Les législatives de 2017 pour le PS

[pop03]

Quelques chiffres pour expliquer la déroute du PS:
8eme Bouches du Rhône: candidat PS au premier tour
2012: 31.55%
2017: 2.60%

[manudu83]

Les candidats PS au second tour :
02-03 Face au FN avec de très bonne chance
07-01 Face à LREM
07-02 face à LREM
11-03 face à LREM
14-02 Face à LREM
16-03 Face à LREM
18-03 face à LREM
19-01 face à LREM
22-01 face au modem
22-04 face à LREM
24-03 face au modem
25-01 face à LREM
29-01 face à LREM
29-03 face à LREM
29-08 face à LREM
31-08 face à LREM
à suivre

[Pullo]

C'est Luc Carvounas qui est désigné porte-parole du PS pour les Législatives.

Je reconnais que Carvounas m'a étonné.
estampillé "socialiste de droite" et bras droit de M. Valls, je pensais qu'il serait un des premiers à rejoindre E. Macron dans la foulée de son mentor.

Or il a eu une position totalement claire sur sa fidélité au PS, a soutenu Hamon sans états d'âme, marqué son désaccord avec M. Valls, eu des mots assez durs contre les tourneurs e veste de son parti, et se présente aux Législatives alors qu'il est sénateur.

un type "droit dans ses bottes" donc. et quand on voit le triste spectacle donné par les Le Guen, Boutih et quelques autres, ça mérite d'être signalé.
n'ayant pas toujours été tendre avec certaines de ses prises de position politiques, je me permets de lui rendre hommage ici

il a d'ailleurs de bonnes chances de l'emporter, le PCF ne présente pas de poids lourd (une conseillère municipale des tréfonds de la liste municipale de Vitry), FI et LREM alignent des novices en politique, la droite et le FN sont hors jeu.
ça m'étonnerait fort que Carvounas ne fasse que 13% au premier tour comme pronostiqué sur un site de modélisation purement informatique déjà plusieurs fois cité sur le forum.

Il devrait donc rester des "socialistes de droite" sous étiquette PS à l'AN..

J'avais eu le nez creux au sujet de Carvounas, il est je crois le seul candidat étiqueté PS qualifié au second tour de toute la première couronne (92-93-94), et avec quelque chance de l'emporter. Il fait 32% sur sa commune d'Alfortville

Comme toi, Carvounas m'a surpris dans le bon sens du terme. Je me souviens d'une époque pas si lointaine (2015...) où je le trouvais plus à droite que certains élus LR... Avec 20,54% au premier tour sur la 9e du 94, pour battre la candidate LREM (29,25%), il devra récupérer toutes les voix de la FI, des communistes et des écologistes. Avec le dégagisme ambiant, ce n'est pas gagné...

[ploumploum]

Quelques chiffres pour expliquer la déroute du PS:
8eme Bouches du Rhône: candidat PS au premier tour
2012: 31.55%
2017: 2.60%

Et pour ne pas arranger, les recettes du parti vont plonger :

Les candidats PS n'ont recueilli que 1 685 000 voix (contre 7,952 millions il y a 5 ans)
Sous réserve que ce chiffre soit confirmé (valeur prise en compte pour le financement public) et avec la pénalité due au non respect de la parité, le PS ne devrait toucher désormais que 1,7 millions d'euros par an au titre de la 1ère fraction. Soit 8,3 millions d'euros (!) de moins que durant la législature qui s'achève.
http://www.leparisien.fr/elections/legi ... 043208.php

Et vu qu'on lui promet à peine une trentaine d'élus, la seconde fraction va également se réduire à peu de chagrin. Le parti qui a reçu en 2015 14,859 millions d'euros grâce à ses 396 parlementaires, devrait perdre au moins 9,38 millions (sur la partie issue des députés.)

Et en septembre, une seconde taille sévère aura lieu...

