SALVAT a écrit:Les sénatoriales !
Eh oui, ce serait le rebond possible de la "droite" dans son ensemble qii se trouve fort dépourvue actuellement en ce département après y avoir connu une hégémonie quasi totale (même Tulle était "tombée" !).
Je souscris à l'affirmation que le gain de Brive arrangerait bien les choses : attention cependant à ne pas focaliser et laisser entendre que ce serait suffisant avec Ussel. Trois dizaines de communes de taille plus modestes font au-delà du poids de ces deux villes en termes de grands électeurs et il en est beaucoup que la droite a perdues...ou qui ont glissé suite à , l'élection d'un conseiller général ou d'un député...
Son score aux sénatoriales dernières était inespéré et dû au charisme de son candidat, honorablement connu, qui transcendait les frontières partisanes et qui a reçu des votes d'estime personnelle.
Sur Brive, je maintiens mon scepticisme face à un succès de SOULIER qui n'a pas de charisme et qui va rencontrer sur sa voie Bernard MURAT, son ex-parrain, qui ne lui fera aucun cadeau et se répand en relatant que son ancien premier adjoint n'était pas aussi efficace que cela ni même fiable : ancien sénateur maire qui a tout perdu, il ira jusqu'au bout.
Les anciens de la "famille gaulliste" sont éclatés :
--SOULIER représente le balladurisme jusqu'à la caricature et ne bénéficie du soutien de Jean Charbonnel qu'à raison de l'anti-chiraquisme de ce dernier,Qu'a-t-il réussi sur le plan professionnel et sur le plan politique sinon conserver le siège de Brive centre où un écriteau en bois portant mention de son appartenance à la droite suffirait pour être élu !
--MURAT rassemble les ex-chiraquiens assez disciplinés et marchant d'un même pas lorsqu'il y a un combat (on l'a vu lorsqu'ils ont chassé Jean CHARBONNEL de la députation et de la mairie).
--PATIER qui a incarné le groupe des amis de Jean Charbonnel, soutient le maire PS sortant dont il est l'adjoint et qui sera reconduit dans ses fonctions.
Tant que l'ensemble de ces protagonistes n'aura pas quitté la scène briviste, la droite restera à la porte de l'hôtel de ville, car ils sont devenus incompatibles.
Bertrand SALVAT
je m'aperçois que stephed est intervenu pendant le temps de ma rédaction : l'article de la montagne semble confirmer mes dires
Je partage tes analyses: sur le fond, la ville de brive est trés partagée politiquement: un centre ville historique et des quartiers "cossus" au Nord qui votent traditionellement à droite, des quartiers ouest (Tujac, Rivet) et est (les chapélies) qui sont à gauche.
La victoire de la droite n'y serait pas absurde au vu du contexte national défavorable à la gauche et le fait qu'elle l'a dirigée pendant 42 ans (sous plusieurs formes UNR, DVD, RPR et UMP).
Toutefois il faudrait pour cela une union et elle ne sera possible que lorsque seront recuites les rivalités "haineuses" (le terme n'est pas trop fort) entre charbonneliens (il en reste, l'homme ayant été maire 30 ans), chiraquiens (il en reste aussi beaucoup, on est en Corrèze) et Sarkozystes.
J'ajouterai que les projets de redécoupage des cantons de la ville (qui passe de 5 à 4) vont sans aucun doute accentuer les querelles entre UMP et UDI (sans doute le but recherché) mais c'est un autre sujet!
De l'autre coté, Philippe Nauche (PS) a été très habile durant son mandat et a réussi à maintenir une majorité municipale trés hétéroclite (PCF, modem et DVD). Son omniprésence sur le terrain et son coté "gauche cassoulet" (comme on dit en sud ouest) lui assure une réelle sympathie de son électorat mais aussi de gens qui ne sont pas de son bord.
Je peux d'autant plus dire que je le vois réelu que je ne faisais pas parti de ceux qui, en 2008, le voyait gagner malgré sa victoire surprise aux législatives de 2007 !