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Les effets du front républicain

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Les effets du front républicain

Messagede pba » Mar 27 Aoû 2024 09:52

le front républicain a eu pour effet principal le désistement du candidat NFP ou ERP arrivé en 3ème place et possiblement qualifiable pour le second tour de manière à éviter le succés d'un candidat RN ou allié .

En reprenant les circos concernées, c'est-à dire celles qui ont donné surement ou possiblement un résultat inverse à celui ou tous les candidats aurait concouru au 2ème tour,

j'arrive de manière "certaine " à 65 sièges : 32 allant à EPR, 20 à NFP (9 FI, 7 PS, 1EE, 2PCF, 1DVG), 9 LR, 4 circos incertaine entre EPR et NFP

les incertitudes portent sur 18 sièges : 10 EPR, 6 NFP (1FI, 2PS, 2EE, 1PCF), 2 LR

Les bornes seraient les suivantes sans front républicain:
NFP : -20 à -26 (soit 167 à 173)
EPR :-32 à -42 (soit 120 à 130)
LR :-9 à -11 (36 à 38)
RN et alliés: +61 à + 79( 204 à 222)


le succès du front républicain a permis d'inverser l'ordre d'arrivée .
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Re: Les effets du front républicain

Messagede lafayette43 » Mer 28 Aoû 2024 18:17

Bonjour , est ce que votre restitution integre les résultats des élus au premier tour (oui .... à en juger par les chiffres globaux de reference )???
Celà veut dire que sans FRONT REPUBLICAIN , mais sous l'effet de l'alliance NFP , le RN aurait fait de toute façon un mauvais score par rapport aux premières projections pléthoriques annoncées au soir des européennes .... les effets d'une mauvaise campagne de BARDELLA et des casserolles trimballées par une cinquantaine de candidats RN !!!
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Re: Les effets du front républicain

Messagede Perciflette » Jeu 29 Aoû 2024 07:41

Passer d'une dizaine de députés il y a quelques années (ou le duo Collard/Marion Maréchal, a qui on refusait déjà de serrer la main) à 220 c'est un mauvais score ?
Quant aux casseroles, c'est vrai, mais les profils lunaires sont aussi légion à gauche. Peut-être la députation est-elle un moins techno et plus à l'image de la société "associative" ces dernières années, avec son lot d'antifas et d'activistes communautaristes.
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Re: Les effets du front républicain

Messagede lafayette43 » Jeu 29 Aoû 2024 10:25

Pour le moment ils sont 130 députés , on nous en promettait 200 de plus ..... je pense que si la redistribution des candidatures au sein du NFP avait fait la part moins belle à LFI , il y avait moyen de rester en dessous de 100 ... c'est beaucoup mais c'est ce que veulent les électeurs et le front dit REPUBLICAIN a surtout permis aux macronistes de sauver la mise !!!
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Re: Les effets du front républicain

Messagede Corondar » Jeu 29 Aoû 2024 10:49

Ces élections confirment simplement ce que l on sait depuis plusieurs décennies concernant le FN/RN : en situation de duels, ça reste très compliqué pour eux de passer les 50% plus une voix, dans beaucoup d endroits et encore plus au niveau national. Ce plafond de verre est réel.
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Re: Les effets du front républicain

Messagede Fabien » Jeu 29 Aoû 2024 13:11

Pour s'en affranchir, le RN devrait poursuivre sa stratégie de "normalisation", restée inaboutie. Mais les quelques exemples de formations d'extrême-droite qui l'ont fait, pour se transformer en partis de droite classiques, ont de quoi l'inciter à la prudence: Alliance Nationale en Italie, le Jobbik en Hongrie, et d'autres encore, ont purement et simplement disparu!
Et il faut tenir compte des effets du mode de scrutin.

Dans une logique de premier tour, il faut cliver, se différencier (le succès me paraît tenir au triptyque notoriété, singularité, popularité), paraître se banaliser ou aller sur un terrain déjà occupé est une grosse prise de risque.
Dans une logique de second tour, il faut, comme vous le rappelez, rassembler, à la présidentielle, 50% des voix plus une, donjc, si possible convaincre une majorité, ou à défaut ne pas la coaliser contre soi. Dans cette optique, un parti attrape-tout souverainiste modéré, populiste, un peu social, conservateur sans outrances sur les sujets de société, serait pratiquement assuré de gagner la prochaine présidentielle, là où une version française du trumpisme serait vouée à être écrasée (même en laissant de côté le quasi-octogénaire à tignasse orange, les français se disent avec un remarquable constance proches des démocrates suivant un rapport 80-20 environ*). Le RN se situe actuellement quelque part entre les deux, et peine visiblement à choisir.

En attendant de trancher (ou pas!) ce dilemme, on imagine que la formation lepéniste s'attachera à faire le ménage dans ses investitures, car la chronologie de la campagne montre que c'est surtout la révélation dans les médias d'une véritable armée de "brebis galeuses" parmi les candidats au moment décisif qui est à l'origine de sa défaite, même si les polémiques sur les binationaux et la suppression du droit du sol ont pu avant ébranler certains indécis... On regardera aussi si elle poursuivra, ou pas, la stratégie d'ouverture vers les forces libérales-conservatrices, euopéistes et atlantistes esquissée notamment aux européennes, et incarnée par Bardella, notoirement tenté par un "Mélonisme" à la française (qui, soit-dit en passant, n'a rien d'un effort de modération d'un point de vue idéologique!).

Calculatrice froide et pragmatique, Le Pen s'appuie aujourd'hui sur une coalition idéologique, sociologique, et géographique qui ressemble beaucoup à celle qui fit la victoire du NON en 2005. Mais elle sait qu'il y manque un élément décisif, les classes populaires des grandes villes, en partie issues de l'immigration, dont elle n'aura évidemment jamais les voix. Pas d'autre choix, donc, que de grignoter un morceau du camp d'en face, la France aisée, en misant sur les valeurs et en multipliant les concessions sur les (nombreux) sujets qui fâchent, Europe, politique extérieure, économie... Pour le moment, la partie "populaire-protestataire" de son électorat ne semble pas en être trop indisposée. L'ancien bassin minier du Pas-de-Calais a avalé l'alliance avec Ciotti, l'homme qui a fait passer la réforme des retraites (et dont les projets incluent d'autres "réjouissances" de même inspiration...). C'est une des grandes forces du RN: son électorat est très fidèle.

Il faut dire aussi que tant que Mélenchon est là pour imposer, mépris ouvert de l'électorat RN à la clé, sa stratégie "Terra Nova avec le ton du NPA", pour reprendre le mot fort juste de Ruffin, l'électorat populaire-protestataire du RN n'a de toute façon pas d'alternative convaincante à sa disposition...

* Grosso-modo, seraient démocrates l'ensemble de la gauche et des macronistes, ne seraient majoritairement républicains que les zemmouriens, LR et RN étant partagés. Le vote au parlement sur la constitutionnalisation du droit à l'IVG donne un aperçu de la ligne de fracture et du rapport de force... Et c'est assez cohérent avec les positions sur d'autres sujets comme le cilimato-scepticisme pur et dur, les discours anti-vacc, etc.
Fabien
 
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