Elections Législatives LR

[Christouille]

Sarkozy soutenant Macron pour les législatives dans une interview au Figaro. Cela peut-il encore plus affaiblir LR selon vous ?

[Draume]

Y a t il encore beaucoup de gens de droite qui n'ont pas ralliés Macron ? Ou qui vont le faire les 12 et 19

[DidierPesson]

Non je ne crois pas mais ca fait un bel épouvantail pour les gens de gauche ... un de plus...

[Eco92]

Ce n'est que dans la circo d'Alpes-Maritimes non ?

[Herimene]

Oui, effectivement cela ne semble pas un soutien général de sa part mais à un appui personnel à la députée sortante estrosiste Marine Brenier, sur Nice-Ouest et l'Arrière-pays Niçois. C'est l'ancienne Présidente des Jeunes LR qui reste très proche de son horizon politique donc on ne peut pas vraiment dire que Sarkozy franchit là un cap vraiment énorme, vu ses déclarations et manœuvres des derniers mois.

L'impact électoral me paraît quasiment nul (peut-être léger localement mais inexistant en dehors des Alpes-Maritimes). Je pense de toute manière que les lignes de fracture dans l'électorat local entre Ciottistes et Estrosistes puissent encore évoluer drastiquement tant elles sont déjà très marquées. Je doute ainsi fortement que quoi que ce soit puis les faire bouger de manière nette désormais (sauf sans doute si LR s'effondre demain dans tout le département, ce qui n'est pas le scénario le plus probable qui est un recul avec résistance dans certaines circonscriptions).

[Estagel66]

En Occitanie, plusieurs candidats LR peuvent être élus le 19 juin.
Guilhem Carayon dans la 3ème du Tarn, soutenu par des élus de centre gauche et de Droite.
David Bret, dans la 2ème des Pyrénées-Orientales, soutenu par la députée sortante RN (non reconduite) et petit-fils d'Arlette Franco, ancienne députée appréciée de cette circo.
Michel Gabas, 2ème du Gers, maire d'Eauze,qui peut bénéficier de la querelle à Gauche.
André At, dans la 2ème de l'Aveyron, déjà candidat en 2017 et qui s'était retiré pour le 2nd tour. La candidate LREM se représente en tant que suppléante et la Gauche est divisée.

Plusieurs surprises peuvent intervenir. Dans le Lot, le jeune candidat LR pourrait bénéficier de l'aura d'Aurélien Pradié.
Dans la 1ère du Tarn , les divisions au sein de la Macronie peuvent avantager Rodolphe Pirès, journaliste sportif et commentateur de matches de rugby, le seul à Droite qui ne participe pas à ses haines et ses trahisons entre amis.
En effet, la maire d'Albi "Horizons" soutient un adjoint qui était dans le Comité de soutien de Pécresse, le député élu en 2017 et devenu sénateur depuis soutient une adjointe au maire de Castres, fâchée avec son ex-suppléante, comme l'autre sénateur, lui fâchée avec la maire d'Albi qu'il a installé et la députée sortante LREM qui s'est présentée aux municipales de 2020 à Albi, qui fait l'unanimité contre elle.

LR vit et va vivre des heures difficiles mais son ancrage local et une volonté affichée de renouvellement lui permet de rester dans le jeu politique.

[Stéphane]

Pour Gérard Larcher, la Nupes et le RN "représentent le même danger"
Le président du Sénat a estimé qu'"aucune voix ne doit aller aux extrêmes".

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/ele ... uxbndlbing
La gauche est donc devenue "un extrême". LR est tombée bien bas ...

[manudu83]

En Occitanie, plusieurs candidats LR peuvent être élus le 19 juin.
Guilhem Carayon dans la 3ème du Tarn, soutenu par des élus de centre gauche et de Droite.
David Bret, dans la 2ème des Pyrénées-Orientales, soutenu par la députée sortante RN (non reconduite) et petit-fils d'Arlette Franco, ancienne députée appréciée de cette circo.
Michel Gabas, 2ème du Gers, maire d'Eauze,qui peut bénéficier de la querelle à Gauche.
André At, dans la 2ème de l'Aveyron, déjà candidat en 2017 et qui s'était retiré pour le 2nd tour. La candidate LREM se représente en tant que suppléante et la Gauche est divisée.

Plusieurs surprises peuvent intervenir. Dans le Lot, le jeune candidat LR pourrait bénéficier de l'aura d'Aurélien Pradié.
Dans la 1ère du Tarn , les divisions au sein de la Macronie peuvent avantager Rodolphe Pirès, journaliste sportif et commentateur de matches de rugby, le seul à Droite qui ne participe pas à ses haines et ses trahisons entre amis.
En effet, la maire d'Albi "Horizons" soutient un adjoint qui était dans le Comité de soutien de Pécresse, le député élu en 2017 et devenu sénateur depuis soutient une adjointe au maire de Castres, fâchée avec son ex-suppléante, comme l'autre sénateur, lui fâchée avec la maire d'Albi qu'il a installé et la députée sortante LREM qui s'est présentée aux municipales de 2020 à Albi, qui fait l'unanimité contre elle.

