Législative partielle de la 5e circo des Alpes-Maritimes

[Corondar]

La candidate socialiste aura bien créé la surprise...

[ploumploum]

Résultats du 1er tour

Inscrits : 88 081
Votants : 20 553 / 23,33 %
Blancs : 462
Nuls : 348
Exprimés : 19 743

Brenier (LR) : 9367 voix / 47,44 %
Brutti (FN) : 6071 voix / 30,75 %

Pellegrini (FG) : 1482 voix / 7,52 %
Graillat (PS) : 1281 voix / 6,49 %
Christine Beyl (AEI) : 828 / 4,18 %
Romane Raiberti-Ingigliardi (DIV) : 462 voix / 2,34 %
Nicolas Rousseaux (DVD) : 249 voix / 1,26 %
Reva (DIV) : 5 voix / 0,03 %


La progression fulgurante du candidat DVD N.Rousseaux stoppée nette...

200 voix d'écart entre FG et PS qui sont quasiment à égalité sur Nice (20 voix d'écart).

Le PS est en lambeaux.
http://www.alpes-maritimes.gouv.fr/cont ... UR%201.pdf

[SALVAT]

Candidate du PS, issue de milieu modeste, elle a pensé que ceux qui souffrent de la situation sociale actuelle se retrouveraient dans sa candidature.
Quelle que soit l'étiquette, quand on n'est pas du sérail, on a peu de chance de percer ; les camarades PS, méprisants vis-à-vis de ceux qui n'ont pas une carte de visite, n'ont pas dû forcer dans le militantisme à son appui. Je les imagine, à l'image d'autres, établis dans des régions différentes de celle de Nice, devisant, dans l'entre-soi, dans des cafés avec force concepts sur le type de société qui offrira à ces apparatchiks futurs quelques sinécures grâce à des postes bidons.
Je ne trouve pas drôle de se moquer d'elle. A elle de chercher une autre voie, après être revenue de ses illusions sur le PS..
Un candidat est toujours respectable parce qu'il participe à la vie de la démocratie.

Pour le FG, j'avais indiqué qu'il ferait des voix davantage dans l'arrière pays niçois....je ne pensais pas à un tel effondrement du vote PS qu'il dépasse à nouveau dans ce secteur.
Pour l'ex-UMP et le FN, je n'étais pas trop éloigné. Le détail des pourcentages ,par commune, ne devrait pas trop me surprendre.

Bertrand SALVAT

[cevenol30]

A gauche, le résultat est quelque peu spectaculaire! Au sein d'un total gauche (hors petits candidats dira-t-on) en diminution (13,6 points contre 14,85) il y a une bascule en défaveur du PS. Contrairement à ce que je pensais, ce dernier crève le plancher des 10% et passe derrière le Front de Gauche.
Le retrait de Castaner en décembre n'a pas dû aider.
Le contexte du projet El Khomri encore moins.
Mais aussi et peut-être surtout, c'est la différence d'implantation locale qui me paraît jouer. Au PS, la candidate était relativement nouvelle dans la région (être de Courbevoie dans une région où la rédaction d'un tract consiste entre autres à caser l'expression "enfant du pays" ça ne va pas) alors que P. Pellegrini est du coin et milite au PC (où à son mouvement de jeunesse) depuis longtemps (candidat aux cantonales en 2004).
La liste régionale était à tête EELV (liste d'union avec le FdG), parti peu implanté dans la circonscription au point de laisser la place; le PCF y est mieux implanté, là aussi ça se sent.
Ce résultat semble aller dans le sens de valider une stratégie de retrait du moins bien placé entre EELV et Front de Gauche (même sans appel explicite à voter pour l'autre) pour que le candidat restant se place bien par rapport au PS.

La candidate PS appelait à ne pas se diviser à gauche: en effet, le vote utile est allé vers le PC et y ira peut-être encore plus la prochaine fois au vu de ce résultat.

L'absence d'EELV profite aussi à l'AEI (+1,3 point soit la différence de score de gauche hors "petits").

