Élections législatives de 2022 - PS

[raam]

Suite des investitures PS à Paris :

Dans la 12e (Nord du 15e, Sud du 7e (quartier Ecole Militaire). Députée sortante : Marie Silin, LaREM, suppléante d'Olivia Grégoire) : Florian Sitbon, conseiller de Paris, élu du 15e, avec comme suppléante Véronique Stéphan


Dans la 13e (Sud du 15e. Député sortant : Hugues Renson, LaREM) : Anouch Toranian, adjointe à la mairie de Paris, avec comme suppléant Guillaume Boissonnat-Wu, secrétaire fédéral à l'écologie du PS 75.


Dans la 15e (Est du 20e arrondissement. Députée sortante : Lamia El Aaraje, PS) : Lamia El Aaraje, députée sortante, conseillère de Paris, avec comme suppléant, Eric Pliez, maire du 20e.


Dans la 16e (Partie du 19e. Député sortant : Mounir Mahjoubi, LaREM) : François Dagnaud, maire du 19e


Dans la 17e (Est du 18e, Sud-ouest du 19e. Députée sortante : Danielle Obono, LFI) : Colombe Brossel, adjointe à la mairie de Paris, avec en suppléant Kévin Havet, adjoint au maire du 18e.


Dans la 18e (Centre du 18e. Député sortant : Pierre-Yves Bournazel, Agir) : Elisa Yavchitz, directrice générale de l'association Les Canaux, avec en suppléant Jean-Philippe Daviaud, conseiller régional d'Ile de France, conseiller de Paris




Manquent les 1re (1er, 2e, 8e et 9e arrondissements) et 14e (Sud du 16e arrondissement) pour le moment.

[emile]

Si Anne Hidalgo ne se présente pas aux présidentielles, ce qui risque fort d'arriver, ce sera bien compliqué pour le PS aux législatives. Avant de penser aux investitures, il faudrait penser à négocier un accord électoral avec les partenaires minoritaires de jadis EELV. Sic transit gloria mundi...

[Zapata]

D'après Mediapart :

[...] [la direction du PS] sait que sans accord, les législatives seront une Bérézina. Y compris dans la circonscription du premier secrétaire, Olivier Faure, qui a bien compris que, sans un geste des Insoumis, il ne serait pas réélu dans son fief de Seine-et-Marne. Mélenchon y a en effet rassemblé 40 %, quand sa candidate, Anne Hidalgo, n’a pas dépassé les 2 % des suffrages.

[...]

Isolé, le PS se voit aussi plus ou moins lâché par les Verts. Alors qu’une réunion était prévue avant le premier tour entre les socialistes et EELV, elle a été annulée par les écologistes. « Autant qu’on sache, ils sont toujours disposés à parler avec nous, mais ils ont préféré donné la priorité à voir où ils pouvaient aller avec LFI, avant de continuer avec nous », reconnaît Corinne Narassiguin.

Source : https://www.mediapart.fr/journal/france ... omposition

C'est le moins qu'on puisse dire, le PS est dans une situation catastrophique et certains sortants manquent cruellement d'implantation ou de notoriété. Sans même EELV ou le PCF difficile d'imaginer comment le parti va s'en tirer sans lourdes défaites, même dans les circonscriptions restantes.

[Relique]

D'après Mediapart :

[...] [la direction du PS] sait que sans accord, les législatives seront une Bérézina. Y compris dans la circonscription du premier secrétaire, Olivier Faure, qui a bien compris que, sans un geste des Insoumis, il ne serait pas réélu dans son fief de Seine-et-Marne. Mélenchon y a en effet rassemblé 40 %, quand sa candidate, Anne Hidalgo, n’a pas dépassé les 2 % des suffrages.

[...]

Isolé, le PS se voit aussi plus ou moins lâché par les Verts. Alors qu’une réunion était prévue avant le premier tour entre les socialistes et EELV, elle a été annulée par les écologistes. « Autant qu’on sache, ils sont toujours disposés à parler avec nous, mais ils ont préféré donné la priorité à voir où ils pouvaient aller avec LFI, avant de continuer avec nous », reconnaît Corinne Narassiguin.

