Questions diverses concernant les élections législatives

[Républicain67]

J'ouvre un sujet consacré à diverses questions que nous pouvons nous poser concernant les élections législatives.

J'aimerais commencer par une question qui me trotte dans l'esprit depuis quelques temps déjà. Les législatives sont-elles des élections purement nationales ou aussi locales? L'implantation locale des candidats est-elle vraiment aussi importante? Merci

[Vlaams]

Ce sont des élections locales qui ont des enjeux nationaux.

L'implantation locale joue toujours beaucoup, mais probablement moins que par le passé. Encore faut il en avoir une. Et s'il reste des dinosaures, ils se font quand même plus rares. Il y a quand même eu un gros renouvellement en 2017, avec LREM notamment. Pas sûr que tous ces nouveaux élus aient une très grosse implantation locale, qui était aussi liés aux partis et à leur implantation locale, mais naturellement certain (au delà de LREM, ça vaut pour des élus RN ou LFI) la développent. La loi sur le non cumul des mandats et l'impossibilité d'être député-maire tend à diminuer les possibilités qu'emergent des figures locales (au profit de figures nationales) et d'implantation locale.

[Ramdams]

Le fossé entre électeurs et élus étant ce qu'il est aujourd'hui, l'implantation locale est effectivement moins déterminante que par le passé. J'entends par là qu'il ne suffit plus d'être un élu local, ni de cumuler des années sur le territoire pour avoir la reconnaissance d'être élu à la députation. Beaucoup d'électeurs ignorent l'identité même de leur député actuel. Les Français sont également devenus plus nomades, déménageant plus souvent qu'auparavant.

Maintenant, les événements locaux ont des répercussions sur l'élection. Le climat social local a largement contribué à l'élection de François Ruffin par exemple, dont le discours a pu être une caisse de résonance, alors même qu'il n'avait pas vraiment d'implantation à Amiens.

[Eco92]

Oui.

La dynamique est d'abord nationale, on l'a bien vu avec le balayage LREM par exemple.

Il y a cependant des appuis locaux qui peuvent faire la différence :
- En 2012 un certain nombre de barons du PS (souvent maires) se sont présentés en dissident face à des candidats officiels (notamment des EELV dans le cadre d'accords, je pense par exemple à celui de La Flèche) et les ont battu, on a eu le cas aussi de Falorni battant Royal en jouant le candidat local contre le parachutage ;
- Il y a des candidats qui ont une implantation forte et reconnue, c'est assez rare en réalité, souvent des politiques professionnels, implantés depuis des années dans des zones semi-rurales, où le contact avec l'élu est réelle. Mon exemple type est Guillaume Garot (PS), en Mayenne, qui surperforme totalement, gagnant toujours les votes dans des villes massivement à droite aux autres élections. Ruffin, cité au dessus, est aussi un cas un part, mais je pense que l'on peut compter ces 'exceptions" assez vite et qu'ils sont moins d'une cinquantaine.

[Républicain67]

Je pense aussi à Dominique Pottier dans la 5405.

[lostinthemiddle]

Ce sont des élections locales qui ont des enjeux nationaux.

L'implantation locale joue toujours beaucoup, mais probablement moins que par le passé. Encore faut il en avoir une. Et s'il reste des dinosaures, ils se font quand même plus rares. Il y a quand même eu un gros renouvellement en 2017, avec LREM notamment. Pas sûr que tous ces nouveaux élus aient une très grosse implantation locale, qui était aussi liés au parti et à leur implantation locale, mais naturellement certain (au delà de LREM, ça vaut pour des élus RN ou LFI) la développent. La loi sur le non cumul des mandats et l'impossibilité d'être député-maire tend à diminuer les possibilités qu'emergent des figures locales (au profit de figures nationales) et d'implantation locale.

Je pense qu'il faudrait aussi ajouter la fin de la réserve parlementaire.

[Républicain67]

Ca doit jouer à la marge.

[Républicain67]

A combien estimez-vous en moyenne le nombre de candidats par circonscriptions? Je pense qu'il devrait y en avoir au moins 10-11. Ensemble citoyens, le RN, l'alliance LFI/EELV, Reconquête, LR/alliés, LO devraient être là partout. A voir comment évoluent les discussions à gauche (notamment avec le PS et le PCF). L'alliance DLF/Patriotes a annoncé être présente dans environ 500 circonscriptions. Les écolos centristes autour de Jean-Marc Governatori devraient avoir autour de 300 candidat.

[lostinthemiddle]

Le Parti Animaliste devrait être présent dans une majorité de circonscriptions également.

[Républicain67]

Concernant les régionalistes, il semble que seul les autonomistes alsaciens et les nationalistes corses seront présents en force. Les nationalistes bretons et occitans ne sont jamais là partout dans leurs régions respectives.