LR vit et va vivre des heures difficiles mais son ancrage local et une volonté affichée de renouvellement lui permet de rester dans le jeu politique.

Carrayon 16.28% 4ème
Bret 8.82% 4ème
Gabas 11.99% 5ème
At 15.58% 3ème

[Corondar]

Personnellement j'ai du mal à voir les résultats de ce premier tour des législatives pour LR autrement que comme une très mauvaise opération. Certes, le parti évite l'humiliation d'un score à la Pécresse et sauve quelques meubles ici ou là, mais le recul est fort, avec de nombreux sortants qui restent déjà sur le carreau, et des terres historiquement de droite qui s'arriment très nettement à la Macronie. Cette dernière va certes perdre des sièges au profit de la NUPES, mais elle en gagnera d'autres au détriment de LR.
Le meilleur scénario possible pour LR : Ensemble qui rate la majorité absolue et qui doit composer avec le groupe LR pour faire adopter des textes ? Mais même ce scénario là je trouve qu'il serait porteur de très grands dangers pour LR : cela fracturerait sans doute encore plus le parti entre son aile droite et son aile centriste...
Le parti risquerait de voir une partie satellisée par l'extrême droite et une partie satellisée par la Macronie.

[Herimene]

Je pense que LR limite la casse à ce premier tour, déjà car la majorité des sortants qui se représentait est en ballotage favorable. Certaines transmissions de flambeau peu évidentes de députés sortants qui ne se représentaient pas, sont ensuite réussies. Et il y a un petit nombre de candidats (bien plus qu'attendu, faudrait les lister mais on approche de la dizaine) qui sont en bonne position pour reconquérir des circonscriptions rurales.

Certes, le faible nombre de seconds tours atteints (environ 80 d'après les chiffres que j'ai vu circuler) laisse imaginer une perte sèche par rapport à 2017, mais globalement là où LR se qualifie, ils seront probablement l'un des choix de second tour les plus rassembleurs si ce n'est le plus rassembleur.

Ensuite, quand on regarde dans le détail qui devrait être réélu et qui est battu, on voit que 2 figures clivantes au sein du parti (pas pour les mêmes raisons) perdent leur siège dès le premier tour : Julien Aubert dans le Vaucluse et Guillaume Larrivé dans l'Yonne, alors qu'en parallèle une grande majorité des jeunes élus de 2017 est en ballottage favorable : Aurélien Pradié, Fabien Di Filippo, Raphaël Schellenberger, Maxime Minot, Ian Boucard ou encore Pierre-Henri Dumont. Anne-Laure Blin et Victor Habert-Dassault, élus en partielle, sont aussi très bien partis.

J'étais persuadé personnellement que davantage que le score global ou le nombre de députés obtenus, la plus importante donnée pour l'avenir de LR était d'empêcher la saignée dans sa nouvelle génération, afin d'éviter de bloquer un renouvellement des cadres absolument nécessaire. Or, justement, non seulement LR évite cette saignée, mais en plus plusieurs jeunes candidats devraient remporter de nouvelles circonscriptions (Antoine Vermorel-Marques dans la Loire, Vincent Seitlinger en Moselle) ou en conserver des dont le sortant ne se représentait pas (Justine Gruet dans le Jura, Alexandre Portier dans le Rhône). En parallèle, plusieurs des députés sortants battus étaient clairement en fin de cycle.

Par ailleurs, LR réussit une opération symbolique dans les Alpes-Maritimes, qui pourrait faire très mal localement à Estrosi et au Macronisme azuréen. Non seulement Eric Ciotti se qualifie en ballotage très favorable dans sa circonscription niçoise, mais il réussit à placer également sa poulain Christelle D'Intorni au second tour face à Marine Brenier dans Nice-Ouest et l'arrière-pays niçois. Marine Brenier avait été élue sous l'étiquette LR en 2017 et est restée quasiment tout le quinquennat dans le giron du parti, avant de rallier Horizons ces derniers mois comme Estrosi dont elle est toujours demeurée proche. Son score est particulièrement décevant et le duel qui l'oppose à LR pourrait s'avérer fatal dimanche prochain, les électorats RN et Reconquête, qui pèsent ici plus du quart des voix, risquant de ne pas lui faire de cadeaux.

Globalement, s'il est indéniable que LR poursuit sa décrue territoriale, il est également vrai que le parti évite le pire. Certes, le prochain mandat sera difficile pour les futurs députés LR, mais au moins ils s'offrent 5 ans de répit, et je pense que Rue de Vaugirard beaucoup ont dû pousser un petit ouf de soulagement tant les horizons paraissaient sombres après le 10 avril.