alamo a écrit:qu'entend-on exactement par "sociologiquement à gauche" ?
quand les grandes villes les plus bourgeoises de France (Paris, Lyon, Dijon, Rouen, où historiquement les couches populaires ont été rejetées vers la périphérie depuis des décennies) on un maire socialiste, alors que les grandes villes restées populaires en l'absence de banlieue conséquente (Marseille, le Havre, Nîmes...), ou des villes comme Alès, Calais ont un maire de droite...
ou alors on est dans la sociologie politique chère à Terra Nova...
stephed a écrit:Pour Reims ce sera plus sérré: la ville est sociologiquement à gauche et en 2008 la victoire d'Adeline HAZAN s'était faite sans les divisions de la droite: celles ci en avaient augmenté l'ampleur (56-44%). Reste que Catherine VAUTRIN sera une solide adversaire du fait de sa réélection comme député (en grande partie due aux scores "canons" des cantons ruraux voisins, il faut le reconnaitre).
ligerien a écrit:alamo a écrit:qu'entend-on exactement par "sociologiquement à gauche" ?
quand les grandes villes les plus bourgeoises de France (Paris, Lyon, Dijon, Rouen, où historiquement les couches populaires ont été rejetées vers la périphérie depuis des décennies) on un maire socialiste, alors que les grandes villes restées populaires en l'absence de banlieue conséquente (Marseille, le Havre, Nîmes...), ou des villes comme Alès, Calais ont un maire de droite...
ou alors on est dans la sociologie politique chère à Terra Nova...
Sociologiquement de gauche, cela peut être de l'électorat populaire de gauche "traditionnel" dira-t-on, genre quartiers nord de Marseille, mais aussi du bobo, genre Paris. D'ailleurs, on a tendance, par analogie parisienne à considérer le vote des grandes villes comme du vote bobo, ce qui est assez faux, en tout cas quantitativement.
Tu parles de couches populaires rejetées à la périphérie, mais il y a aussi souvent les "couches aisées" qui sont allées se faire construire des villas en périphérie, laissant justement l'électorat populaire au cœur des villes centres. Ici c'est très vrai avec St Etienne, mais ça se retrouve aussi avec Montbrison. Pas des villes bobos c'est sûr !
alamo a écrit:D’autres villes, de territoire plus étendu, avaient peu ou pas de banlieue (notion un peu mise à mal par l’extension du péri urbain ces dernières années) : Marseille ou Le Havre mais aussi Toulouse (à part Colomiers et Blagnac, banlieues anciennes), Montpellier, Rennes. Des agglomérations dont les communes hors villes centres sont essentiellement des villes champignons passées en moins de 20 ans de l’état de villages à celui de banlieues pavillonnaires. On peut d’ailleurs noter que dans ce type d’agglomération, la ville centre est souvent la seule à atteindre 20% de logements sociaux sur son territoire, les communes périphériques se situant entre 0 et 5% (hormis, dans le cas de Toulouse, les deux villes précitées).
Retourner vers Elections municipales de 2014
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités