Élections législatives de 2017- Aude (11)

[cevenol30]

Sur le départ possible du président du département, c'est une question récurrente du non-cumul, d'autant que cette règle est un changement récent et non encore entré dans les habitudes.

La 2e circo donne lieu à une longue discussion dans le fil "circonscriptions à suivre", ce serait trop long de tout répéter mais en gros, la droite y a quelques points d'appuis et c'est là dans le département qu'elle a le plus de chances, notamment avec la remontée post-présidentielle, le FN est loin d'être sûr de l'emporter et côté candidatures on se posait la question de Codorniou (PRG, conseiller régional), même s'il n'est pas forcément de cette circonscription précisément. Le PS en le soutenant ferait preuve de bonne volonté vis-à-vis du PRG et couperait court à ses bisbilles internes... sauf si une candidature dissidente, notamment celle du député sortant, part quand même, ce qui est d'autant plus facile dans une terre traditionnellement favorable (on se dispute d'autant plus le gâteau quand on le croit gros).

[ploumploum]

Didier Combis DVG se déclarera en septembre.
3eme circonscription
"Le maire de Magrie, président d'Aude Ambition, association qu'il a créée avec le Carcassonnais Thierry Deniau, responsable de son comité de soutien, est de retour en politique, tout en maintenant le suspense. «Après de longs mois de doute, de frustration, de colère, je retrouve ma liberté d'engagement. Je retrouve mon honneur qui avait été mis à mal et qui en réjouissait certains…». Il en profite pour remercier sa compagne, sa famille, ses amis, son avocat pour l'avoir soutenu dans son combat pour retrouver son éligibilité. «De cette expérience, j'en ressors plus fort, plus combatif, décidé..." (la Dépêche du Midi)

Didier COMBRIS qui n"avait pu se présenter au côté de Philippe SAUREL, lors des régionales, suite à une inéligibilité due à un défaut de présentation de comptes de campagne, peut donner lieu à des surprises dans cette circonscriptions dont le député DUPRE ne se présentera peut-être pas, ou ne serait candidat qu'après une période d'hésitation - ce qui n'est pas bon aux yeux de l'électeur.
On sent bien que l'heure des comptes sur un passé récent va sonner et que le candidat PS n'aura pas la partie facile.

Surprises : oui, suite à la division de l'électorat local PS, à une candidate LR inconnue jusqu'ici et dans une circonscription où l'électorat FN est assez conséquent.
Bertrand SALVAT

Le message de Salvat m'a longtemps intrigué du fait de l'inéligibilité de Didier Combis.

Rappelons en effet que le maire de Magrie été condamné en mai 2015 (par le Conseil Constitutionnel) à 3 ans d'inéligibilité pour rejet du compte de campagne relatif aux sénatoriales de 2014. (voir le fil dédié)

Or, la Dépêche du Midi (citée ici par notre camarade Salvat) a fait état d'une victoire de Didier Combis dans son combat pour retrouver son éligibilité. Sûr de sa victoire, il avait annoncé sa candidature fin septembre :
http://www.ladepeche.fr/article/2016/09 ... ative.html
Étonnement de ma part puisque les décisions des juges constitutionnels ne peuvent faire l'objet d'une contestation.

La Dépêche a finalement apporté la réponse la semaine dernière en confirmant que Didier Combis est bien inéligible. La préfecture de l'Aude a même fait un communiqué :

«Après confirmation par le greffe du Conseil Constitutionnel, reçue ce jour, la préfecture de l'Aude confirme que par décision du 22 mai 2015, le Conseil Constitutionnel a déclaré M. Didier Combis inéligible pour une durée de trois ans, soit jusqu'au 22 mai 2018. (...) Aux termes de l'article LO136.01 du code électoral, figurant dans la décision du Conseil Constitutionnel, cette inéligibilité s'applique à toutes les élections, mais n'a toutefois pas d'effet sur les mandats acquis antérieurement à la date de la décision. (...) Didier Combis a été informé que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont pas susceptibles de recours».

[stephed]

La candidature d'André Viola sur Castelnaudary/Limoux va bénéficier d'une prime importante sur les territoires ruraux, le Conseil Départemental y est beaucoup plus actif que durant les mandats de ses prédécesseurs. A noter cependant que de nombreux électeurs ne souhaitent pas qu'il quitte la Présidence du département (merci qui ????). Je parie néanmoins sur son élection.
Dans la circonscription de Carcassonne, c'est en revanche la pagaille complète qui pourrait entrainer un basculement à droite en dépit de l'immobilisme de la majorité municipale. Personne ne comprend rien aux réglements de comptes internes au PS.

Personne ne force André Viola (PS) a être candidat aux législatives. Sa succession éventuelle à la présidence du département constituera pour le Ps un "problème de riches" dans la mesure où avec 36 élus sur 38 conseillers départementaux, il y aura sans doute plus de prétendants que de postes à pourvoir.

Pour la circonscription de Carcassonne, je subodore des règlements de comptes au PS liés à la perte de la mairie en 2014 et à sa possible conquête en 2020 au vu des résultats des départementales et des difficultés actuelles de la majorité municipale auxquels s'ajoute le probable retrait du maire Gérard Larrat (né en 1941): les cadres locaux du PS rendent Jean-Claude Perez de la perte en 2014 et ne veulent plus de lui pour conduire la liste en 2020.