Source : https://www.mediapart.fr/journal/france ... omposition

C'est le moins qu'on puisse dire, le PS est dans une situation catastrophique et certains sortants manquent cruellement d'implantation ou de notoriété. Sans même EELV ou le PCF difficile d'imaginer comment le parti va s'en tirer sans lourdes défaites, même dans les circonscriptions restantes.

Si les socialistes veulent réellement éviter la "prg-isation" de leur parti, ils savent ce qu'ils doivent faire. En finir avec ces bêtes idées sur le non cumul et autres et faire candidater dans les circonscriptions législatives les candidats qui seront les plus populaires dans l'électorat. Fini de choisir le fauteuil de maire, de président de département ou de région, s'ils veulent réellement reprendre la main, c'est les leaders au charbon. Les Martine Aubry, Stéphane le Foll, Carole Delga, Bernard Cazeneuve, les anciens ministres encore fidèles et les autres, c'est à eux de montrer que le PS a encore des velléités nationales et pas seulement locales et de porter le combat.

Et alors là, peut être qu'ils ne réussiront pas, mais on pourra applaudir leur courage (et je pense que les électeurs apprécieront).

[Eco92]

Si Anne Hidalgo ne se présente pas aux présidentielles, ce qui risque fort d'arriver, ce sera bien compliqué pour le PS aux législatives. Avant de penser aux investitures, il faudrait penser à négocier un accord électoral avec les partenaires minoritaires de jadis EELV. Sic transit gloria mundi...

Sincèrement je ne suis pas certain que le maintien d'Hidalgo ait aidé le PS, au contraire (EELV peut estimer que sans elle il aurait passé les 5% et n'aurait pas eu de dette...).

En effet ça va être tendu pour le PS, Lamia El Aaraje avait été assez bien élue face à Danièle Simmonet en 2021, il y a un siècle (avant d'être invalidée à cause d'un candidat DVD s'étant arrogé l'étiquette LREM...), LFI a fait un très gros score dans cette circo mais en 2017 il y avait déjà un bon score, et un second tour PS (soutenu par LREM)/LFI qui avait présenté une large victoire du PS. Là clairement Simonnet part favorite mais, en même temps, le PS s'est montré bien résilient ici et je doute qu'il soit à 2%. La qualification d'EELV au second tour n'est pas impossible non plus face à une petite baisse PS, malgré un score présidentiel très bas c'est une de ses zones de force... Ceci pour dire que calquer la présidentielle ne sera pas simple mais, c'est sur, elle n'a pas donné de dynamique !

Pour l'instant j'attribue toujours sans hésitation la victoire en Mayenne à Guillaume Garot, pour le reste cela dépend s'ils sont aussi implanté que lui ailleurs... A noter que Garot est parfaitement réélu sans être resté maire, le non-cumul n'a pas tant à voir (d'autant qu'il a toujours cumulé avec un siège d'élu départemental ou régional).

Quid de Boris Vallaud, rare nouveau socialiste élue en 2017 ?

[stephed]

Quid de Boris Vallaud, rare nouveau socialiste élue en 2017 ?

L'intéressé a une implantation locale qui est réelle puisqu'il a conquis sur son nom le canton d'Adour Armagnac, seul canton de sa circonscription alors tenu par la droite locale (certes, le mandat compliqué du sortant UDI et qui n'a pas été en situation de se représenter l'a aidé). Après, est ce que cela sera suffisant sur une élection nationale?

[BernardD]

Si Anne Hidalgo ne se présente pas aux présidentielles, ce qui risque fort d'arriver, ce sera bien compliqué pour le PS aux législatives. Avant de penser aux investitures, il faudrait penser à négocier un accord électoral avec les partenaires minoritaires de jadis EELV. Sic transit gloria mundi...

Sincèrement je ne suis pas certain que le maintien d'Hidalgo ait aidé le PS, au contraire (EELV peut estimer que sans elle il aurait passé les 5% et n'aurait pas eu de dette...).

