Je débute ce forum par mon département de naissance, de cœur et de vie !
Et déjà, un scoop, je n'y serai pas candidat en 2022 ;-)
Pour ce qui est du panorama il est encore non dévoilé officiellement mais voici le portrait actuel :
Déjà on peut admirer le découpage bien magique qui mêle dans une même circonscription "banane" la ville de Laval et les villes du tout Nord est comme Pré en Pail. Laval est par ailleurs en partie dans la 2ème circonscription, celle du sud, histoire de vider quelques voix de gauche.
1er circonscription : Guillaume Garot (PS)Une circonscription particulière car Guillaume Garot, député élu en 2007 proche de Ségolène Royal et au profil assez centriste (soutien total du mandat Hollande, qui a voté la confiance au premier gouvernement Philippe) est assurément un des députés socialistes les plus populaires qui soit. En 2017 dans un contexte de vague macroniste il était arrivé en tête devant les candidats LREM (ex-UDI) et LR, l'emportant très largement au second tour avec plus de 60 %, soit son meilleur score à ce jour aux législatives. C'est tout de même assez notable dans le contexte !
Guillaume Garot a été tête de liste du PS aux régionales, terminant troisième au premier tour et fusionnant avec la liste écologiste. Il a été élu conseiller régional n'a pas indiqué de choses précises sur son avenir parlementaire. Député assez actif, dans la mesure où il n'a pas obtenu la présidence mais a été plus que soutenu en Mayenne (quasi 50% à Laval, plus de 36 % en Mayenne contre 16 % au régional, et massivement dans sa circonscription, y compris dans des communes très à droite, montrant son aura personnelle), j'imagine mal qu'il ne se représente pas.
En face Samia Soultani, son éternelle adversaire LR, ira-t-elle à nouveau ? Dans le contexte actuel elle me semble avoir très peu de chances, mais devrait finir devant LREM cette fois, d'autant que la candidate de 2017,Béatrice Mottier, qui était une élue locale, a quitté la politique (elle ne s'est pas représentée aux municipales, puis aux départementales).
2ème circonscription : Géraldine Bannier (Modem)Sans doute la députée la plus menacée, une pure représentante de la vague LREM même si elle était tout de même maire d'une petite commune, chose pas si courante chez les élus oranges (mais tout de même plutôt courant au Modem). Son parti est très faible en Mayenne, une quarantaine d'adhérent maximum selon leur responsable dans un article de presse locale. Le centre droit a migré vers l'UDI ou LREM et si la députée a été assez active dans la commission culture elle est plutôt effacée et régulièrement attaquée. Après elle avait battu en 2012 un député LR lui même assez fâlot (Guillaume Chevrollier), qui ne devrait pas prendre sa revanche puis 3 mois après sa cuisante défaire (plus de dix points d'écarts) il a été élu sénateur dans un fauteuil par des grands électeurs qui ont une drôle d'idée du respect des désirs de l'électeur moyen.
Si la circonscription a put être compétitive à gauche en 2012 c'est cependant un duel à droite qui devrait se jouer ici plutôt qu'autre chose.
3ème circonscription : Yannick Favennec Becot (UDI)Député fan de Giscard d'Estaing, il a changé très régulièrement de groupe en restant à l'UDI et ses votes peuvent surprendre depuis un mandat, d'autant que ça ne lui rapportera sans doute pas une voix dans le Nord Mayenne (enfin peut être quelques unes mais très minoritaires) : il s'est ainsi opposé à la loi université, a défendu des amendements très sociétaux comme la PMA pour les hommes trans, a voté pour le projet de légalisation de l'euthanasie, pour des amendements de LFI sur la liberté de la presse, contre la loi sécurité globale, etc.
Cependant Favennec est un homme ultra-populaire, présent à l'assemblée et dans tous les marchés et ne devrait avoir aucun mal à être réélu s'il se représente. Élu assez largement en 2002 (58% au second tour face au maire de Mayenne d'alors), il a ensuite gagné dès le premier tour en 2007 et 2012 puis été mis en ballotage par le candidat LREM en 2017. Il menait toutefois de 12 points au premier tour et a lui aussi obtenu son meilleur score (62%) au second tour.
Conseiller régional de de 2004 à 2021, il ne s'est pas représenté cette année, ce qui ne veut pas dire qu'il ne retournera pas aux législatives. En tous cas s'il est candidat il n'est pas menacé, et sinon il semble quasi acquis que le siège reste à droite (ou en tous cas à un candidat étiqueté à droite).