de SALVAT » Lun 25 Fév 2013 16:07
je n'imagine pas que les dirigeants du FN nourrissent beaucoup d'illusions sur de nombreux gains de villes dès 2014, sous l'étiquette FN ou RBM.
Dans les grandes villes, comme le note niKo, il lui sera difficile d'obtenir une majorité même relative au second tour.
Dans quelques villes moyennes, le FN est en mesure de l'emporter : une quinzaine au mieux.
Ce qui leur importe, c'est d'entrer dans les conseils ...et d'y compter le maximum possible de sièges pour le camp minoritaire...et ce,à échelle nationale.
Aujourd'hui, ils n'ont que quelques poignées de sortants sur l'ensemble de l'hexagone, rarement plus de 2 dans un conseil, et ce dans des zones bien délimitées du territoire : le but poursuivi pour 2014 est la constitution de "groupes d'élus municipaux" dans le maximum de communes et d'établir un réseau - il suffit de consulter les sites départementaux où sont affichées les ambitions locales qui ne sont pas minces.
Il y aura les élus sous la bannière FN ou RBM, il y aura ceux qui siégeront, suite à une fusion de listes au second tour et intégreront des majorités municipales car les dénégations actuelles de l'UMP ne tiendront pas au soir du premier tour quand il y aura un choix à opérer :
1- soit l'acceptation de la perte d'une mairie ou du maintien dans l'opposition ( Ã cause d'une triangulaire),
2- soit une fusion de listes avec quelques sièges à la clé cédés à l'allié et l'assurance de garder la mairie ou d'en gagner une nouvelle, d'autant qu'il pourra y avoir quelques échanges d'une ville à l'autre, selon que UMP ou FN sera le premier des deux lors du premier tour.
La question sera simple : l'UMP se résignera-t-elle à une position de minoritaire (4,5,6 sièges) ou cédera-t-elle un chiffre de cet ordre à son allié de circonstance, pour en obtenir 19,23, 25... et le fauteuil majoral ? A voir combien l'ambition des "places" est vive dans ses rangs, je ne crois pas me tromper sur le choix n°2.
Je renvoie au cas de Marseille étudié dans une autre rubrique, pour mesurer ce que peut être l'enjeu.
Quant au FN, il n'a rien à perdre (peu de sortants) et ne peut que gagner.
Si le FN peut aligner, le mois suivant une liste nationale ou des listes inter régionales aux européennes, constituées d'élu(e)s, au lieu de simples citoyens lambda...il y gagnera des sièges.....
et comme le dit niKo, les sénatoriales suivront avec une présence plus "lourde", ce qui ne signifie pas nécessairement le gain de sièges, mais qui troublera le jeu.
Condition "sine qua non" : avoir des candidat(e)s en nombre suffisant pour être en mesure de présenter des listes municipales : à St Jory, dimanche dernier, le FN avait le potentiel en voix (cantonales, présidentielles, législatives) pour entrer au conseil municipal et y obtenir 2 sièges...il n'a pas pu proposer une liste : là , réside son talon d'Achille.
Bertrand SALVAT