Election sénatoriale partielle en Lozère

[Eric]

J'ai totalisé 30 modifications du collège électoral (uniquement sur les titulaires) :

Arznec d'Apcher : André Chauvet remplacé par Jean-Marie Tardieu
Aumont Aubrac : Christian Grolier > Guy Giral
Bagnols les Bains : Didier Roche > Pierre Berbon
Balsieges : Joseph Boiral > Laurent Delmas
Chateauneuf de Randon : Bruno Durand, Joël Cathalan et Françis Falcon > Pierre Bessieres, Michelle Belin et Guy Grasset
Cheylard l’Évêque : Joseph Aujoulat > Régis Malzieu
le Collet de Deze : Régis Natali > Pierre Trébuchon
Cubierettes : Christian Benoit > Frédéric Reversat
Grandrieu : Joël Delorme > Jean-Claude Laroche
Langogne : Bernadette Mourgues > Nicole Thierond
Luc : Paul Chabalier > Marie-Hélêne Gianiel
le Malzieu Ville : Maryse Bouard > Jean-François Magne
Marvejols : Henri Podevigne > Amélie Chaudesaigues
Molezon : André Bruston > Annie Goiset-Pascal
Montbel : William Moulin > Jean-Paul Dubois
Nasbinals : Nicole Boissonnade > Dominique Sauvage
le Pompidou : Françoise Saint-Pierre > Evelyne Bazalgette
Quezac : Josseline Longepee > Bernard Gaillard
Ribennes : Jacques Boulagnon > Jeanine Delrue
Rimeize : Solange Rocles > Joël Brunet
Rocles : Raymond Martin > Christele Cornet
St Alban sur Limagnole : André Balmadier > Sandrine Constant
St Chély d'Apcher : Maryse Fournier > Jean-Pierre Delmas
St Denis en Margeride : Serge Cornut > Jean-Paul Meynier
St Etienne du Valdonnez : Jean-François Pauc > Simone Seguin
St Frezal d'Albuges : Georges Chapdaniel > Marie-Thérèse Monty
St Sauveur de Ginextoux : Pierre Pontier > Catherine Vitalis
Vebron : Nicole Teissier > Pascal Ruel

Cela fait près de 9% du corps électoral (30/344)

Il serait déjà intéressant de savoir pourquoi la totalité de la représentation de Chateauneuf de Randon a été renouvelée !

[pierrot]

Cela fait près de 9% du corps électoral (30/344)

Au vu du résultat de septembre, ce taux de renouvellement est loin d'être négligeable et peut jouer sur le résultat de la partielle. Je note au passage, que le corps électoral s'est légèrement féminisé.

[Guillaume06]

comme je le disais dans un post précédent, une fois constaté qu'une partie du corps électoral a changé, il est très difficile d'en tirer des conclusions car il est quasi impossible de donner une couleur politique à tous ces nouveaux grands électeurs et à leurs prédécesseurs.

Ceci dit, on peut toujours tenter des pronostics :
-en faveur de Bertrand :
le mouvement de grogne des élus locaux contre la réforme de l'intercommunalité persiste, or cette grogne était à la base du succès de la gauche aux sénatoriales de septembre dernier. De plus beaucoup d'élus ruraux continuent de râler contre le recul de la présence de l'administration (fermetures de classes dans les écoles et collèges , poste etc.). Enfin Bertrand reste l'élu de la seule "grande ville" de Lozère et est le représentatnt local de la majorité régionale (et de ses subventions). Enfin en septembre un tabou est tombé : dans les têtes des grands électeurs lozériens, on sait désormais que le fait d'avoir un sénateur de droite n'est plus inéluctable. Ce qui allait de soi avant, n'est plus
-en faveur de Pourquier :
Il n'est pas usé comme Blanc qui était présent sur la scène politique lozérienne depuis 40 ans et donc l'échec reste très lié à sa personnalité contestée. Pourquier est président du conseil général, lequel aide tant et tant de petites communes à fonctionner. Blanc n'a perdu que d'une voix, il suffit que de quelques grands électeurs revenant sur leur choix de voter Bertrand pour gagner. Enfin malgré les évolutions récentes, la Lozère reste un département conservateur.


Je crois que l'élection de Bertrand en septembre était un accident et que compte-tenu de sa faible avance, il lui sera très difficile de conserver son siège. Mais une chose est sure ce sera serré.