[Nico]

Le PS est au second tour dans 69 circonscriptions (En comptant Bernadette Laclais et Manuel Valls) :

3° circonscription de l'Aisne : Jean-Louis Bricout, député sortant.
1° circonscription de l'Ardèche : Hervé Saulignac, Président du Conseil départemental.
2° circonscription de l'Ardèche : Olivier Dussopt, député sortant.
3° circonscription de l'Aude : André Viola, Président du Conseil départemental.
2° circonscription du Calvados : Laurence Dumont, députée sortante.
3° circonscription de Charente : Jérôme Lambert, député sortant.
3° circonscription du Cher : Yann Galut, député sortant.
1° circonscription de Corrèze : Bernard Combes, maire de Tulle.
1° circonscription des Côtes-d'Armor : Michel Lesage, député sortant.
4° circonscription des Côtes-d'Armor : Annie Le Houérou, députée sortante.
3° circonscription de Dordogne : Colette Langlade, députée sortante.
1° circonscription du Doubs : Barbara Romagnan, députée sortante.
1° circonscription du Finistère : Jean-Jacques Urvoas, député sortant.
3° circonscription du Finistère : Jean-Luc Bleunven, député sortant.
8° circonscription du Finistère : Michaël Quernez, vice-Président du Conseil départemental.
8° circonscription de la Haute-Garonne : Joël Aviragnet, ancien député.
1° circonscription du Gers : Francis Dupouey, maire de Clermont-Pouyguillès.
2° circonscription du Gers : Gisèle Biémouret, députée sortante.
4° circonscription de Gironde : Alain David, maire de Cenon.
5° circonscription de Gironde : Pascale Got, députée sortante.
6° circonscription de Gironde : Marie Récalde, députée sortante.
7° circonscription de Gironde : Bernard Garrigou, maire de Canéjan.
9° circonscription de Gironde : Gilles Savary, député sortant.
3° circonscription de l'Ille-et-Vilaine : François André, député sortant.
1° circonscription d'Indre-et-Loire : Jean-Patrick Gille, député sortant.
3° circonscription d'Indre-et-Loire : Marisol Touraine, députée sortante.
4° circonscription de l'Isère : Marie-Noëlle Battistel, députée sortante.
1° circonscription des Landes : Renaud Lagrave, vice-Président du Conseil régional.
3° circonscription des Landes : Boris Vallaud
1° circonscription de la Loire : Régis Juanico, député sortant.
5° circonscription de Loire-Atlantique : Michel Ménard, député sortant.
2° circonscription du Lot : Vincent Labarthe, maire de Sainte-Colombe.
1° circonscription de la Mayenne : Guillaume Garot, député sortant.
1° circonscription de Meurthe-et-Moselle : Chaynesse Khirouni, députée sortante.
5° circonscription de Meurthe-et-Moselle : Dominique Potier, député sortant.
2° circonscription de la Nièvre : Christian Paul, député sortant.
1° circonscription de l'Orne : Joaquim Pueyo, député sortant.
2° circonscription du Puy-de-Dôme : Christine Pirès-Beaune, députée sortante.
2° circonscription des Pyrénées-Atlantiques : Nathalie Chabanne, députée sortante.
3° circonscription des Pyrénées-Atlantiques : David Habib, député sortant.
5° circonscription des Pyrénées-Atlantiques : Colette Capdevielle, députée sortante.
1° circonscription du Bas-Rhin : Éric Elkouby, député sortant.
2° circonscription du Bas-Rhin : Philippe Bies, député sortant.
6° circonscription du Rhône : Najat Vallaud-Belkacem, ancienne Ministre.
4° circonscription de Saône-et-Loire : Cécile Untermaier, députée sortante.
2° circonscription de la Sarthe : Marietta Karamanli, députée sortante.
4° circonscription de la Sarthe : Stéphane Le Foll, député sortant.
4° circonscription de la Savoie : Bernadette Laclais, députée sortante.
5° circonscription de Paris : Seybah Dagoma, députée sortante.
7° circonscription de Paris : Patrick Bloche, député sortant.
15° circonscription de Paris : George Pau-Langevin, députée sortante.
18° circonscription de Paris : Myriam El Khomri, ancienne Ministre.
1° circonscription de Seine-Maritime : Valérie Fourneyron, députée sortante.
5° circonscription de Seine-Maritime : Christophe Bouillon, député sortant.
11° circonscription de Seine-et-Marne : Olivier Faure, député sortant.
2° circonscription des Deux-Sèvres : Delphine Batho, députée sortante.
1° circonscription du Tarn-et-Garonne : Valérie Rabault, députée sortante.
5° circonscription de Vendée : Hugues Fourage, député sortant.
4° circonscription des Vosges : Christian Franqueville, député sortant.
1° circonscription de l'Essonne : Manuel Valls, député sortant.
9° circonscription du Val-de-Marne : Luc Carvounas, sénateur.
5° circonscription du Val-d'Oise : Philippe Doucet, député sortant.
8° circonscription du Val-d'Oise : François Pupponi, député sortant.
4° circonscription de Guadeloupe : Hélène Vainqueur-Christophe, ancienne députée.
1° circonscription de La Réunion : Ericka Bareigts, députée sortante.
4° circonscription de La Réunion : Virginie Gobalou
1° circonscription de Mayotte : Ramlati Ali
3° circonscription des Français établis hors de France : Axelle Lemaire, députée sortante.
7° circonscription des Français établis hors de France : Pierre-Yves Le Borgn', député sortant.

