Les partielles comme base de calcul, je n'y souscris guère. Certes cela montre le sens du vent, mais son ampleur pas vraiment... toujours à cause du taux de participation.
Les élections partielles sont surtout un test de bonne implantation des candidats et on peut difficilement comparer avec des élections municipales.
Selon les résultats des présidentielles, on a 97-66 pour la gauche.
Avec le basculement de 10%, on a 86-77 pour la droite
Si on a 8,9% de basculement, on a 83-80 pour la gauche (basculement du 12e).
Donc, si tous les arrondissements ont un déplacement de voix uniforme, il faut que la droite reçoive 53,4% de voix pour gagner.
C'est cela qui fait la particularité de Paris, les élections se jouent dans les arrondissement et non sur toute la commune. Sur ce point, les votes de droite sont plus concentrés à l'ouest que ceux de gauche bien plus étendus. C'est cela qui fait que même quand la droite est majoritaire sur Paris, elle est minoritaire en nombre d'arrondissements. C'est pour cela que même si NKM est à 51, ce sera encore trop bas pour gagner. Vu comment la campagne commence, rien n'est impossible.
Un sondage sur l'ensemble de Paris n'a à mon avis que très peu de signification .
Un vrai travail de ce type ne sera envisageable que quand nous connaitrons les principales têtes de liste des 20 arrondissements et que l'on pourra faire 20 sondages !
Quand les instituts feront les sondages par arrondissement...c'est la question. Et moi, où serai-je ?
La constante dans toutes les élections municipales de ses 30 dernières années c'est quand même le vote sanction à l'égard du pouvoir en place. C'était très net en 1983 et 2001, un peu moins en 1995 et 2008. Le problème c'est que les municipales représentent un scrutin toujours compliqué à analyser (listes parfois difficiles à classer dans les petites et moyennes communes, importance du bilan du sortant au-delà du poids des étiquettes...).
Un vote-sanction à Paris ? Quand la gauche remporte les municipales de 1977, Jacques Chirac est élu maire de Paris et quand la gauche perd les municipales de 2001, elle remporte Paris. A mon avis, ce sera surtout une question de personnalité dans cette élection plus qu'un vote-sanction. De ce côté-là , NKM semble marquer quelques points. Reste à savoir dans quelle ampleur...
Moins 10 % pour la gauche, ce serait en effet de l'ordre de ses défaites dans les scrutins qui avaient suivi son arrivée au pouvoir en 1981 (élections cantonales de 1982 et 1985, élections municipales de 1983, élections européennes de 1984, élections partielles...). Pour le moment, les sondages n'indiquent peut-être pas une telle tendance (je n'en sais rien) mais qu'en sera-t-il dans un an ?
Moins 10 % de vote à gauche, c'est pas le scénario le plus probable et c'est rare, mais ne la protège pas pour autant d'une défaite.