Azertyuiop a écrit:myckilem a écrit:Je ne vois pas la 9eme circonscription échapper à ENSEMBLE. Les réserves de voix sont tout de même plus importantes à droite et au centre qu'à gauche. Cependant, c'était déjà une circonscription qui nous avait réservé une surprise en 2017. Donc, peut-être que je serai à nouveau surpris.
Pour les autres partis, je trouve que l'UDC résiste plutôt bien avec 7 % des voix (contre 12 % en 2017) alors que Valérie Pecresse avait réalisé un peu plus de 4 % pour les français de l'étranger. Meyer Habib gonfle un peu le score mais sans lui, l'UDC aurait probablement réalisé un score d'environ 6 %. Donc c'est plutôt positif pour la droite.
Reconquête perd du terrain par rapport à la présidentielle, mais ce n'est pas non plus un désastre complet. Au global, le parti obtient 5.87 % contre 8.67 %. C'est tout de même pas trop mal alors que les candidats étaient des illustres inconnus. A noter que cela donne 11 circonscriptions où Reconquête dépasse les 1 %. Ce n'est pas négligeable pour la recherche du financement public.
Les scores du RN sont aussi intéressant car même s'il augmente en terme de nombre de suffrage (à peu près 1.000 voix au global), il baisse en terme de proportion (2.4 % au lieu de 2.8 % en 2017).
Globalement, ces scores respectent la tendance des sondages à l'exception du score du RN. On verra si cela se confirmera dimanche prochain pour le reste des circonscriptions.
Au range des partis qui cherchent le financement public, le FGR obtient 1 % dans 7 circonscriptions, le PA dans 5, UPF dans 3, EAC dans 2 et le PRG dans 1.
J'ai du mal à comprendre comment on peut voir dans ces résultats un bon ou même un correct résultat pour Reconquête. Si on applique une règle de trois à ces résultats pour projeter son score au niveau national, Reconquête ne finirait qu'à 4,75% soit largement dans la fourchette basse de ses sondages actuels. Alors certes, il y a le cas Habib de la 8ème circonscription qui fait très mal (sur l'ensemble de la circo, Zemmour dépassait légèrement les 20% à la présidentielle) mais ce n'est qu'une seule circonscription sur 11. Et en métropole aussi, on pourrait retrouver le cas de quelques sortants LR bien implantés et relativement REC-compatibles qui siphonneront REC, et je ne parle même pas des cas où REC est absente.
Pour le RN, cet effondrement est contraire aux sondages mais totalement conforme à mes prévisions et à mon ressenti. La déperdition par rapport au score de la présidentielle est légèrement moindre qu'en 2017 : le FN avait en 2017 retrouvé 44,29% de son score de la présidentielle (2,87% / 6,48%), il en retrouve 45,94% cette fois-ci. Le RN devrait sans doute se retrouver à 14,5% ou 15% au niveau national le soir du 12 juin ce qui me conforte dans ma prévision d'un RN à seulement 3 députés.
Je peux comprendre que le score soit décevant pour Reconquête, mais on parle d'un nouveau parti dont l'ancrage est encore faible et qui dispose d'assez peu de figures de proue à mettre en avant. Donc, pour moi, ce n'est pas en soi un mauvais score. Après, je garde un souvenir assez tranchant des législatives de 2007 et de 2012 pour le MoDem durant lesquelles le score n'avait clairement pas été à la hauteur des présidentielles qui les avaient précédées.
Sur le RN, je pense qu'il y a un risque d'un schéma comparable avec une meilleur mobilisation numérique qu'en 2017, mais un score proportionnellement inferieur à 2017 à cause d'une meilleure mobilisation de la gauche. Cela pourrait induire des résultats un peu bizarre avec quelques circonscriptions où le RN se renforce notablement, mais avec des effondrements encore plus notables dans le reste des circonscriptions. Mais on pourrait voir l'élection d'une dizaine de députés RN grâce à cette concentration dans les circonscriptions où il y a un progrès numérique.
Après sur la mobilisation des électeurs pour les FE, nous ne maitrisons pas bien une donnée qui est l'apparition du vote électronique. C'est une donnée à analyser avec prudence, mais si la mobilisation numérique supplémentaire du RN (1.000 voix en plus) est causée par cela, cela risque d'être un véritable désastre lors du vote en métropole. Les 14 à 15 % que vous évoquez , risquent d'être un mirage lointain.