Européennes de 2019 - Sondages/Projections dans l'UE

[Eco92]

Merci pour ces deux tours d'horizons (en partie correctif pour Jean24, disons que si j'étais un peu "catégorique" mon idée était surtout de dire que les groupe souverainistes risquent de beaucoup se transformer, mais enfin ce ne seront pas les seuls).

Pour la FI et son groupe, oui si ça marche c'est le but avoué mais ce n'est pas gagné. J'avais raté le rapprochement FI/Sinn Féin mais en Potere al popolo n'a fait qu'1,13% et 0 élu aux élections de 2018, sa sortante (qui a rejoins le parti à sa création) a très peu de chance d'être réélue, Dei Lenk (Luxembourg) a progressé constamment mais avec 6 eurodéputés pour le pays il lui faudrait largement passer les 10%, on en est loin. Bon après avec le Sinn Féin, Podemos, le PTB qui aura sans doute son premier élu et le BE portugais cela fait quand même des nations "sures" avec des élus.
Pour Syriza je suis à peu près certain qu'ils resteront avec la GUE, n'oublions pas que la tentative de JLM de faire exclure le parti grec du groupe a été très mal perçu et mis en échec très vite. Cela avait notamment fâché Die Linke, autre représentant historique de l'alliance avec Mélenchon... et justement sur médiapart publie un entretien avec Sahra Wagenknecht, présidente du groupe Die Linke au Bundestag, qui veut clairement lancer son parti d'insoumis, affirmant devoir dépasser la gauche pour la peuple, etc. Vu les seuils allemands (justement évoqués par jean24 sur le sujet des droites) ce parti devrait avoir des élus et donc participer à l'alliance, même si elle se défend pour le moment de vouloir créer un parti, plutôt d'avoir des gens poussant leurs formations en interne.
https://www.ouest-france.fr/europe/ue/quand-le-parti-de-gauche-de-melenchon-veut-exclure-tsipras-et-syriza-5538464
https://www.mediapart.fr/journal/international/310518/l-allemande-sahra-wagenknecht-devoile-les-contours-de-son-futur-mouvement-inspire-des-insoumis

En parlant des grecs, n'oublions pas que Varoufakis tente lui aussi de construire un parti paneuropéen avec Diem25. J'ai des doutes sur la réussite finale mais enfin, il noue des partenariats européens : Générations en France, Alternativet (Danemark), Bündnis (Allemagne), DeMA (Italie), LIVRE (Portugal), Razem (Pologne)... Cela étant à part Bündnis, qui est une partie des Grunen allemands, aucun de ces parti n'a jamais fait élire un député européen en son nom, ni de député tout court (la plupart sont en effet né après 2014). Génération-s a deux sortants venus du PS, LIVRE un maire...
En observateur le PCF et le Parti vert européen étaient là.

https://diem25.org/diem25-et-les-forces-progressistes-europeennes-se-reunissent-a-naples-pour-lancer-une-liste-transnationale-historique/

[Républicain67]

Merci pour ces deux tours d'horizons (en partie correctif pour Jean24, disons que si j'étais un peu "catégorique" mon idée était surtout de dire que les groupe souverainistes risquent de beaucoup se transformer, mais enfin ce ne seront pas les seuls).

Pour la FI et son groupe, oui si ça marche c'est le but avoué mais ce n'est pas gagné. J'avais raté le rapprochement FI/Sinn Féin mais en Potere al popolo n'a fait qu'1,13% et 0 élu aux élections de 2018, sa sortante (qui a rejoins le parti à sa création) a très peu de chance d'être réélue, Dei Lenk (Luxembourg) a progressé constamment mais avec 6 eurodéputés pour le pays il lui faudrait largement passer les 10%, on en est loin. Bon après avec le Sinn Féin, Podemos, le PTB qui aura sans doute son premier élu et le BE portugais cela fait quand même des nations "sures" avec des élus.
Pour Syriza je suis à peu près certain qu'ils resteront avec la GUE, n'oublions pas que la tentative de JLM de faire exclure le parti grec du groupe a été très mal perçu et mis en échec très vite. Cela avait notamment fâché Die Linke, autre représentant historique de l'alliance avec Mélenchon... et justement sur médiapart publie un entretien avec Sahra Wagenknecht, présidente du groupe Die Linke au Bundestag, qui veut clairement lancer son parti d'insoumis, affirmant devoir dépasser la gauche pour la peuple, etc. Vu les seuils allemands (justement évoqués par jean24 sur le sujet des droites) ce parti devrait avoir des élus et donc participer à l'alliance, même si elle se défend pour le moment de vouloir créer un parti, plutôt d'avoir des gens poussant leurs formations en interne.
https://www.ouest-france.fr/europe/ue/quand-le-parti-de-gauche-de-melenchon-veut-exclure-tsipras-et-syriza-5538464
https://www.mediapart.fr/journal/international/310518/l-allemande-sahra-wagenknecht-devoile-les-contours-de-son-futur-mouvement-inspire-des-insoumis