Côté ex-UMP, la candidate est la présidente actuelle du mouvement de jeunesse; la limite d'âge doit en être un peu plus haute que pour d'autres formations et il sert de pépinière à candidats (un de ses prédécesseurs, J. Viaud, avait ainsi obtenu un siège départemental). L'avantage sociologique et historique ne suffit pas, il faut aussi que l'appareil tourne, ce qui semble être le cas ici. Les bisbilles avec Ciotti ou Tabarot n'ont pas d'impact dans la 5e, chasse gardée estrosienne.

[SALVAT]

Evidemment, avec des chiffres squelettiques, tirer des leçons est acrobatique.
Faisons avec ce que l'on a sur Nice.
Les bureaux de vote tournent autour de 800/850 inscrits : il y en a 64 , l'ex bureau Antoine Galante n'apparaissant pas.

On trouve 12 bureaux où le PS fait de 2 à 7 voix ( soit 1 ou 2 ménages) et 11 bureaux de 7 à 10 voix (soit 3 à 4 ménages) : Donc, plus du tiers à moins de 10 voix....
Le' candidat du PCF, habituellement distancé par le PS, le dépasse dans 30 bureaux et se trouve à égalité dans 6 autres.

L'ex-UMP-UDI-DVD domine, bien entendu, à l'exception de 11 bureaux et d'une égalité parfaite dans un 12eme où le FN le distance
Là où le FN est en tête, les différences ne sont pas, à 6 exceptions près, importantes : 1, 2 ou 3 voix. L'inverse existe aussi dans 3 bureaux ( à la voix près).
On retrouve pratiquement dans 10 bureaux ceux ayant donné au FN une majorité relative, lors des départementales : 9 d''entre eux auxquels s'adjoignent 3 nouveaux. Par contre, on pouvait attendre le FN en tête dans 10 autres bureaux.

On est dans le genre "balance d'apothicaire", certains diront du "pinaillage": j'espère ne pas avoir commis d'erreur mais suis certain qu'immédiatement interviendront quelques contributeurs pour les dénoncer et les redresser ! C'est une garantie.

Bertrand SALVAT

[l'Aindien]

Un score du FN qui n'est pas particulièrement mirobolant par rapport aux derniers scrutins, comme par la partielle du 67. L'effet "silence" de Marine Le Pen, en attendant de rafler (sic) la mise à son retour médiatique ?

Il faudrait creuser un peu le désastre PS... avec la candidature singulière d'une femme de ménage, on aurait pu penser que le PS limiterait la casse... au contraire on dirait qu'elle a été amplifiée ? Les électeurs PS n'y ont-ils pas vu une manœuvre grossière ?

[Azertyuiop]

Un score du FN qui n'est pas particulièrement mirobolant par rapport aux derniers scrutins, comme par la partielle du 67. L'effet "silence" de Marine Le Pen, en attendant de rafler (sic) la mise à son retour médiatique ?

Il faudrait creuser un peu le désastre PS... avec la candidature singulière d'une femme de ménage, on aurait pu penser que le PS limiterait la casse... au contraire on dirait qu'elle a été amplifiée ? Les électeurs PS n'y ont-ils pas vu une manœuvre grossière ?

Pour la 6701, je suis d'accord pour dire que le score du FN n'est pas mirobolant (euphémisme). En revanche, il est ici plus qu'honorable car par rapport à 2012, il y progresse davantage en proportion qu'il ne l'avait fait lors de la partielle du Doubs qui n'avait pas été une contre-performance spectaculaire non plus. Sans compter qu'ici, il a pu se faire siphonner une partie de sa frange la plus radicale (qui est la plus mobilisée) par l'éternel Nicolas Rousseaux.

Le profil "populaire" de la candidate PS ne laissait guère de doute quant à son score catastrophique. Sans être méprisant, je constate toutefois que lorsqu'un parti investit des candidats très jeunes (moins de 25 ans) ou de classes sociales peu élevées, les scores sont souvent faibles (celui du candidat FN dans le Bas-Rhin en est un autre exemple). Rien de vraiment étonnant dans le fait que le score du PS soit catastrophique même si l'ampleur de cette catastrophe surprend. Pour rappel, le score du PS était de 9,42% aux dernières européennes sur cette circonscription. Même dans la 10ème du Nord, le candidat PS, dont le score avait été jugé anecdotique, avait amélioré le score de son parti par rapport aux européennes. Le fait que la candidate PS recule, et de façon si nette à tout pour surprendre, mais d'autres explications peuvent être avancées. La politique de la terre brûlée initiée en décembre par le PS pourrait bien avoir des conséquences sur le long terme dans les deux régions concernées qui seront à suivre de très près lors des prochains scrutins.