Une grande majorité d'entre eux devrait partir au second tour ; sans compter les élus PS qui n'ont pas eu à affronter de candidature REM sur leur circonscription.

[cevenol30]

On l'évoquait sur la 8e des Bouches-du-Rhône, je l'ai vu aussi sur la 1e du 06 (malgré la présence d'une figure expérimentée de la jeune génération, Y. Librati): un nombre certain (à lister là aussi) de circonscriptions ont dû voir le PS arriver sous les 5%. Ce qui n'a dû arriver nulle part (?) en 1993.

Voilà de quoi plomber encore plus ses finances, à court terme, avec des campagnes à renflouer.

[ploumploum]

C'est Luc Carvounas qui est désigné porte-parole du PS pour les Législatives.

Je reconnais que Carvounas m'a étonné.
estampillé "socialiste de droite" et bras droit de M. Valls, je pensais qu'il serait un des premiers à rejoindre E. Macron dans la foulée de son mentor.

Or il a eu une position totalement claire sur sa fidélité au PS, a soutenu Hamon sans états d'âme, marqué son désaccord avec M. Valls, eu des mots assez durs contre les tourneurs e veste de son parti, et se présente aux Législatives alors qu'il est sénateur.

un type "droit dans ses bottes" donc. et quand on voit le triste spectacle donné par les Le Guen, Boutih et quelques autres, ça mérite d'être signalé.
n'ayant pas toujours été tendre avec certaines de ses prises de position politiques, je me permets de lui rendre hommage ici

il a d'ailleurs de bonnes chances de l'emporter, le PCF ne présente pas de poids lourd (une conseillère municipale des tréfonds de la liste municipale de Vitry), FI et LREM alignent des novices en politique, la droite et le FN sont hors jeu.
ça m'étonnerait fort que Carvounas ne fasse que 13% au premier tour comme pronostiqué sur un site de modélisation purement informatique déjà plusieurs fois cité sur le forum.

Il devrait donc rester des "socialistes de droite" sous étiquette PS à l'AN..

J'avais eu le nez creux au sujet de Carvounas, il est je crois le seul candidat étiqueté PS qualifié au second tour de toute la première couronne (92-93-94), et avec quelque chance de l'emporter. Il fait 32% sur sa commune d'Alfortville

Comme toi, Carvounas m'a surpris dans le bon sens du terme. Je me souviens d'une époque pas si lointaine (2015...) où je le trouvais plus à droite que certains élus LR... Avec 20,54% au premier tour sur la 9e du 94, pour battre la candidate LREM (29,25%), il devra récupérer toutes les voix de la FI, des communistes et des écologistes. Avec le dégagisme ambiant, ce n'est pas gagné...

