de vudeloin » Mer 27 Juin 2012 10:20
Petit rappel des faits...
Premier tour des cantonales 2011
Gilardo (PCF) 2 636
Igyarto Arnoult (Verts, soutien PS) 987
Rousseaux (UMP) 1 981
Dispard (FN) 2 757
On avait donc une droite dominante avec 4 738 voix entre UMP, d'ailleurs éliminée, et FN, face à une gauche ne disposant que de 3 623 suffrages (retard de 1 115 voix).
Le second tour avait donc été marqué par un gain de 779 voix pour le candidat PCF (hausse de plus de 20 % du nombre de voix de gauche), et un tassement de 331 sur le total de droite/FN, (environ 7 %).
La partielle de ce dimanche, marquée par la forte abstention, donne 3 100 voix à gauche et 4 725 à droite, avec une légère baisse pour le FN et une légère hausse pour l'UMP. (23 voix de moins pour l'un, 10 de plus pour l'autre)
Si le schéma dynamique de second tour se reproduit, on aura 3 765 voix de gauche et 4 395 de droite, soit un rapport 46/54 environ.
Lors de la présidentielle 2012, les données, pour les quatre principaux candidats, étaient les suivantes
Mélenchon (Front de Gauche) 1 789
Hollande (PS) 3 353
Sarkozy (UMP) 4 863
Le Pen (FN) 4 647
Et, lors de la législative (premier tour)
Bolla (Front de gauche) 824
Van Hoorebeke (EELV soutenue par le PS) 2 367
Pons (UMP) 3 597
De Pierrefeu (FN) 3 139
Les scores des candidats de gauche sont concurrencés, si l'on peut dire, par celui de Gérard Bleinc, maire de Rougiers (apparenté PCF), qui recueille 904 voix sur le canton.
A noter le pourcentage relativement faible de reproduction du vote Hollande sur la candidate EELV (un peu plus de 70 %), et plus faible encore si on intègre les voix Joly du 22 avril.
Le total Hollande Joly du 22 avril donne en effet 3 622 suffrages, ce qui place le taux de reproduction du vote à 65 % environ, niveau évidemment insuffisant pour éviter ce qui fut constaté, c'est à dire l'élimination de la gauche.
Et le canton de Brignoles, pour peu que je me souvienne un peu de la carte politique du département, n'est pas a priori le canton le plus à droite de la sixième circonscription.
A droite, nous sommes donc passés de 9 510 voix pour les deux principaux candidats lors de la présidentielle à 6 736 aux législatives pour en arriver à 4 725 pour cette partielle.
La gauche a donc, toutes choses égales par ailleurs, nettement mieux mobilisé ses forces dans le scrutin de dimanche (comme quoi la qualité des candidats peut jouer), mais il reste encore de quoi faire.
Et toute inversion de tendance par rapport à ce dimanche (il vaut cependant mieux s'être placé en tête que pas) nécessite en particulier que l'électorat hollandais se mobilise un peu plus qu'il ne le fit, par exemple, pour la candidate écologiste envoyée au casse pipe le 10 juin.
La porte semble pour autant bien étroite.