En effet ça va être tendu pour le PS, Lamia El Aaraje avait été assez bien élue face à Danièle Simmonet en 2021, il y a un siècle (avant d'être invalidée à cause d'un candidat DVD s'étant arrogé l'étiquette LREM...), LFI a fait un très gros score dans cette circo mais en 2017 il y avait déjà un bon score, et un second tour PS (soutenu par LREM)/LFI qui avait présenté une large victoire du PS. Là clairement Simonnet part favorite mais, en même temps, le PS s'est montré bien résilient ici et je doute qu'il soit à 2%. La qualification d'EELV au second tour n'est pas impossible non plus face à une petite baisse PS, malgré un score présidentiel très bas c'est une de ses zones de force... Ceci pour dire que calquer la présidentielle ne sera pas simple mais, c'est sur, elle n'a pas donné de dynamique !

Pour l'instant j'attribue toujours sans hésitation la victoire en Mayenne à Guillaume Garot, pour le reste cela dépend s'ils sont aussi implanté que lui ailleurs... A noter que Garot est parfaitement réélu sans être resté maire, le non-cumul n'a pas tant à voir (d'autant qu'il a toujours cumulé avec un siège d'élu départemental ou régional).

Quid de Boris Vallaud, rare nouveau socialiste élue en 2017 ?

De façon générale, et sauf rares cas particuliers, les députés PS élus ou réélus en 2017 face à des candidats LREM qui attiraient alors nombre d'électeurs de gauche ne paraissent guère menacés en 2022:
- ni par LFI, avec ou sans accord, sauf rares cas particuliers comme Paris - 15
- ni par LREM, compte-tenu du glissement vers la droite de l'électorat de Macron.

la question est plutôt celle de la répartition des conquêtes de la gauche - quelques dizaines ? - entre LFI, le PS et EELV; dans les circos à fort vote musulman , comme la Seine St-Denis, LFI ramassera les gains, mais dans les zones urbaines "bobo", la dynamique Mélenchon/LFI ne doit pas être surestimée.

Dans la 3ème circo des Landes, Boris Vallaud avait certes été élu de justesse en 2017 (50.7 %);mais, dans les résultats du 10 avril,
- Macron ne progresse pas (de 24 à 25 %)
- la gauche régresse (en apparence) de 30 à 26 %
- le vote Lassalle passe de 5 à 12 %
- Le Pen passe de 19 % à 24 %.
Le candidat LREM n'aura pas de réserves de voix et tout semble réuni pour une réélection de Vallaud.

[Eco92]