En parlant des grecs, n'oublions pas que Varoufakis tente lui aussi de construire un parti paneuropéen avec Diem25. J'ai des doutes sur la réussite finale mais enfin, il noue des partenariats européens : Générations en France, Alternativet (Danemark), Bündnis (Allemagne), DeMA (Italie), LIVRE (Portugal), Razem (Pologne)... Cela étant à part Bündnis, qui est une partie des Grunen allemands, aucun de ces parti n'a jamais fait élire un député européen en son nom, ni de député tout court (la plupart sont en effet né après 2014). Génération-s a deux sortants venus du PS, LIVRE un maire...
En observateur le PCF et le Parti vert européen étaient là.

https://diem25.org/diem25-et-les-forces-progressistes-europeennes-se-reunissent-a-naples-pour-lancer-une-liste-transnationale-historique/

Il y a de grosses divergences entre LFI et le PTB. Le PTB parle certes aux gens ("Les gens d'abord, pas le profit!"), mais s'oppose au populisme de gauche de JLM. Si le PTB/PVDA a tourné la page au maoïsme lors de son congrès de réorientation de 2008, il reste un parti marxiste partisan de la lutte des classes. Pour le parti de Hedebouw et Mertens, la société reste divisée entre bourgeoisie et travailleurs. Il refuse l'opposition peuple/caste chère à LFI et Podemos. Le Vent se lève a publié une intéressante interview de David Pestiau, un des cadres dirigeants du parti marxiste belge. Le PTB refuse l'abandon du marxisme et des symboles du mouvement ouvrier prônés par les insoumis (drapeau rouge, L'internationale). Il est donc faux de dire que LFI et le PTB soient dans une stratégie d'alliance, même si des contacts existent. La "révolution citoyenne" n'intéresse pas Hedebouw et consort, pas plus que les alliances avec les autres forces de gauche. LFI est plus proche de Wallonie insoumise, un petit parti inspiré par Mélenchon. WI a une approche originale, vu qu'il prône la souveraineté de la Wallonie et la République. La Wallonie doit devenir un État souverain. Le parti est par là assez proche de la NVA en matière constitutionnelle. La Belgique doit être une sorte de confédération rassemblant deux États souverains: la Wallonie et la Flandre. WI partage l'idée mélenchonienne d'une "Europe des peuples souverains". Le petit parti présentera des listes aux élections communales belges d'octobre 2018, essentiellement dans la province de Liège. Le PTB est complètement opposé à WI sur le plan constitutionnel. Il prône l'unité de la Belgique dans une optique d'unité des travailleurs et souhaite la fin des clivages linguistiques. Solidarité des travailleurs flamands et francophones. Le PTB restant le dernier vrai parti national belge, vu que toutes les grandes formations belges historiques (socialistes, libéraux, démocrate-chrétiens, verts) se sont scindés en deux: un parti francophone et un parti francophone (auquel participer le parti germanophone).