Carvounas se distingue encore aujourd'hui en indiquant : "qu'entre candidat FI et un candidat LREM [...] je soutiens le candidat de la gauche, le candidat soutenu par Jean-Luc Mélenchon"

http://www.lefigaro.fr/elections/legisl ... php#829094
(voir 20h53)

[PhB]

Est-ce que Luc Carvounas :
* défendait des opinions qui n'étaient pas les siennes par fidélité à Manuel Valls et François Hollande ?
* a changé d'avis ?
* se positionne systématiquement en bon petit soldat fidèle à la ligne de son parti (qui a été quitté par son aile droite) ?
* a compris à quel point le positionnement quinquennal du PS était délétère et autodestructeur pour un parti se réclamant de la gauche ?
* affiche un positionnement très à gauche par tactique, compte tenu des caractéristiques de sa circonscription dans l'espoir d'être réélu, et pour participer à la refondation de la gauche ?

[Sergent Bauchat]

Je pense que Carvounas espère la présidence du futur groupe socialiste à l'Assemblée Nationale...

[Eco92]

Sur ces sujets, lire son entretien à médiapart https://www.mediapart.fr/journal/france/200517/luc-carvounas-les-confessions-dun-ex-bon-petit-soldat-de-valls?onglet=full dont :

"Comment analysez-vous le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle ?
Depuis les primaires de la droite et du centre, puis de la gauche, l’idée d’un vote refuge, ou stratège, s’est installée dans l’esprit des gens. À l’automne, il y a quand même eu 600 000 électeurs de gauche qui sont allés voter pour Alain Juppé contre François Fillon et Nicolas Sarkozy. Je l’ai connu aussi, aux côtés de Manuel Valls, pendant la primaire, quand j’ai vu des Insoumis et des syndicalistes qui venaient voter en masse contre lui. Ces épisodes ont créé une transhumance électorale, ou plutôt, comme on dit chez nous, un ambiancement de vote tactique et stratégique.

Concrètement, à la présidentielle, entre François Hollande et Benoît Hamon, on a perdu 5 000 voix à Alfortville. Si on compare les résultats des autres candidats en 2012 et en 2017, l’équation est simple : la moitié de ces voix se sont portées sur Mélenchon, l’autre moitié sur Macron.

Pendant la campagne, Mélenchon est parvenu à passer devant Hamon dans les sondages… À ce moment-là, il n’incarnait pas autant ce vote stratège.
Oui, Jean-Luc Mélenchon a mené une excellente campagne ! Lui et son équipe étaient meilleurs que nous, mieux préparés, plus modernes. Il a fait une campagne plus de gauche sociale-démocrate que radicale à cette présidentielle. Dans un moment où un président de gauche n’avait plus fait une politique de gauche… Mélenchon a capté à son compte l’espoir déçu. Bravo l’artiste !

Vous venez de parler « d’un président de gauche qui n’avait plus fait une politique de gauche ». Vous évoquez la déchéance de nationalité et la loi sur le travail…
Et le CICE ! Il a été imposé par l’énarchie.

Attendez, c’était au début du quinquennat et on vous a entendu le défendre pendant des années !
Dans le logiciel qui était alors le mien, je ne voulais pas ajouter du trouble au trouble. Maintenant, j’ai décidé que ma parole était très libre.

Mais vous n’avez jamais été convaincu à un moment que la politique de l’offre pouvait avoir des vertus ? Pendant le quinquennat, des socialistes ont assumé avoir été convertis, en toute sincérité.
Sans doute. Mais pour l’avoir vécu de l’intérieur, nous avons aussi pâti de la guerre des gauches et de querelles internes, y compris au gouvernement. Quand, à la veille du conseil des ministres, Christiane Taubira dit, depuis l’Algérie, que la proposition sur la déchéance de nationalité a disparu, j’apprends le soir même, par François Rebsamen, que le président est très en colère et que, du coup, elle sera dans le texte de loi. C’était aussi une question de rapport de force entre eux, qui a dérapé. Bis repetita sur la loi Travail [entre Valls et Macron – ndlr]. Ça suffit ! Maintenant, il faut être dans la sincérité.

Dans les mois qui viennent, de toute façon, entre la retraite à points, le code du travail ou la taxe d’habitation, le clivage gauche-droite sera redistribué. Il faut simplement que nous soyons prêts. Avec des expériences originales, venant du local, avec des parlementaires expérimentés et des visages nouveaux, pour offrir à la gauche une nouvelle donne."