présentation de la 2ème circonscription (Limoges Sud, Saint-Yrieix la perche):
"N
ous sommes en 2017. De Saint-Yrieix-la-Perche à Saint-Junien, en passant par Aixe-sur-Vienne ou Limoges-Emailleurs, personne ou presque ne connaît alors Jean-Baptiste Djebbari.E
t le candidat néophyte finit par l’emporter face au maire PC/ADS de Saint-Junien, profitant à la fois de la vague Macron et des divisions de la gauche, laquelle, incapable de s’entendre, réalise tout de même la prouesse de présenter cette année-là trois candidats…Mais Jean-Baptiste Djebbari ne prendra pas le temps nécessaire pour mieux connaître ce territoire qu’il vient pourtant fièrement de conquérir. Il a déjà les yeux rivés sur Paris et écume les plateaux des chaînes d’information continue.
Devenu l’un des députés les plus médiatiques de France, il ne mettra pas plus de deux ans pour obtenir un portefeuille de ministre, offrant du même coup son siège de député à son suppléant Pierre Venteau.Jean-Baptiste Djebbari n’a semble-t-il pas pu – ou pas voulu – marquer de son empreinte, sinon furtive, la 2e circonscription, laissant à son remplaçant la lourde tâche de labourer un territoire dont on ne sait aujourd’hui s’il est tout aussi fertile au projet « macronien » qu’il y a cinq ans…
Et-ce en raison de ce contexte incertain que Pierre Venteau n’a pas souhaité poursuivre l’expérience ? Nul ne sait. Toujours-est-il qu’en décidant lui aussi de ne pas se [i]représenter, le successeur de Jean-Baptiste Djebbari (qui ne postulera pas non plus à un nouveau siège de député) ne facilite guère la tâche au parti présidentiel, lequel semble aujourd’hui empêtré dans une querelle de succession qui pourrait bien lui coûter en crédibilité.Car la candidate officiellement investie par Ensemble, Shérazade Zaiter, ne plaît guère aux cadres locaux de LREM. Ces derniers, qui ne se sont pas gênés pas pour dire tout le mal qu’il pensaient de son parcours politique sinueux (elle fut candidate sur la liste PS/PC aux municipales à Limoges avant siéger en indépendante puis de rejoindre récemment le Modem), ont donc construit un plan B.
Il s’agit du maire du Vigen Jean-Luc Bonnet, qui vient tout juste d’annoncer sa candidature dissidente, ce mardi 17 mai. Il briguera les suffrages des électeurs sous l’étiquette « Majorité présidentielle en soutien à Emmanuelle Macron ». Un libellé explicite qui pourrait néanmoins brouiller les repères des électeurs. Et de son côté, la gauche peut donc désormais rêver de retrouver son bastion perdu…[/i]
[
i]ar l’alliance inédite des mélenchonistes, des socialistes et des écologistes n’est pas une habitude en Haute-Vienne. Elle constituera donc bien l’un des événements majeurs de ce scrutin et rend la gauche d’autant plus menaçante pour un parti présidentiel dépourvu d’ancrage local.
Elle sera représentée ici par le maire des Cars et président de l’association des maires de la Haute-Vienne. Stéphane Delautrette, qui est aussi vice-président du conseil départemental, bénéficie d’une certaine notoriété. Il est aussi le seul socialiste investi par la NUPES en Limousin.
A l’opposé de l’échiquier, Jean-Marie Bost, conseiller départemental LR et président du comité Dorsal, aura quant à lui la lourde tâche de conquérir de nouvelles voix dans un paysage politique bouleversé, où la droite républicaine a vu son espace se réduire significativement depuis 2017.
Enfin, autre inconnue de ce scrutin, et de taille : la capacité de mobilisation du Rassemblement National dont on ne sait pour l’heure s’il devra composer avec une candidature – encore hypothétique – de Reconquête. Le RN sera représenté par Sabrina Minguet. Peu connue des électeurs, elle pourrait profiter, même si les législatives ne sont pas le scrutin de prédilection de l’extrême-droite, de l’élan de la présidentielle : des trois circonscriptions haut-viennoises, c’est ici, dans la 2e, que Marine Le Pen a réalisé son meilleur score au 1er tour avec 23 % des voix.[/i]
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