Elections législatives pour LR

[Marcy]

La 14e circonscription de Paris représentait l'un des plus sérieux espoirs de gain pour LR, car c'était l'une des rares circonscriptions où François-Xavier Bellamy était arrivé en tête aux européennes.
Las, le sortant REN Benjamin Haddad manque de peu la réelection au premier tour (près de 48%), devançant de 30 points le candidat Patrick Dray (17,7 %), lui-même talonné par un candidat LR tendance Eric Ciotti : pour la première fois à Paris un candidat investi par le FN/RN accède au deuxième tour des législatives !
Ce sévère échec est d'abord celui du Président du Sénat Gérard Larcher dont Patrick Dray est l'indéboulonnable conseiller spécial, et qu'il avait déjà échoué à placer en position éligible sur la liste LR des européennes.
Je suis toujours un peu surpris de voir Gérard Larcher décrit comme le recours de la droite alors que son image dans l'opinion publique - l'humoriste Canteloup y est pour quelque chose - est très dégradée, et que les sénatoriales de septembre 2023 ont vu un recul inattendu de LR qui avait perdu une dizaine de sièges malgré des municipales très favorables à la droite en 2020, LR étant le seul groupe du Sénat à avoir alors perdu des sièges.

[myckilem]

https://www.francetvinfo.fr/politique/parlement-francais/assemblee-nationale/legislatives-les-republicains-revendiquent-de-pouvoir-former-un-groupe-de-56-sieges_6655800.html

LR revendique pouvoir compter sur un groupe de 56 députés dont les 39 députés LR élu, un élu UDI et 16 DVD.

Formellement, LR arrive à limiter les dégâts. Cependant, cela ouvre deux questions :

1) Quel est le poids réel de LR dans ce groupe où il ne représente plus que 2/3 des élus ?

2) Que vont faire les autres DVD (à savoir 9 députés) et l'autre élu UDI qui se repris dans le quota union de la droite sur le site de France TV?

[Sergent Bauchat]

Le député des Vosges Stéphane Viry annonce qu'il pourrait rester non-inscrit.

[newritture]

Aurélien Pradié tente de constituer un groupe (article ce matin dans Le Figaro, complété par d'autres hier). Il aurait déjà réussi à agglomérer autour de lui quelques députés mais serait, selon ses adversaires internes, loin des 15.
Sa nouvelle ligne : favorable à une coalition avec la macronie, qu'il appelle "cohabitation".

[Fabien]

Donc, pour résumer, l'ancien patron de LR qui passait des accords avec la Macronie (Ciotti) s'est rallié au parti qui se veut l'opposant numéro un du président, et le trublion qui, au moment de la réforme des retraites entendait incarner une ligne sans concession pour la majorité présidentielle (Pradié)... rejoindrait une coalition avec celle-ci!

[Corondar]

Donc, pour résumer, l'ancien patron de LR qui passait des accords avec la Macronie (Ciotti) s'est rallié au parti qui se veut l'opposant numéro un du président, et le trublion qui, au moment de la réforme des retraites entendait incarner une ligne sans concession pour la majorité présidentielle (Pradié)... rejoindrait une coalition avec celle-ci!

Sur ce point là, Macron a obtenu ce qu'il voulait je pense : recomposition à gogo et explosion définitive de la droite. Une partie part au RN, l'autre partie part au centre.

[Ramdams]

Donc, pour résumer, l'ancien patron de LR qui passait des accords avec la Macronie (Ciotti) s'est rallié au parti qui se veut l'opposant numéro un du président, et le trublion qui, au moment de la réforme des retraites entendait incarner une ligne sans concession pour la majorité présidentielle (Pradié)... rejoindrait une coalition avec celle-ci!

Sur ce point là, Macron a obtenu ce qu'il voulait je pense : recomposition à gogo et explosion définitive de la droite. Une partie part au RN, l'autre partie part au centre.

Il a aussi obtenu (sans le souhaiter j'imagine) la recomposition au sein de sa propre majo... de son propre groupe. Celui-ci semble s'écarteler entre la constitution d'un gouvernement social-démocrate/social-libéral et un gouvernement de droite.

