pmf a écrit:A la lecture des résultats des six législatives partielles du 20 septembre, si je m'appelais Brigitte Bourguignon et que j'entendrais poursuivre mon activité politique après 2022, je démissionnerais derechef du Gouvernement car la Députée Brigitte Bourguignon pourrait peut être revenir à l'Assemblée Nationale car Ludovic Loquet est encore en exercice de Député.
Cela soulèverait tout de même une situation inédite car un Député ne retrouve les bancs de l'Assembleée Nationale qu'au bout des trente jours après son départ du Gouvernement. Or, à la fin de ces trente jours, Ludovic Loquet ne serait plus Député, donc vacance du siège. Si Ludovic Loquet démissionnait après que Brigitte Bourguignon eusse quitter le Gouvernement, qu'en serait-il ?
Ce serait une première même si, il me semble, qu'un cas de figure ressemblant avait été étudié lors du départ du Gouvernement de Christine Boutin mais c'était à l'envers pour permettre au suppléant d'alors de demeurer Député ce qui n'avait pas été recevable et avait conduit à une législative partielle dans la Circonscription de Rambouillet avec l'élection d'une Candidate écologiste dont je ne me souviens plus exactement du nom, il me semble que ce serait Pouzyreff ou quelque chose d'approchant.
A suivre la Sixième Circonscription du Pas de Calais.
Relique a écrit:En conclusion, on peut se demander s'il y a réellement "droitisation" de l'électorat macroniste ou si, dans les circonscriptions de gauche, les électeurs de gauche retournent vers leur ancien vote, et, dans les circonscriptions de droite, les électeurs de droite retournent vers leur ancien vote. Des "électeurs volant" qui voleraient plutôt au secours de celui qui gagne, et penseraient aujourd'hui que ce n'est plus au tour d'En Marche de gagner.
PhB a écrit:Relique a écrit:En conclusion, on peut se demander s'il y a réellement "droitisation" de l'électorat macroniste ou si, dans les circonscriptions de gauche, les électeurs de gauche retournent vers leur ancien vote, et, dans les circonscriptions de droite, les électeurs de droite retournent vers leur ancien vote. Des "électeurs volant" qui voleraient plutôt au secours de celui qui gagne, et penseraient aujourd'hui que ce n'est plus au tour d'En Marche de gagner.
Une autre piste pourrait être la participation différentielle : sans que les "anciens" électeurs de LREM retournent forcément à leur vote d'avant 2017, ils sont peut-être simplement restés chez eux en plus grande proportion que les électeurs fidèles à leur camp.
Les deux phénomènes peuvent exister conjointement.
Relique a écrit:Il est toujours difficile d'analyser des résultats avec si peu de participation. Pourtant, nous sommes bien obligés, n'ayant pas à disposition des résultats avec beaucoup de participation !
Ce biais tout à fait accepté (et donc l'analyse qui suit devant être prise "avec des pincettes"), on peut tout de même essayer de donner quelques pistes de réflexion:
- l'intuition assez partagée que l'électorat macroniste s'est "droitisé" pourrait sembler plutôt confirmé par les résultats. C'est presque caricatural en Seine-Maritime où les pourcentages de voix désormais LREM ne semblent venir que de la droite (alors qu'il n'y avait pas de candidats LREM en 2017). De la même manière, la gauche semble bénéficier de l'affaiblissement de LREM dans le Val-de-Marne (et là-bas de l'affaiblissement de LFI également) et dans le Haut-Rhin.
- Dans les Yvelines et le Maine-et-Loire, toutefois, la gauche ne semble pas bénéficier de cet affaiblissement visible. La candidate du Maine-et-Loire n'obtient que 2 points de plus que la gauche (divisée) en 2017, et c'est la division des droites entre LR et le candidat DLF-LMR qui semble affaiblir le plus LREM. Dans les Yvelines, la candidate Générations ne semble progresser qu'aux dépends des insoumis (une tendance partagée un peu partout d'affaiblissement de LFI qui ne bénéficie plus de sa quatrième place à la présidentielle). C'est la droite, là-bas aussi, qui semble le seul bénéficiaire de l'affaiblissement LREM. Il en bénéficie également dans le Haut-Rhin, dans une moindre mesure.
- La circonscription de La Réunion semble obéir à des logiques locales: par rapport à 2017, le candidat PCR dissident semble avoir affaibli la candidature de gauche, tandis que la droite locale ne souhaite plus voir l'ancien maire (et fils de sénateur et maire) de Saint-Paul Alain Bénard et s'est rallié à la candidate ex-UDI (le candidat 2017 de LR semble l'avoir soutenu). Le candidat LPA-Modem fait tout de même un moins bon score (mais le score de 2017 était déjà très très faible contrairement aux autres circonscriptions).
En conclusion, on peut se demander s'il y a réellement "droitisation" de l'électorat macroniste ou si, dans les circonscriptions de gauche, les électeurs de gauche retournent vers leur ancien vote, et, dans les circonscriptions de droite, les électeurs de droite retournent vers leur ancien vote. Des "électeurs volant" qui voleraient plutôt au secours de celui qui gagne, et penseraient aujourd'hui que ce n'est plus au tour d'En Marche de gagner.
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