Nico a écrit:Marcy a écrit:"Le Parisien" indique que des discussions - avancées - sont en cours entre Cédric Villani et le Parti radical de gauche (PRG), qui fait toujours partie de la majorité municipale d'Anne Hidalgo - comptant 2 sièges au Conseil de Paris, dont 1 adjoint à la maire (Jean-Bernard Bros). Le même article signale que la fédération PRG de Paris n'est plus présidée par Jean-Bernard Bros - ce qui semble augurer d'un retrait de ce dernier, toujours trésorier national du PRG, du Conseil de Paris - mais par Jean-Christophe Mikhailoff, élu au conseil d'arrondissement du 11e, et adjoint au maire (PS) de cet arrondissement, qui conduit les discussions avec la liste Villani.
Le PRG a aussi contacté EELV, mais "le Parisien" montre que les discussions sont plus avancées avec la liste Villani.
La presse avait indiqué que l'accord récemment conclu entre le PS et le PC à Paris se serait effectué au détriment du PRG, qui aurait perdu un de ses sièges au conseil de Paris, alors qu'il préside actuellement un groupe divers d'élus soutenant la majorité municipale (pour rappel, il faut 5 sièges pour constituer un groupe).
C'est la première fois depuis 1977 que les radicaux de gauche parisiens ne seraient pas sur une liste de gauche. Après Lyon (où le PRG a rejoint LREM) et Marseille (c'est la scission du PRG conduite par Virginie Rozière et Stéphane Saint-André, les Radicaux de gauche - LRDG - qui est sur la liste du Printemps marseillais), on s'oriente donc vers une absence du PRG (au premier tour, du moins) sur les listes où figure le PS dans les trois premières villes de France - alors qu'ailleurs en France la tendance très majoritaire du PRG est de renouveler les alliances avec le PS et les autres formations de gauche.
Source :
http://www.leparisien.fr/paris-75/munic ... 237034.php
Et c'est désormais officiel,
le PRG s'allie avec les listes menées par Cédric Villani.
Première conséquence, Anne Hidalgo (PS) perd sa tête de liste dans le VIII° arrondissement ; Assia Meddah (PRG) devenant ainsi tête de liste pour Cédric Villani dans le XVII° arrondissement.
https://www.francetvinfo.fr/elections/m ... 90635.html
Les militants du PRG parisien ont en effet voté à une très large majorité pour une alliance avec Cédric Villani.
Outre la tête de liste d'arrondissement qui assure au PRG de fortes chances d'obtenir un conseiller de Paris dans le 17e, les autres espoirs de gain de sièges au Conseil de Paris pour le PRG se situent (dans cet ordre) dans le 11e, puis le 18e, le 20e, le 19e, le 16e et le 15e. Tout dépendra du score des listes Villani au premier tour et de leur stratégie de second tour - à savoir si elles sont la liste victorieuse ou (plus probablement) si elles feront partie de la coalition victorieuse (et dans ce cas du positionnement des candidats PRG sur les listes fusionnées). En effet, dans ce cas les vainqueurs bénéficient du partage des sièges attribués selon la "prime majoritaire".
Si les listes Villani devaient rester isolées - ou pire, ne pas pouvoir se maintenir au second tour - le PRG parisien suivrait Cédric Villani dans sa chute aux enfers. Mais aujourd'hui les sondages indiquent au contraire une position clé de Cédric Villani, qui semble ne pas avoir renoncé à une possible alliance de 2e tour avec EELV qui pourrait changer la donne (sauf que 14% de EELV + 13 % Villani ne font pas nécessairement 27 % au 2e tour : des électeurs de chacune de ces deux listes pouvant se disperser sur d'autres listes - de gauche, de droite, LREM - et inversement être ralliés par d'autres électeurs du 1er tour).
En fait, tout dépendra des configurations à mon sens peut-être non pas globales (à l'échelle de Paris), mais par arrondissement - les cinq principales listes pouvant très bien avoir une stratégie à géométrie variable, consistant à ne rechercher des fusions de listes que dans les arrondissements gagnables par elles en cas de fusions de listes. A défaut, les quadrangulaires et les pentagulaires - voire les 2e tours entre 6 candidats, si la FI et le RN franchissent localement les 10% - ne seront pas une exception.
Si un ou des candidats peuvent légitimement espérer l'emporter seuls au soir du 1er tour, les couteaux tirés pendant la campagne ne faciliteront pas les rapprochements de 2e tour. En sens inverse, on peut envisager que si les résultats du 1er tour laissent ressortir un (et un seul) vainqueur potentiel à l'échelle de Paris, un "tout sauf..." pourrait se mettre en place, dans chaque camp, pour (d'une part, et pour les uns) prévenir la victoire attendue, (d'autre part, et pour les autres) contrecarrer les alliances du "tout sauf" (le futur vainqueur) en négociant finalement des alliances avec des listes potentiellement en position de faiblesse - car isolées ou n'ayant pas recueilli assez de voix pour franchir la barre des 10% de maintien au second tour (ou, même si elles la franchissent de peu, risquant de subir le contre-coup du "vote utile" au 2e tour).