Élections législatives de 2022 - PS

[Ramdams]

Quelqu'un sait-il pourquoi Bertrand Petit, député du Pas-de-Calais, est membre du groupe PS, alors qu'il était dissident ?
(Tous les autres dissidents sont non inscrits).

Cet article de La Voix du Nord apporte quelques explications. Craignant la création d'un groupe unique de la NUPES, il a bien failli rejoindre les non-inscrits.

On sait Bertrand Petit en délicatesse avec la NUPES, ce jeudi 23 juin, il s’avouait « rassuré » par la sauvegarde d’un groupe PS à l’Assemblée nationale. « Ce matin, j’ai rejoint les députés du groupe socialiste pour élire le président du groupe, Boris Vallaud. » Et c’est parce que ce groupe PS existe qu’il l’a rejoint. Et ne s’en cache pas. S’il y avait eu un seul groupe NUPES unique, le député de la huitième circonscription du Pas-de-Calais, candidat divers gauche, aurait pris la tangente, et « rejoint les sans-étiquette ». Selon lui, ce n’est pas un changement de braquet : « J’ai toujours dit que s’il y avait un groupe socialiste je le rejoindrai car c’est ma famille d’origine. »

[Sergent Bauchat]

Concernant Bertrand Petit, on peut constater qu'il a un suppléant communiste.
L'autre député de gauche du Pas-de-Calais, le communiste Jean-Marc Tellier, a lui une suppléante socialiste...
Inimaginable il y a quelques années !
Mais c'était avant l'implantation du RN dans le département !

[Ramdams]

L'état de décomposition de la gauche - même unie - est bien avancé dans le Pas-de-Calais, dans une moindre mesure dans le Nord. Les scores pas-de-calaisien de la NUPES ont été très décevants : sur les 12 circonscriptions, à peine 3 qualifications au second tour, dont une par défaut (celle de Marine Tondelier face à Le Pen dans la 11e). Dans la 5e, les forces de gauche se sont neutralisées (entre une candidate PS dissidente et un candidat LFI-NUPES qui ont tous les deux fait autour de 18 %).

Au final, deux victoires pour la gauche dans ce département, une d'un dissident et une obtenue à l'arrachée (Jean-Marc Tellier, PCF, avec 50.11 % des voix). Même la coalition présidentielle a mieux résisté.

Bref, tout est à reconstruire pour la gauche ici. Ce qui était effectivement inimaginable il y a encore 15 ans.