Jean-Philippe a écrit:Selon le site Mediapart, jeudi 5 décembre, cinq adjoints de Bertrand Delanoë vivent eux aussi dans des logements sociaux. Après les candidats UMP (Geoffroy Boulard dans le XVIIe, Jean-Jacques Giannesini dans le XIXe, Jack-Yves Bohbot dans le XIe), c'est donc aux sortants d'être montrés du doigt.
C'est compliqué je trouve d'avoir une position arrêtée sur ce sujet, puisqu'il semble que les agences refusent de considérer les indemnités de maire adjoint comme un revenu à part entière. Pour elles, c'était l'équivalent d'un CDD. La suite de l'article du Nouvel Obs sur le sujet
ici.
J’ai lu comme beaucoup d’usagers du métro l’article concernant le nommé G. Boulard dans 20 minutes
Il faut quand même arrêter quelques confusions. Le logement en question n’est pas un logement social mais un logement intermédiaire non conventionné (PLI) de la RIVP.
Le loyer (1.170 € pour un petit quatre pièces de 74 m²) ressort donc à 15,81 € / m² hors charges.
Le « vrai » logement social à Paris pour un logement de cette surface serait de 7 € / m² environ soit un loyer de 517 € mensuels. Et en intermédiaire conventionné on serait à 12,53 €/m² soit 940 €.
Les plafonds de ressources annuelles pour prétendre à un logement de ce type, pour une famille de cinq personnes (c’est le cas de Boulard) pour 1993 est de 116.235 € avant abattements fiscaux soit un revenu mensuel de 9.686 €.
A mon avis, s’il gagnait ça il n’habiterait peut-être pas là (à cinq dans 74 m²)
Le fameux square de Bourgogne (je connais) abrite surtout une entrée de parking souterrain, et les vues entre les immeubles sont très rapprochées, dans un quartier du 17ème (Porte de Champerret) assez loin de la Plaine Montceau.
On peut toujours discuter de la politique d’attribution qui a parfois prévalu pour ce type de logements intermédiaires (Elus, journalistes, collaborateurs politiques…) mais de toute façon à une époque pas si éloignée la ville de Paris comptait plus de 800 logements de ce type vides faute de locataires, justement à cause de loyers trop élevés. Donc il a bien fallu les remplir.
On rappellera au passage que malgré cela, c’est ce type de logements (et même un peu plus chers) que Cécile Duflot a décidé de développer en les abreuvant de cadeaux fiscaux.
Je n’avais jamais entendu parler de ce M. Boulard (sauf s’il est parent avec le cancre de la BD «Les Profs » que j’ai parfois eu l’occasion de piquer à mes enfants), je suis peu soupçonnable de sympathies pour la « droite forte », et je ne vis plus en logement social depuis longtemps, mais ce genre de petites polémiques mesquines ne relèvent pas le niveau d’une campagne électorale déjà assez affligeante des deux côtés.
Et il est probable que le cas des deux autres Elus de droite cités (dont un dans le 19ème, quartier luxueux s’il en est) et des cinq Elus PS ou PCF mis à l’index par Médiapart est identique. Soit ce sont des logements PLI à 16 € /m² dans des quartiers qui à l’époque de leur livraison ne trouvaient pas preneurs, soit il peut effectivement s’agir d’un logement social occupé depuis longtemps pour la simple raison que l’on a des faibles revenus (Je me rappelle qu’à une époque le Figaro avait reproché à H. Krasucki d’occuper depuis 25 ans un logement HLM dans le 19ème en face du Périph. Ben oui, un ouvrier, ça habite souvent en HLM...)
Nos médias feraient mieux de nous parler des programmes et des projets plutôt que de se perdre dans ce genre de petite chasse aux sorcières un peu minable et qui surtout témoigne d’une méconnaissance totale du sujet (il est vrai qu’un journaliste, ça habite moins souvent en HLM qu’un ouvrier…en revanche il y en avait quelques uns de connus dans le patrimoine privé de la Ville de Paris situé, lui, dans les beaux quartiers)
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