Point sur les députés PS entrés en cours de mandat, qui peuvent avoir des assises plus fragiles :
- Claudia Rouaux (3e Ille-et-Vilaines), suite au décès de François André, elle a été élue locale (municipale et régionale) mais pas sur que son aura soit suffisante. Macron a gagné 5% dans cette circo, Mélenchon a augmenté, mais légèrement. En 2017 LREM n'avait pas présenté de candidat. A mon sens c'est un siège "perdable" ;
- Lamia El Aaraje (15e Paris), pas exactement sortante car invalidée, mais elle sera candidate, j'ai déjà détaillé ma pensée dessus, siège potentiellement perdable pour LFI voire EELV mais qu'elle peut regagner aussi (pas de candidat LREM en 2017 ni lors des partielles) ;
- Philippe Naillet (1re de La Réunion), entrée après l'élection d'Ericka Bareigts maire de Saint Denis. La Réunion a été largement emportée par Mélenchon malgré le soutien de Bareigts, récemment réélue maire puis élue à la région, à Hidalgo. Je ne connais pas bien le contexte local mais sur le papier c'est menaçant, d'autant qu'il y a eu un vrai investissement de LFI ici, avec un député européen et un député actif ;
- Gérard Leseul (5e de la Seine-Maritime), il a été élu lors d'une partielle en 2020, comme Mme El Aaraje fondamentalement cela l'avantage. Après "l'effet président" peut porter un candidat LREM, il n'y en avait pas eu en 2017, en 2020 il a fait 10%. Mais dans cette circo où le RN est quand même fort et pourrait accéder au second tour ce sera sans doute à "qui est en face gagne" ;
- Chantal Jourdan (1re de l'Orne), maire de Champsecret de 2008 à 2014 elle a alors été battue et siège depuis comme simple conseillère, elle a été battue aux élections cantonales puis départementales. En 2017 il n'y avait pas de LREM, Macron a bondit dans cette circonscription, le RN est haut aussi, JLM est très en dessous de son score national... C'est une circo qui semble difficile avec une candidate qui a plutôt eu du mal à se faire élire sur son nom ;
- Isabelle Santiago (9e circonscription du Val-de-Marne), élue suite à la démission de Luc Carvounas et de sa suppléante. Elle avait affronté EELV au second tour, je doute que ça se reproduise, on est sans doute sur une circo où LFI a des chances, Mélenchon y dépasse les 40% et il y a un vrai socle de gauche, comme le montre le second tour de 2020 ;
- Sylvie Tolmont (4e de la Sarthe), suppléante de Le Foll élu maire du Mans. Le Pen et Macron y sont très haut, Mélenchon plus bas, le siège sera sans doute ciblé par la majorité présidentielle mais elle devrait être réélue je pense, si Le Foll la soutient très visiblement ;
- Michèle Victory (2e de l'Ardèche), Olivier Dussopt ne se représentant pas elle pourra se représenter, je n'ai aucune idée du contexte du coup, avec son titulaire d'un fief de gauche soudainement devenu ministre macroniste. J'imagine qu'il sera actif pour tenter de faire passer la circo dans le giron de la majorité présidentielle.


Dans les cas particuliers, Marietta Karamanli, opposante farouche à Stéphane le Foll, qui n'a pas encore fait savoir si elle se représentera, pourra créer quelques difficultés localement.

[Zapata]

De façon générale, et sauf rares cas particuliers, les députés PS élus ou réélus en 2017 face à des candidats LREM qui attiraient alors nombre d'électeurs de gauche ne paraissent guère menacés en 2022:
- ni par LFI, avec ou sans accord, sauf rares cas particuliers comme Paris - 15
- ni par LREM, compte-tenu du glissement vers la droite de l'électorat de Macron.

la question est plutôt celle de la répartition des conquêtes de la gauche - quelques dizaines ? - entre LFI, le PS et EELV; dans les circos à fort vote musulman , comme la Seine St-Denis, LFI ramassera les gains, mais dans les zones urbaines "bobo", la dynamique Mélenchon/LFI ne doit pas être surestimée.

Comme le souligne à juste titre Eco92 dans son panorama, il y a un certain nombre de circonscriptions où le PS l'avait emporté en l'absence d'adversaires LREM. Il ne s'agissait à l'époque pas de cas particuliers locaux mais de stratégie pour Macron après son élection. Pas sûr que la majorité leur fasse de nouveau ce "cadeau" 5 ans plus tard. Il ne faut pas surestimer le poids de figures locales élues grâce à la vague Macron et non pas en raison de leur étiquette PS. Cette année la division d'un électorat local légitimiste et "modéré" entre la majorité et le PS pourrait favoriser LFI dans certains cas.

[stephed]

- Michèle Victory (2e de l'Ardèche), Olivier Dussopt ne se représentant pas elle pourra se représenter, je n'ai aucune idée du contexte du coup, avec son titulaire d'un fief de gauche soudainement devenu ministre macroniste. J'imagine qu'il sera actif pour tenter de faire passer la circo dans le giron de la majorité présidentielle.
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Fief de gauche, la deuxième de l'Ardèche, il faut le dire vite. C'était même un solide fief de droite y compris en 1981 lors du raz de marée socialiste.
Les victoires d'Olivier Dussopt depuis 2007 étaient en grande partie due à son implantation sur la grande ville, Annonay, dont il fut maire. "l'évolution politique" du ministre a compliqué le climat dans sa majorité municipale et c'est ce qui explique à la fois la laborieuse élection des municipales 2020 et le fait que l'intéressé cherche désormais une circonscription plus facile.