Et sans vouloir me moquer de la candidate PS, il faut avouer que sa prestation lors du débat organisé entre les candidats était presque aussi catastrophique que son score, mais comme je l'ai déjà dit, je ne pense pas que beaucoup d'électeurs l'aient suivi.

Pour le second tour, je dirais :

Marine Brenier (LR): 62,5%
Michel Brutti (FN) : 37,5%

[SALVAT]

Pour les communes en dehors de celle de Nice et qui sont au nombre de 27 :

le candidat du PCF réalise un score supérieur à celui du PS dans 20 communes, la 21 ème leur offrant l'égalité. Lantosque, Lévens, St Martin du Var prouvent l'existence de noyaux d'électeurs intéressants. 12 communes traduisent des pourcentages à 2 chiffres.

La candidate du PS ne passe le cap des 10 % que dans 4 communes, et présente des chiffres de voix inférieurs à 10.....dans 7 d'entre elles.

La candidate de l'AEI dépasse le PS dans 5 communes et fait jeu égal dans une 6 eme ! 65 voix sur Lévens ! Pas mal !
La candidate DVD RAIBERTI-INGIGLIARDI rafle la majorité relative sur St Martin Vésubie (20,7%)...un succès d'estime locale.

La candidate estrosiste arrive en tête dans 24 communes et établit ses records à St Dalmas (68,8%) et Isola (67,4%), cette dernière étant un fief de son mentor et suppléant.
Le FN est en tête dans 2 communes, Duranus et St Blaise, comme attendu. Il dépasse les 35% dans 4 communes. Les candidats AEI, DVD et notre familier ROUSSEAUX l'ont privé de suffrages dont il devrait retrouver une partie au second tour, notamment dans les communes que j'avais énumérées comme lui étant davantage favorables.

Que feront les électeurs du PCF et du PS au second tour ? Un report à 60% sur un candidat Estrosiste, pour la troisième fois consécutive en une année, est-il concevable ? Les réticences locales, signalées par d'autres contributeurs, ne conduiront-elles pas à une décroissance de ce pourcentage ?

Ex-UMP comme FN ont, manifestement, des "réserves" : qui les mobilisera le mieux ? L'enjeu ne réside, dimanche prochain, que dans les pourcentages réalisés entre celle qui est promise à l'élection et son challenger.
Bertrand SALVAT

[cevenol30]

Pour les reports PCF et PS sur la candidature "républicaine", il faut voir que certes ça s'est répété ces derniers temps mais que ça fait un moment que c'est la configuration habituelle des seconds tours dans le département et en particulier dans la circo. Ces électeurs ont (hélas pour eux) l'habitude. La fatigue et le manque de motivation lié à la certitude du résultat peuvent toutefois affaiblir le record. Néanmoins, la candidate arrivée en tête de 17 points trouvera dans cet électorat de quoi creuser encore l'écart.

Les bons résultats du PCF dans certaines communes de l'arrière-pays confirment le fond d'implantation communiste, rendu plus saillant par la débâcle du PS.

Sur le choix de la candidate PS: il est fort possible qu'il y ait une question de tendances et qu'elle ne soit pas "cuturelliste", dans le cas inverse le parti aurait présenté quelqu'un vivant depuis plus longtemps dans la circonscription, dans la partie niçoise très probablement. Les militants sortis du chapeau de l'aile droite ont souvent été des catastrophes électorales dans le 06, arrivant ainsi à perdre un canton "fief" dès le premier tour...

Un score du FN qui n'est pas particulièrement mirobolant par rapport aux derniers scrutins, comme par la partielle du 67. L'effet "silence" de Marine Le Pen, en attendant de rafler (sic) la mise à son retour médiatique ?

Il faudrait creuser un peu le désastre PS... avec la candidature singulière d'une femme de ménage, on aurait pu penser que le PS limiterait la casse... au contraire on dirait qu'elle a été amplifiée ? Les électeurs PS n'y ont-ils pas vu une manœuvre grossière ?