[chroniqueur central]

Bien entendu les candidats à la Présidence du Conseil Départemental ne manqueront pas si André Viola est élu, ce qui me semble l'hypothèse la plus vraisemblable à ce jour. Je ne lui vois pas de successeur naturel dans l'immédiat mais il faudra néanmoins pour la majorité faire un choix qui engagera les 4 prochaines années en fonction d'une capacité réelle à dynamiser des territoires dont beaucoup souffrent au niveau de l'activité économique. Les 2 secteurs porteurs que sont le tourisme et le vin ne sont en effet pas répartis également sur l'ensemble du Département.
Sur Carcassonne, je ne suis pas persuadé que la perte de la mairie en 2014 avec à peine un peu plus de 200 voix d'écart suffise à expliquer la situation lorsqu'on se souvient du contexte national il y a deux ans et des municipales de 2008 et 2009 (suite à l'invalidation du scrutin initial) avec un écart là aussi très faible quoiqu'en sens inverse.
Quant à l'argument de la reconquête, je ne vois réellement pas en quoi l'éventuel choix du Maire de Villeneuve Minervois pourrait faciliter celle-ci alors que cet élu rural est très peu connu sur Carcassonne qui avec sa périphérie immédiate possède un poids électoral déterminant à l'intérieur de la 1ère circonscription.

[stephed]

Sur Carcassonne, je ne suis pas persuadé que la perte de la mairie en 2014 avec à peine un peu plus de 200 voix d'écart suffise à expliquer la situation lorsqu'on se souvient du contexte national il y a deux ans et des municipales de 2008 et 2009 (suite à l'invalidation du scrutin initial) avec un écart là aussi très faible quoiqu'en sens inverse.
Quant à l'argument de la reconquête, je ne vois réellement pas en quoi l'éventuel choix du Maire de Villeneuve Minervois pourrait faciliter celle-ci alors que cet élu rural est très peu connu sur Carcassonne qui avec sa périphérie immédiate possède un poids électoral déterminant à l'intérieur de la 1ère circonscription.

Je ne dis pas que les cadres du PS de l'Aude veulent présenter Alain Ginies à la mairie de Carcassonne en 2020, je pense qu'ils veulent éviter que Jean-Claude Perez le soit, ce qui serait une forte probabilité si celui ci est le député de la circonscription à ce moment la. J'ajoute que ceux ci sont surement d'autant plus convaincus de la responsabilité de l'ancien maire dans la défaite de 2014 que les départementales de 2015, en vague bleue au national, se sont traduites par le gain des 3 cantons de la ville par le PS.

Mais je pense que la droite locale fait aussi un peu la même analyse sur la fragilité de la victoire de 2014 et que la défaite aux départementales de 2015 qui a mis au tapis les principaux adjoints au maire de Carcassonne explique pourquoi il n'y a encore aucun nom de candidat(e) pour les législatives

[chroniqueur central]

Si Jean-Claude Perez est réélu député en 2017, il ne pourra pas être maire de Carcassonne en 2020 du fait de la loi anti cumul.

[SALVAT]

s'il est candidat à la tête d'une liste victorieuse, il aura le choix. Rien ne l'empêcherait de concourir.
Bertrand SALVAT

[chroniqueur central]

Mais dans cette hypothèse il devrait démissionner de son siège de député en cas de victoire et provoquer ainsi une partielle en cours de législature....
Je persiste à croire que cet argument mis en avant par quelques responsables de la fédération n'est qu'un rideau de fumée pour cacher d'autres motivations : qui veut tuer son chien l'accuse de la rage.
S'agissant des départementales de 2015, rappelons que seul le canton 1 se situe intégralement en ville et a été gagné avec moins de 10 voix d'écart.
Les cantons 2 et 3 sont impactés par des communes périphériques dont le comportement électoral et la sociologie diffèrent sensiblement. Il ne faut pas se laisser aveugler par les conséquences du scrutin majoritaire.

[paulhistoire]

Résultats par cantons sur la commune de Carcassonne :
Carcassonne-1 :
Chloé Danillon- Michel Molherat (PS) : 34,70% (5 voix d'avance)
Arnaud Albarel- Isabelle Chésa (LR): 34,61%
Dominique Escriva - Josette Posocco (FN) : 30,69%
Carcassonne-2 :
Tamara Rivel - Philippe Cazanave (PS) : 37,51%
Angélique Le Corre - Robert Morio (FN) : 35,08%
Magali Bardou - David Bustos (UD) : 27,41%

Carcassonne-3 :

Slone Gautier- Jean-Noël Lloze (PS) : 51,58%
Jocelyne Boucly - Grégor Ferrié (FN) : 48,42%

En 2008, Pierre Sarcos (UMP) avait été élu avec 54,83% dans le canton du centre.
Jacques Arino (PS) avec 57,91% dans le canton nord.

En 2011, Alain Tarlier (PS) avait été élu face au FN avec 58,46% dans le canton sud.
Tamara Rivel (PS) avait été élue face au FN avec 58,80% dans le canton Est.

Le FN conserve un haut niveau, la droite remonte la pente et le PS perd beaucoup de voix.

[chroniqueur central]

D'accord avec ces conclusions mais il faudrait prendre en compte le redécoupage intervenu avant les départementales de 2015