[Républicain67]

Le PTB a surtout réussi le tour de force de capter une grande partie de l'électorat protestataire, du moins en Belgique francophone (Wallonie + francophones de Bruxelles), beaucoup moins en Flandre (sauf légèrement à Anvers), dont des électeurs (souvent ex-socialistes) qui se portaient auparavant sur l'extrême droite (FN belge et multiples scissions comme Wallonie d'abord). L'extrême droite francophone a toujours été faible en Belgique, malgré quelques scores honorables dans les années 1990 et 2000, notamment dans des banlieues populaires de Bruxelles (Anderlecht, Molenbeek-Saint-Jean) et surtout à Charleroi et environs (l'un des coins les plus sinistré dU Royaume). C'est certainement le seul (demi) pays en Europe occidentale où l'extrême droite est en fort recul, voire même inexistante. Elle ne compte plus qu'une poignée d'élus dans les conseils communaux, presque tous dans le pays de Charleroi. Aucun élu francophones d'extrême au Parlement fédéral, ni dans les parlements régionaux. Le Parti populaire (PP, droite radicalisé) n'arrive pas vraiment à percer. Il est presque certains que le collège francophone de Belgique n'élira aucun député d'extrême droite lors des prochaines élections européennes. En Flandre aussi, la concurrence féroce de la N-VA fait que le Vlaams Belang est beaucoup plus faible qu'autrefois. Il devrait comme même progresser légèrement lors des prochains scrutins, notamment dans son fief anversois, où il peut reprendre des voix de déçus de la N-VA.

http://resistances-infos.blogspot.com/

[Républicain67]

Concernant la GUE/NGL l'estimation publié désormais il y a quelques temps (https://infogram.com/copy-sitzverteilungsprognose-marz-2017-1hkv2n700g5p6x3) donne 13 élus LFI pour la France. Notre pays serait donc pour la première fois (même du temps du PCF de Marchais, le PCI obtenait plus d'élus) le premier fournisseur de députés européens de la gauche radicale devant l'Espagne (12, Unidos-Podemos) et l'Allemagne (Die Linke, 11). On voit que la GUE sera de nouveau, en dehors des communistes tchèques (KSCM) totalement absente d'Europe orientale. Avec un fort tropisme vers l'Europe occidentale et méridionale. La Belgique devrait élire pour la première fois des élus de gauche radicale (PTB/PVDA). Le Royaume-Uni sort de l'Union. Le Sinn Fein perd donc mécaniquement son élu nord-irlandais. Il devrait par contre fortement progresser en République d'Irlande. L'Italie perdrait ses élus à la gauche du Parti démocrate. Une question. Les Pays-Bas devrait selon l'étude envoyer quatre élus GUE au Parlement européen. Cela me semble énorme. S'agit-il uniquement d'élus du Parti socialiste? Merci

[MiniM]

Le parti pour les animaux (PvdD) est aussi membre de la GUE/NGL.

[pop03]

L'EFDD, ce sera plus compliqué mais pas impossible : l'AFD d'Allemagne, les démocrates suédois, ordre et justice de Lituanie, FVD des Pays Bas, quatre pays qui forment un noyau dur et qui peuvent être rejoints par DLF, le KUKIZ 15 (qui ira soit dans ce groupe soit dans l'ENF), éventuellement le M5S si il échoue à faire son groupe, l'EKRE de Lettonie. C'est le groupe le plus en danger à mon avis.

Le FvD n'a pas encore indiqué son affiliation à un groupe politique européen.

[jean24]

L'EFDD, ce sera plus compliqué mais pas impossible : l'AFD d'Allemagne, les démocrates suédois, ordre et justice de Lituanie, FVD des Pays Bas, quatre pays qui forment un noyau dur et qui peuvent être rejoints par DLF, le KUKIZ 15 (qui ira soit dans ce groupe soit dans l'ENF), éventuellement le M5S si il échoue à faire son groupe, l'EKRE de Lettonie. C'est le groupe le plus en danger à mon avis.

Le FvD n'a pas encore indiqué son affiliation à un groupe politique européen.

Autant pour moi, ils n'ont encore rien annoncé. Je me fiais à Europe Elects, mais ils ne sont pas forcément fiables sur les groupes...

Après, c'est très probable que le FVD finisse à l'EFDD, vous le voyez à l'ENF avec le PVV ? Et à l'ECR avec la CU du gouvernement ? Et puis ce programme de démocratie directe du FVD se retrouve dans ce groupe où les deux "D" veulent justement dire "démocratie directe" et le M5s et le FVD ont beaucoup de points en commun. A voir, tout est possible, mais c'est très probable que le FVD rejoigne ce groupe.