[Corondar]

Donc, pour résumer, l'ancien patron de LR qui passait des accords avec la Macronie (Ciotti) s'est rallié au parti qui se veut l'opposant numéro un du président, et le trublion qui, au moment de la réforme des retraites entendait incarner une ligne sans concession pour la majorité présidentielle (Pradié)... rejoindrait une coalition avec celle-ci!

Sur ce point là, Macron a obtenu ce qu'il voulait je pense : recomposition à gogo et explosion définitive de la droite. Une partie part au RN, l'autre partie part au centre.

Il a aussi obtenu (sans le souhaiter j'imagine) la recomposition au sein de sa propre majo... de son propre groupe. Celui-ci semble s'écarteler entre la constitution d'un gouvernement social-démocrate/social-libéral et un gouvernement de droite.

Ah ça c'est certain aussi : Macron a à mon avis largement sous-estimé qu'il était un président de quinquennat exerçant son second et dernier mandat. Et qu'en tant que tel, le soutien inconditionnel de ses troupes à sa personne est loin d'être acquis. Surtout quand les troupes en question se retrouvent partiellement décapitées par un choix personnel inconsidéré de sa part.
Je pense que le bloc central va très vite faire du macronisme sans Macron. Et pour le coup l'écartèlement du bloc centriste entre ces 2 tentations était assez prévisible pourtant ? Mais à la décharge de Macron, il est le premier président de quinquennat à exercer 2 quinquennats consécutifs :).
Moi ce qui me questionne c'est combien de temps il faudra à l'aile sociale démocrate du bloc NFP pour se rendre compte qu'il n'existe de majorité viable qu'avec l'aile sociale libérale du bloc centriste ?

[Fabien]

Bientôt deux partis libéraux rivaux et pas toujours dans le même camp bien qu'appartenant tous au groupe Renew, l'un très à droite, l'autre plus modéré, comme aux Pays-Bas... ou même trois, comme au Danemark (et oui!)?
On notera que ces deux pays ont un systéme de proportionnelle intégrale, contrairement à la France dont le mode de scrutin évite normalement la fragmentation de l'offre politique... On peut cependant supposer qu'une fois la recomposition achevée, tout cela finira peu à peu par se décanter.

[Fabien]

Ah ça c'est certain aussi : Macron a à mon avis largement sous-estimé qu'il était un président de quinquennat exerçant son second et dernier mandat. Et qu'en tant que tel, le soutien inconditionnel de ses troupes à sa personne est loin d'être acquis. Surtout quand les troupes en question se retrouvent partiellement décapitées par un choix personnel inconsidéré de sa part.
Je pense que le bloc central va très vite faire du macronisme sans Macron. Et pour le coup l'écartèlement du bloc centriste entre ces 2 tentations était assez prévisible pourtant ? Mais à la décharge de Macron, il est le premier président de quinquennat à exercer 2 quinquennats consécutifs :).
Moi ce qui me questionne c'est combien de temps il faudra à l'aile sociale démocrate du bloc NFP pour se rendre compte qu'il n'existe de majorité viable qu'avec l'aile sociale libérale du bloc centriste ?

Qu'appelez-vous "une majorité viable"? On imagine difficilement FI et PCF entrer dans une coalition avec "l'aile gauche" de la Macronie. Pour atteindre les 289 sièges, il faudrait donc ajouter à la centaine de PS et écolos... plus de députés que n'en compte la macronie toute entière! Ou alors, l'idée serait d'atteindre tant bien que mal une majorité relative, avec des majorités au cas par cas sur chaque texte et en croisant les doigts pour que les oppositions ne se coalisent pas pour voter la censure? Ce ne serait même pas un gouvernement minoritaire, plutôt un gouvernement ultra-minoritaire, dont la légitimité serait sans cesse remise en question!
Et cela se repose sur l'hypothèse que le PS serait prêt à gaspiller d'une seul coup la crédibilité que peu à peu il retrouve tant bien que mal à gauche...