Pour la 6701, je suis d'accord pour dire que le score du FN n'est pas mirobolant (euphémisme). En revanche, il est ici plus qu'honorable car par rapport à 2012, il y progresse davantage en proportion qu'il ne l'avait fait lors de la partielle du Doubs qui n'avait pas été une contre-performance spectaculaire non plus. Sans compter qu'ici, il a pu se faire siphonner une partie de sa frange la plus radicale (qui est la plus mobilisée) par l'éternel Nicolas Rousseaux.

Le profil "populaire" de la candidate PS ne laissait guère de doute quant à son score catastrophique. Sans être méprisant, je constate toutefois que lorsqu'un parti investit des candidats très jeunes (moins de 25 ans) ou de classes sociales peu élevées, les scores sont souvent faibles (celui du candidat FN dans le Bas-Rhin en est un autre exemple). Rien de vraiment étonnant dans le fait que le score du PS soit catastrophique même si l'ampleur de cette catastrophe surprend. Pour rappel, le score du PS était de 9,42% aux dernières européennes sur cette circonscription. Même dans la 10ème du Nord, le candidat PS, dont le score avait été jugé anecdotique, avait amélioré le score de son parti par rapport aux européennes. Le fait que la candidate PS recule, et de façon si nette à tout pour surprendre, mais d'autres explications peuvent être avancées. La politique de la terre brûlée initiée en décembre par le PS pourrait bien avoir des conséquences sur le long terme dans les deux régions concernées qui seront à suivre de très près lors des prochains scrutins.

Et sans vouloir me moquer de la candidate PS, il faut avouer que sa prestation lors du débat organisé entre les candidats était presque aussi catastrophique que son score, mais comme je l'ai déjà dit, je ne pense pas que beaucoup d'électeurs l'aient suivi.

Pour le second tour, je dirais :

Marine Brenier (LR): 62,5%
Michel Brutti (FN) : 37,5%

Les candidats de moins de 25 ans, sauf cas particulier, et ceux issus de milieu modeste peuvent en effet donner à l'électeur l'impression qu'il s'agit purement d'une candidature de témoignage, même quand il s'agit de militants investis et motivés. L'effet "notable" joue alors dans le mauvais sens: dans un scrutin uninominal, l'électeur cherche un élu local ou un professionnel diplômé ayant fait ses preuves (ex. médecin...). C'est une des origines de la mauvaise représentation de certaines catégories de population au Palais-Bourbon... (A contrario, dans un scrutin de liste, un côté melting-pot est admis voire recommandé).

Sur l'implantation locale, le score de la candidate à St Martin Vésubie corrobore encore ce que je disais: l'électeur (de PACA voire méditerranéen ou méridional) a une forte tendance à privilégier le candidat "du cru".

Pour le FN, c'est sûr que le fond de campagne nationale est limité (pas inexistant tout de même).
La faible mobilisation ne joue pas en sa faveur à cause de l'enjeu limité (une législative partielle, c'est pour les passionnés de politique et pour l'enjeu on se doute bien qu'à la fin c'est l'estrosiste qui gagne comme depuis "toujours"). Aux européennes, c'est différent: la participation globale est faible mais pour les électeurs FN c'est un sujet "parlant" donc mobilisateur.
Il ne me semble pas qu'ils puissent compter sur les reports de l'AEI (qui fait des scores assez élevés, rappelons que c'est le département de son président-fondateur): ces voix "écolos pas de gauche" iraient plutôt vers l'abstention (tant ce qu'ils auront voulu exprimer n'entre pas dans un duel droite-FN) ou la droite classique. C'est vrai aussi pour celles qui seraient des voix ex-EELV par défaut.
Il n'y aurait que les voix Rousseaux pour se reporter majoritairement sur le FN (et encore: il était étiqueté DVD, ce qui en soi impliquerait le contraire).
Cependant, le FN a son score des régionales comme base, même s'il ne serait pas étonnant (pas le nom Le Pen, peu de mobilisation + effet Estrosi en face) qu'il arrive en-dessous.

[JBD]

Pronostic 2nd tour :

Brenier (LR) : 63,4%
Brutti (FN) : 36,6%