[SALVAT]

Je suis d'accord sur ton raisonnement et ta conclusion, Guillaume.
Pourquier n'a pas les casseroles que BLANC avait fini par accumuler.
J'y ajoute quelques éléments :
D'abord, un élément mal ressenti par les électeurs lozériens : en dépit de leur grogne, Paris (Hortefeux-GAUDIN) avaient adoubé BLANC : quelques votes de mauvaise humeur d'élus UMP en ont certainement résulté.
Le fait que POURQUIER se soit alors retiré "par discipline" lui vaudra quelques signes : il fut une victime....cela rapporte des suffrages la fois suivante
La candidature MODEM retirera cette fois au premier tour des voix qui étaient allées (pas toutes certes) sur BERTRAND : le delta peut alors se marquer au détriment de BERTRAND impliquant une dynamique au profit de POURQUIER et un report de ces voix qui sont allées sur son vice président au conseil général.
La qualité du suppléant de POURQUIER , mais je l'ai déjà souligné...comptera.
Les modifications intervenues démontrent qu'ici ou là on a resserré les rangs : on a inversé des titulaires et suppléants, non par le seul fait du hasard : quels rangs avaient, par ressentiment ou par "inconscience d'un danger", pu être, à l'époque, "relâchés" ? ceux de la droite...du moins on peut l'imaginer
Ce n'est pas un parti pris qui me guide : j'avais évoqué sur ce forum, et je crois le premier, que la réélection de J. BLANC ne serait pas aussi facile qu'on pouvait le croire , ce qui m'avait valu, à l'époque, des réponses ponctuées d'exclamations !
Aujourd'hui celle du sénateur BERTRAND me semble compromise.
Bertrand SALVAT

[PhB]

Si Pourquier était élu, droite et gauche se retrouveraient à égalité de voix au Sénat.

Que se passe-t-il dans ces cas là ? Y a-t-il un précédent ?

[Théo Kinrac]

Si Pourquier était élu, droite et gauche se retrouveraient à égalité de voix au Sénat.

Que se passe-t-il dans ces cas là ? Y a-t-il un précédent ?

En réalité, la gauche dans son ensemble a obtenu 177 sièges en septembre dernier contre 171 à la droite (avec une majorité absolue fixée à 175 sièges). Ainsi, si Bertrand perd la partielle, la gauche se retrouvera à 176 sièges contre 172 pour la droite. Une majorité étroite, certes - 2 sièges - mais une majorité tout de même...

[vudeloin]

Sur les modifications du corps électoral, je ne suis pas certain que cela ait beaucoup d'influence, puisqu'une bonne partie des conseils municipaux lozériens sont composés à partir de listes uniques, rassemblant des gens de sensibilité diverse, à dominante plutôt de centre droit dans la partie Nord Ouest du département et plutôt de gauche dans la partie Sud Est.
Ensuite, la personnalité des candidats jouera et il est évident que le ticket de droite est plus "présentable" cette fois qu'en 2011.
On notera d'ailleurs que Madame la Maire du Pompidou, qui était la suppléante de Jacques Blanc (si je ne m'abuse), n'est plus électrice...

sur la majorité sénatoriale, elle serait effectivement réduite à 4 sièges (176/172), ce qui ne manquerait pas de poser quelques problèmes avec sept commissions permanentes...

[PhB]

Sans compter les demandes de levée d'immunité parlementaire des 3 sénateurs membres du groupe socialiste Robert Navarro (Hérault), Philippe Kaltenbach (Hauts de Seine) et Jean-Noël Guérini (Bouches du Rhône)...

cf le Canard Enchaîné du 29/02/2012, page 2 (Mare aux Canards)

Même conquise de haute lutte, la nouvelle majorité sénatoriale est bien fragile !

[Jean-Philippe]

Sans compter les demandes de levée d'immunité parlementaire des 3 sénateurs membres du groupe socialiste Robert Navarro (Hérault), Philippe Kaltenbach (Hauts de Seine) et Jean-Noël Guérini (Bouches du Rhône)...

cf le Canard Enchaîné du 29/02/2012, page 2 (Mare aux Canards)

Même conquise de haute lutte, la nouvelle majorité sénatoriale est bien fragile !

Non, car s'ils étaient déchus, ces élus seraient remplacés par le premier non élu sur leur liste des sénatoriales.

[PhB]

Sans compter les demandes de levée d'immunité parlementaire des 3 sénateurs membres du groupe socialiste Robert Navarro (Hérault), Philippe Kaltenbach (Hauts de Seine) et Jean-Noël Guérini (Bouches du Rhône)...

cf le Canard Enchaîné du 29/02/2012, page 2 (Mare aux Canards)

Même conquise de haute lutte, la nouvelle majorité sénatoriale est bien fragile !

Non, car s'ils étaient déchus, ces élus seraient remplacés par le premier non élu sur leur liste des sénatoriales.

Heu... Dans les Hauts de Seine ou les Bouches du Rhône je veux bien et je reconnais volontiers mon erreur, merci Jean-Philippe, mais dans l'Hérault ? Comme en Lozère, j'ai cru comprendre que ce siège avait été gagné de justesse au scrutin majoritaire sur la personnalité du candidat, qu'adviendrait-il si Robert Navarro était destitué ?