Elections municipales 2014 - Haut-Rhin

[comtedeparis]

Une élimination de la gauche à Colmar est une nouvelle fois de l'ordre du possible... Ils n'ont visiblement pas tiré les leçons de 2008 et sont toujours en quête d'un leader valable depuis le départ de Rosenblieh. Pour autant, je pense que cette fois-ci le duel annoncé Meyer-Burger laissera moins de place au suspense que le duel Meyer-Wagner de 2008. A mon avis, eût égard aux résultats de la municipale partielle de 2009 et à la faible notoriété de Bernard Burger, la réélection de Meyer fait peu de doutes. On peut simplement s'interroger sur la configuration du second tour : duel Meyer-Burger; triangulaire Meyer-Burger-Gauche (peu probable en l'état); triangulaire Meyer-Burger-FN (encore faut-il que ce parti réussisse à constituer une liste!)...

[Républicain67]

A mon avis, l'on va vers un second tour Meyer-Burger à Colmar, voire une réélection au 1er tour, vu la faible implantation de la gauche (en outre fort divisée) et du FN dans la ville. La gauche en se présentant divisée (PS, EELV, FG) joue, selon moi, la machine à perdre. Quant au FN, Colmar n'est pas vraiment sa zone de force en Haute-Alsace.

[ploumploum]

Nouvelle éviction au FN : à Rixheim, le parti a retiré son investiture à sa tête de liste.

http://www.latribune.fr/depeches/reuters/2013-11-06/le-fn-se-separe-a-nouveau-d-un-candidat-aux-municipales.html

[Jean-Philippe]

Nouvelle éviction au FN : à Rixheim, le parti a retiré son investiture à sa tête de liste.

http://www.latribune.fr/depeches/reuters/2013-11-06/le-fn-se-separe-a-nouveau-d-un-candidat-aux-municipales.html

C'est un peu le risque quand on investit un candidat de 20 ans. En étant pourtant pas très loin de cet âge, je me dis que prétendre à la tête de liste sans avoir un peu connu la vie et surtout sans avoir fini ses études, c'est avoir un problème d'égo. Un ou deux adjoints de moins de 30 ans, pourquoi pas, mais à condition qu'ils soient compétents et disponibles. Ou bien suis-je devenu à moins de 30 ans un vieux con ?

[CARL]

Entièrement d'accord avec toi, Jean-Philippe. J'ai milité étant plus jeune, mais une tête de liste à 20 ans... Le plus difficile pour le FN est sans doute à venir : gérer l'après (assiduité et activité sur la durée en Conseil municipal, manque de formation des élus, contradictions nées de leurs trajectoires diverses et variées : ex-UMP, ex-Modem, ex-PS, ex-PCF... surtout en cas de "plateau" électoral.

[Républicain67]

Patrick Striby (UDI) est candidat à la mairie de Huningue (http://www.dna.fr/edition-de-saint-louis-altkirch/2013/11/09/vers-une-reindustrialisation).

[Républicain67]

Après Frédéric Hilbert (EELV) et Victorine Valentin (PS), alliée au mouvement CLEFS du pasteur Bernard Rodenstein (divers gauche), le Front de gauche tente à son tour de monter une liste à Colmar (http://www.politiquemania.com/forum/posting.php?mode=reply&f=36&t=3129). On part dans le chef-lieu du Haut-Rhin pour une configuration à au moins six listes:

- Gilbert Meyer (UMP)
- Bertrand Burger (divers droite avec Brigitte Klinkert et Tristan Dénéchaud, MoDem)
- Victorine Valentin (PS-CLEFS)
- Frédéric Hilbert (EELV)
- FN
- Front de gauche

La gauche divisée risque, comme en 2008, d'être éliminée dès le premier tour. Le FN et le PCF-Front de gauche sont très peu implantés à Colmar.

Décidemment Bertrand Burger engrange les ralliements et soutients derrière sa candidature. Après Brigitte Klinkert, vice-présidente du conseil général du Haut-Rhin et le conseiller municipal MoDem Tristan Dénechaud du collectif "Bougeons les lignes", le pasteur Rodenstein serait prêt à soutenir M. Burger, alors que son mouvement CLEFS (divers gauche) est allié à la candidate socialiste Victorine Valentin!

[Républicain67]

Ces nouvelles ambitions dans le Haut-Rhin contrastent d'autant plus fortement avec le peu de listes montées dans le Bas-Rhin. Il est vrai, comme vous le disiez, que les Binder ont su garder une relative implantation locale quand la plupart des leaders locaux bas-rhinois quittaient le FN.
Je suis, là encore, assez d'accord avec vous, le FN ne devrait pas faire un gros score à Colmar, fief de la droite; d'autant que celle-ci part divisée entre Gilbert Meyer et Bernard Burger/Brigitte Klinkert. Les primaires à droite ont tendance à réduire le potentiel électoral du FN en Alsace. A l'inverse, il devrait pouvoir se maintenir autour de 20% à Mulhouse et peut être même dépasser 25 ou 30% à Ensisheim (vu le score et l'implantation de José Sanjuan dans ce canton en 2011), mais je ne pense qu'il soit une menace pour le maire Michel Habig... Enfin, on peut noter le côté anecdotique de l'annonce de listes FN à Windensolen et au Bonhomme; elles ne feront pas de bons scores dans ces petites communes rurales, mais elles montrent l'implantation du FN dans certaines zones où jusqu'ici il était peu présent.

