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Les boules de cristal semblent prédire une confortable victoire des binômes sortants. Sur quelles bases ? Les rares éléments d'analyse proposés sont pour le moins légers.
Ce qui est sûr par contre, c'est que, après plus d'une année d'exercice du pouvoir, il existe des éléments objectifs qui permettent de mesurer le travail de l'actuelle majorité départementale.
Or, à part supprimer ou dénaturer en profondeur beaucoup de programmes mis en place précédemment comme la médiation numérique, le dispositif Terre de Sciences, RésALIS et d'autres, notamment dans le domaine de la culture et de l'éducation à l'environnement ; rogner les programmes de solidarité (voir les EHPAD, les subventions aux associations, ...) ; augmenter les tarifs de certains services comme les repas dans les collèges ou le forfait transport scolaire, augmentations qui vont peser beaucoup plus lourd sur les familles à faibles revenus, et ; soumettre les personnels à une austérité qui ne dit pas son nom (jusqu'à supprimer les fontaines à eau dans les services !), on peine à voir quoi que ce soit de constructif dans les politiques menées.
Pas d'idées, pas de projet, pas de vision ... La machine à calcul semble bien être, pour le moment, l'unique boussole politique de l'exécutif.
Il serait temps également de lever le voile sur la "pression budgétaire" invoquée par la majorité actuelle pour justifier toutes les décisions prises.
Certes, l'État diminue ses transferts, mais il est totalement abusif de dire que le manque à gagner sur la période 2014 - 2017 est de 42 M€, comme cela a été répété, une nouvelle fois, très récemment, par un conseiller départemental dans les colonnes de la NR. L'arithmétique est pourtant implacable : 2,26 + 5,5 + 5,5 + 5,5 = 18,76 M€. C'est déjà beaucoup mais ce n'est pas 42 M€ ! Ce chiffre résulte d'un cumul des cumuls annuels ! On connaissait le cumul de mandats, voici maintenant une autre forme de cumul tout aussi regrettable !
De même, dire que le département va perdre, au bénéfice de la Région, plus de la moitié de la CVAE - Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises que lui reverse l’État est exact en soi mais il n'est pas honnête de ne pas expliquer le pourquoi. Ce transfert correspond au transfert à la Région de la compétence transport interurbain de voyageurs (le RDS) et transport scolaire qui représente actuellement pour le département un budget annuel de plus de 15 M€.
Il y aurait aussi beaucoup à dire sur le discours concernant la fiscalité et le résultat de la posture du "Stop fiscal" qui, au final, impose aux plus modestes une triple sanction économique : moins de services, des services restants plus coûteux (cantine dans les collèges, forfait transport scolaire, aide à domicile, ...) et bien peu de retombées positives en ce qui concerne l'impôt puisque le seul impôt dont le taux est fixé par l'assemblée départementale est la Taxe sur le foncier bâti qui n'est payée que par les propriétaires. Il existe bien sûr des propriétaires modestes, mais beaucoup, fort heureusement, sont exemptés de cet impôt.
Il serait également honnête de dire que les perspectives de recettes pour 2016 sont encourageantes et que certaines se sont déjà concrétisées, faisant rentrer dans les caisses du département plusieurs millions d'euros supplémentaire.
C'est là que l'on peut constater que les demi-vérités sont aussi des demi-mensonges !
