Samedi 15 Janvier 2011, mis à jour à 10h13
Et si le maire sortant était réélu ? publicité Jean-Christophe Canter, maire sortant de Senlis, pourrait profiter de la profusion des listes à droite pour se faire réélire. Le premier tour de l’élection, ce dimanche, sera déterminant.
Qui sabrera le champagne, le 23 janvier, à l’issue des municipales anticipées de Senlis ? En attendant, le premier tour, ce dimanche, s’annonce déjà des plus compliqués, avec quatre listes de droite et une liste socialiste.
Mis en examen dans une affaire de marchés publics qui lui colle aux basques depuis septembre 2009, le maire UMP sortant, Jean-Christophe Canter, sans majorité depuis de longs mois, retrouve en face de lui un autre mis en examen dans le même dossier. Bernard Zanzouri, son ex-adjoint à l’animation, ancien délégué local de l’UMP, à qui le parti a demandé de se mettre en sommeil de cette activité. Toutefois, aucun des deux hommes n’est pour l’heure renvoyé en correctionnelle.
Mais la situation était devenue des plus folles politiquement, avec la démission de 17 élus d’un coup le 29 novembre. Et Bernard Zanzouri est loin d’être le seul de l’ancienne majorité du maire sortant à faire aujourd’hui campagne contre lui. Un grand nombre se retrouve sur la liste de Christian Patria, candidat malheureux en 2008, député suppléant d’Éric Woerth. Tandis que Pascale Loiseleur, ancienne conseillère de l’équipe Patria, déçue par la façon dont ce dernier a composé sa nouvelle formation, a décidé de monter une liste concurrente.
La clé du scrutin pourrait dépendre d’une alliance au second tour entre ces deux-là , mais chacun semble faire monter les enchères. « Je n’exclus rien, sauf de m’allier avec Canter », indique Pascale Loiseleur… sans plus de promesses.
Alors que Christian Patria se déclare hostile à une fusion, préférant la stratégie du désistement, qu’il promet de s’appliquer à lui-même s’il n’était pas le candidat d’opposition le mieux placé.
« Mes adversaires sont divisés. Moi, mon électorat tient bon », se réjouit Jean-Christophe Canter. « À force de me taper dessus, ils m’ont victimisé. »
La campagne, jusqu’ici finalement plutôt calme, a connu ces dernières heures un rebondissement spectaculaire, avec la distribution d’un livret anonyme de 24 pages, intitulé « Woerth/Patria, Bienvenue chez les riches.L’explication sur toutes les affaires : hippodrome de Compiègne, élections de Senlis...»
Les deux hommes ont déposé plainte. De son côté, Patria avait accusé son adversaire d’avoir utilisé 127 000 euros d’argent public en frais d’avocat. « 127 000 euros sur trois ans, dont moins de 10 000 me concernant », nuance le maire sortant, qui malgré les affaires en cours a de bonnes chances de virer en tête au premier tour.
Et peut-être au second, dans le cadre d’une triangulaire, voire d’une quadrangulaire.
PASCAL MUREAU
http://www.courrier-picard.fr/courrier/Actualites/Info-regionale/Et-si-le-maire-sortant-etait-reelu
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