[pop03]

L'EFDD, ce sera plus compliqué mais pas impossible : l'AFD d'Allemagne, les démocrates suédois, ordre et justice de Lituanie, FVD des Pays Bas, quatre pays qui forment un noyau dur et qui peuvent être rejoints par DLF, le KUKIZ 15 (qui ira soit dans ce groupe soit dans l'ENF), éventuellement le M5S si il échoue à faire son groupe, l'EKRE de Lettonie. C'est le groupe le plus en danger à mon avis.

Le FvD n'a pas encore indiqué son affiliation à un groupe politique européen.

Autant pour moi, ils n'ont encore rien annoncé. Je me fiais à Europe Elects, mais ils ne sont pas forcément fiables sur les groupes...

Après, c'est très probable que le FVD finisse à l'EFDD, vous le voyez à l'ENF avec le PVV ? Et à l'ECR avec la CU du gouvernement ? Et puis ce programme de démocratie directe du FVD se retrouve dans ce groupe où les deux "D" veulent justement dire "démocratie directe" et le M5s et le FVD ont beaucoup de points en commun. A voir, tout est possible, mais c'est très probable que le FVD rejoigne ce groupe.

Europe elects ne précise pas l'affiliation.
Le problème majeur de l'EFDD, c'est son nombre de pays. Il y a 3 pays sûrs: AfD, SD, Ordre et justice de Lituanie voire 4 avec DLF. Après, dans le cas où le groupe serait maintenu, je miserais comme vous sur l'EFDD pour le FvD.

[pop03]

Je ne serais pas aussi catégorique, à y regarder de plus prés on peut voir que l'ECR a des partis très forts en Pologne (le PiS), Belgique (NVA), République Tchèque (ODS), Danemark (DF), Slovaquie (SAS), ce qui fait le gros socle de ses élus, mais des élus devraient venir d'Allemagne (Familie au minimum et peut être la LKR), de la CU des Pays-Bas, des Vrais Finlandais de Finlande et peut être de Bulgarie ou d'autres pays baltes. L'ECR devrait être le parti qui reculera le plus en nombre de sièges : de la troisième place elle devrait reculer à la cinquième place (à peu prés, il reste un an de campagne et ça peut changer). Ils sont presque assurés d'être toujours là en 2019.

Information majeure pour le CRE: Le PiS souhaite rejoindre le PPE.
Le président du Sénat polonais Stanisław Karczewski y est favorable.
https://euobserver.com/tickers/142003
http://fakty.interia.pl/raporty/raport- ... Id,2590561

Il ne resterait plus que 19 élus dans le groupe si on prend les derniers sondages et donc insuffisamment pour le maintenir .
Finalement, ce groupe parait encore plus fragile que l'EFDD.

[jean24]

Je ne serais pas aussi catégorique, à y regarder de plus prés on peut voir que l'ECR a des partis très forts en Pologne (le PiS), Belgique (NVA), République Tchèque (ODS), Danemark (DF), Slovaquie (SAS), ce qui fait le gros socle de ses élus, mais des élus devraient venir d'Allemagne (Familie au minimum et peut être la LKR), de la CU des Pays-Bas, des Vrais Finlandais de Finlande et peut être de Bulgarie ou d'autres pays baltes. L'ECR devrait être le parti qui reculera le plus en nombre de sièges : de la troisième place elle devrait reculer à la cinquième place (à peu prés, il reste un an de campagne et ça peut changer). Ils sont presque assurés d'être toujours là en 2019.

Information majeure pour le CRE: Le PiS souhaite rejoindre le PPE.
Le président du Sénat polonais Stanisław Karczewski y est favorable.
https://euobserver.com/tickers/142003
http://fakty.interia.pl/raporty/raport- ... Id,2590561

Il ne resterait plus que 19 élus dans le groupe si on prend les derniers sondages et donc insuffisamment pour le maintenir .
Finalement, ce groupe parait encore plus fragile que l'EFDD.

Sans le PIS le groupe est presque assuré de disparaître. Voir la PO et le PiS dans le même groupe, il risque d'y avoir d'autres bouleversements.
Si ça se confirme, ça serait ironique, j'aurais plutôt vu le Fidesh quitter le PPE (ils ont rompu tous les liens avec la CDA) et rejoindre l'ECR.