Nico78 a écrit:pierrep a écrit:Analyse hallucinante de Mélenchon sur cette partielle : le score du candidat PCF -Front de gauche est bas du fait qu'il a reçu le soutien du PS . !
Oui je crois qu'il perd un peu le sens commun pour le coup. En conséquences de ses propos (cela a dû être dit ailleurs), le maire PG de Limeil-Brévannes a démissionné du PG.
Hors mis le fait que les termes "hallucinante" et "perdu le sens commun" me semblent contraires à l'éthique de Politiquemania, les déclarations de Mélenchon pointent ce qu'il appelle la "rupture des digues" entre la droite et l'extrême-droite. Ces dernières semaines, chaque déclaration d'un dirigeant de l'UMP visant à contester le terrain au FN fait l'objet d'un communiqué de presse du PG. C'est également cet argument des "digues" qui prévaut lorsqu'il accuse Manuel Valls d'être "contaminé" par Marine Le Pen lorsque le Ministre de l'Intérieur avait parlé "d'ennemi de l'intérieur".
Du coup, le fait de ne pas choisir à Brignoles entre l'UMP et le FN n'est pas l'expression de sa déraison mais marque une stratégie très cohérente : schématiquement, Hollande fait la même politique que Sarkozy, donc le PS se droitise là ou la droite s'extrême-droitise. Chacun porte alors sa responsabilité dans la montée du FN, le premier en ne répondant pas aux "aspirations populaires, la seconde en banalisant le champ sémantique de l'extrême droite. Le seul recours serait donc le Front de Gauche, qui serait d'autant plus crédible qu'il affirme son refus de "collusion" avec les "responsables" de la montée du FN. Adieu le Front Républicain, d'où sa position à Brignoles...
Là où le bât blesse, c'est que ces partenaires communistes n'adhèrent pas à cette stratégie, en refusant l'isolement à gauche et qu'effectivement, certains élus de son propre parti refusent de le suivre dans cette voix (J. Rossignol par exemple, même si la rupture semble un peu plus ancienne, M. Rossignol ayant choisi de soutenir pour sa succession - il ne se représente pas - un socialiste plutôt qu'un membre du Front de Gauche).
Pour l'analyse du 1er tour, l'occasion est effectivement trop belle pour lui de démontrer aux communistes que leur stratégie de "rassemblement" à l'égard du PS, même lorsqu'ils prennent la tête du rassemblement comme à Brignoles, est mortifère. Et il tente de justifier par les faits la stratégie municipale d'autonomie qu'il tente d'imposer aux communistes à coup de déclarations fracassantes.