Un temps annoncé comme tête de liste du FN à Colmar, Jean-François Abraham, père de la jeune et médiatique Julia, sans doute n° 2 ou 4 de la liste Schaffhauser à Strasbourg, sera candidat chez lui au Bonhomme (canton de Lapoutroie).

[Républicain67]

Après Jean-François Mann (sans étiquette), c'est au tour de Marie-Jeanne Taureau, conseillère municipale socialiste, de se lancer à la conquête de la mairie de Wittelsheim. La commune, dirigée par Denis Riesemann (DVD), est avec d'autres villes du Bassin potassique tel Wittenheim, Ensisheim ou Staffelden, une des rares communes alsaciennes où Marine Le Pen était arrivée en tête au 1er tour des présidentielles de 2012: 32,5% des voix, loin devant Nicolas Sarkozy (23,3%) et François Hollande (21,2%), 27,8% au 1er des législatives de la même année. Le FN pourrait, comme cela a été annoncé par le couple Binder en octobre, présenter une liste et jouer ainsi les trouble-fêtes. A suivre... D'autant plus que l'ancienne ville minière est, d'après une récente enquête de l'IFOP une des villes de + de 10 000 habitants où le FN a une chance d'arriver en tête au 1er tour. A suivre de très près comme Ensisheim, où le FN pourrait également faire un gros score, sans toutefois, et j'en doute, prendre la mairie.

[comtedeparis]

Alors pour revenir sur les différents sujets abordés, et que je n'avais pas eu le temps de commenter. Pour Huningue, la candidature Striby n'est pas vraiment une surprise, il l'avait fortement mentionné depuis plusieurs semaines. L'homme est coutumier des candidatures, je crois qu'il a été présent à toutes les élections depuis 2010, avec des succès variables. Il est vrai que son implantation dans le canton est réelle (16% en 2011), reste à savoir s'il réussira à emporter la mairie, ce qui ne me parait forcément évident. Pour mémoire, son père Frédéric, décédé en 2012, avait été maire non pas de Huningue mais de Michelbach-Le-Bas; on peut donc noter que Patrick Striby n'essaie pas de reprendre le "fief" familial, ce qui lui aurait sans doute été plus aisé.
Pour la situation colmarienne, les ralliements à Burger crée une dynamique, d'autant que Klinkert ne pèse pas rien à Colmar. Pour Dénéchaud, son "beau coup" lors des municipales partielles fin 2008, n'a pas été suivi d'un engagement plus fort lors des consultations suivantes. Son poids politique est donc moins évident, mais il donne une image de "jeunesse" et de "dynamisme" à la liste Burger en construction. Le ralliement du pasteur Rodenstein me semble moins important. Personnalité connu et respecté à gauche, son poids politique réel est assez limité (5% en 2008), d'autant que son mouvement ne le suit pas dans son soutien à Burger. La majorité de ses électeurs votera sans doute PS, mais une partie non négligeable peut voter Burger dès le premier tour, pour essayer de faire battre Meyer au second tour. Il est vrai qu'à l'heure actuelle, on ne voit pas bien qui, en dehors de Burger, pourrait battre Meyer. Malgré tout, en l'état actuel de division de l'opposition de gauche, de la faible notoriété de Bernard Burger et des bons résultats de Meyer sur sa ville lors des dernières élection, je parie sur une réélection facile du maire sortant. Bien plus aisée qu'en 2008 en tout cas!
Enfin, pour ce qui est de Wittelsheim, il ne faut pas négliger le facteur local. Contrairement à Ensisheim, où José Sanjuan dispose d'une réelle implantation, d'autant plus forte qu'elle est très ancienne, et va certainement dépasser les 30%; le FN ne dispose pas de leader connu dans la ville de Wittelsheim. Cette absence de candidat bien implanté va sans doute favoriser Denis Riesemann, dont la position est par ailleurs solide (il a été réélu dès le premier tour en 2008). Quant à la gauche, elle ne cesse de perdre du terrain dans cette ville, qui fut autrefois un de ses fiefs dans le Haut-Rhin. Quand on pense que Mitterrand y dépassait 60% en 1974,1981 et 1988; et qu'elle a voté Sarkozy à plus de 60% en 2007 et à plus de 58% en 2012; on mesure la faiblesse des chances de la gauche de reprendre cette mairie.