrait être sur la liste mais je ne parviens pas à savoir si le Modem national soutient l'initiative.
Je n'envisage pas que cette liste puisse faire un score conséquent, ce d'autant plus que les députés LREM font pour l'instant bloc autour de la décision de soutenir J.-L. Moudenc, y compris ceux qui avaient par le passé émis des doutes sur cette solution (M. Nogal notamment).

[arthas]

C'est une sacrée valse de candidatures ! Les prochains sondages risquent d'être relativement chamboulés en intégrant toutes ces nouvelles configurations.

[alamo]

Rififi entre macronistes :

https://www.sudouest.fr/2020/01/26/la-v ... 6-4697.php

Maintenant est-ce vraiment étonnant, avec Mme Belloubet, qui commence à traimer derrrière elle une belle batterie de casseroles (alors qu'on la croyait juste garde des seaux ;-D )

[alamo]

Tiens, personne n'a commenté le résultat du premier tour à Toulouse.

Marqué à la fois par une abstention énorme (64%) mais aussi par la mise en difficultés du maire sortant JL Moudenc

S'il est en tête avec 36,18%, il ne semble pas disposer de réserves de voix (le RN n'est qu'à 4,3% et je ne sais pas s'il faut considérer que son électorat se reporte sur un maire ayant accepté le soutien de LREM, reste le MODEM à moins de 3%), alors que les trois listes de gauche de A. Maurice (Archipel Citoyen, 27,56%), N. Pellefigue (PS/PCF, 18,53%) et P. Cohen (l'ancien maire passé chez G's, 5,66%) ont annoncé leur fusion.

https://www.lejournaltoulousain.fr/soci ... pal-77756/

Sans tirer de conclusions hâtives vu le niveau de l'abstention, on sent que ça va être chaud.
Et si on repartait à zéro par annulation du premier tour, il est assez évident que P. Cohen ne repartirait pas à la bataille.
Y aurait-il alliance dès le premier tour à gauche ? sauf fort sursaut de la participation en faveur du sortant, le retour de la ville à gauche paraît bien possible. Avec un maire EELV...

[stephed]

Le 2ème tour va effectivement très serré et c'est déjà une surprise, Jean-Luc Moudenc (LR) étant donné super-archi favori par tout les stratèges et médias.

L'abstention ne l'a sans doute pas aidé mais il est sans doute hasardeux de dire que c'est seulement ce qui le pénalise: dans certains bureaux de votes traditionnellement à droite celle ci étant déjà inférieure de 5 à 8% à des bureaux populaires où la participation dépasse à peine les 20%.

Après, ce n'est pas une certitude non plus: les bureaux historiquement de droite sont parfois aussi ceux où EELV et la gauche en général font désormais leurs meilleurs résultats signes aussi de l'évolution sociologique très forte de cette ville qui doit gagner 1000 à 2000 habitants par an.

[jironi]

C'est vrai que je n'ai rien lu sur les municipales à Toulouse.

Moudenc est certes en tête, mais, il est talonné par la gauche, dont la tête de liste est un EELV (qui à priori va fusionner avec le PS et l'ancien maire). L'abstention a joué dans les deux camps.

Je pense que la contre-performance de Jean-Luc Moudenc, vient du fait qu'en plus d'être maire sortant, il a été perçu par certains comme le candidat macroniste (parce que soutenu par LREM), et , un toulousain qui a manifesté avec les gilets jaunes, contre la réforme des retraites, a forcément envie, par son bulletin de vote d'aller dire "quelque chose à en marche!"!!

On peut citer l'exemple de Nancy, où dans un article du monde (il me semble), certains électeurs LR disaient qu'ils voulaient sanctionner Macron, et ne comptaient pas voter pour leur maire dont ils semblaient apprécier le bilan!

[Ramdams]

Nadia Pellefigue (PS-PCF-PRG-Occitanie País Nòstre) dont la liste a recueilli 18.53 % a posé ses conditions pour une fusion avec la liste de l'Archipel Citoyen (EELV/LFI/Place Publique/Parti Pirate/ND/E!/POC) menée par Antoine Maurice et qui pèse 27.56 %. Ensemble, ils cumulent 46 % des voix.

Le dossier de la ligne à grande vitesse (LGV) peut être un point de dissensus entre les deux listes mais rien d'insurmontable. Politiquement, si la liste gagne, Nadia Pellefigue convoite la tête de la métropole, laissant à Antoine Maurice le fauteuil de maire de Toulouse. Là où il peut y avoir dissensus aussi, c'est sur la répartition des sièges dans cette liste fusionnée. Mais sur le fond, peu de choses les distinguent.

Sur le papier, il y a très peu de réserves de voix pour l'actuel maire de Toulouse : les 2.93 % de la liste de Franck Biasotto (MoDem) et une partie de la liste RN-Droite populaire sans doute. De l'autre côté, le bloc de gauche peut bénéficier des apports de l'ancien maire Pierre Cohen (5.66 %). Mais avec une abstention à 63 % en mars, difficile de faire des projections.

Toulouse sera un point chaud à surveiller de très près mais je place une pièce sur la victoire de la gauche.

[PhB]

Nadia Pellefigue pose SES conditions, elle demande qu'on lui réserve la présidence de la Métropole... et on dit - encore dans Ouest France aujourd'hui - que les candidats EÉLV ont les yeux plus gros que le ventre...

[Ramdams]

Objectivement, les conditions posées par la candidate PS ne me paraissent pas démesurées, surtout si comme elle le rapporte, le candidat EELV a exprimé sa volonté que le président de la métropole ne soit pas le maire de Toulouse. Et EELV n'est pas très implantée ailleurs. En tout cas, beaucoup moins que le PS qui garde de nombreuses baronnies.

Maintenant, Toulouse envoie 67 élus sur les 134 que compte le conseil métropolitain (soit pile la moitié), dont plus des trois quarts pour la liste victorieuse et le PS peut être amené à exiger un contingent important de candidats sur cette liste fusionnée.

En dehors de cette fusion, je ne vois pas comment la gauche pourrait gagner la mairie.

[stephed]

Ceci étant, on n'est pas dans les petits papiers des tractations mais si Antoine Maurice a dit ceci sur la dichotomie Mairie/Présidence de la métropole, c'est probablement qu'il l'a peut-être déjà promise à l'un de ses colistiers du 1er tour.

Après sur le fond, la dichotomie Mairie/Présidence de la métropole lorsque la ville centre représente la majorité voire la quasi totalité de la population est souvent source de conflits d'autorité entre les 2 et se termine électoralement mal.