Stéphane a écrit:Freddy a écrit:gilbert07 a écrit:Démonstration de force réussie pour les insoumis, plus de 100 000 personnes réunies selon les organisateurs, 70 000 selon la police, c'est de bonne guerre, c'est donc un succès populaire qui valide encore une fois la montée en puissance du candidat Mélenchon.
Ce chiffre annoncé de 70 000 me surprend, j'avais lu dans un article que la préfecture de police de Paris n'allait pas faire de chiffrage
L'analyse de Guy Konopnicki sur sa page Facebook :Dimanche 20 mars, rentrant d'un déjeuner dans le quartier de la République, j'apprends par la radio que Mélenchon affirme avoir rassemblé 100 000 personnes sur la place. Or la circulation est des plus fluide, ce qui serait impossible si une telle foule s'était rassemblée, quand bien même les Insoumis seraient de parfaits écolos, n'ayant utilisé que les vélos ou les transports en commun pour se rendre à Répu. La préfecture s'abstenant de chiffrer les rassemblements organisés en campagne, les médias répètent en boucle le chiffre des organisateurs. Ce n'est pas la seule intox ! Mélenchon commence par rendre hommage à la résistance ukrainienne, après plus de dix ans passés à faire l'éloge de Poutine, incluant l'approbation de son alliance avec Bachar Al Assad. Il n'est évidemment pas question d'autocritique, l'offensive russe et les crimes de guerre ne sauraient affecter la vision du monde portée par le guide des Insoumis. Au pied de la tribune, les militants brandissent divers drapeaux, mais on cherchera vainement celui de l'Ukraine. En revanche, on ne coupe pas aux bannières palestiniennes. En ce dixième anniversaire, Mélenchon n'a pas un mot pour les enfants juifs assassinés à Toulouse en 2012. Il s'est fendu d'un tweet, déplorant cet attentat antisémite, en se gardant bien de préciser qu'il s'agissait d'une série de crimes islamistes. On se souvient qu'il avait qualifié ces crimes d'incidents de campagne, destinés à peser sur le scrutin... Pour le reste, il tient un discours d'une démagogie sans limite, promettant d'augmenter le SMIC et de bloquer les prix le même jour, par décret, dès son entrée en fonction, puis d'abaisser à 60 ans l'âge de la retraite. De quoi rattraper rapidement son modèle, le Venezuela, en atteignant le même niveau de misère par une gestion centralisée et brutale de l'économie. Avec ce programme, Mélenchon, placé par défaut en tête de la gauche, tonne qu'il est en position de se qualifier pour le second tour. Les sondages le situent autour de 12%, avec une toute petite progression, mais Zemmour et Valérie Pécresse étant à la baisse, la troisième place est en effet possible. Sauf que Marine Le Pen bénéficie de la chute de Zemmour et se situe cinq point devant. Il reste trois semaines de campagne, et beaucoup de choses peuvent encore changer. Mais le forcing de Mélenchon relève de l'intox, et vise à s'imposer comme seul candidat de gauche, au détriment de Jadot et de Roussel. Plus écolo que les Verts et plus social que les communistes... Comme si le discours faussement unitaire et le label Union Populaire, pouvait faire oublier les abandons de Mélenchon, manifestant avec les islamistes contre la laïcité. Naturellement Mélenchon n'oublie pas de draguer au passage les poujadistes, en promettant l'amnistie aux émeutiers en gilet jaune et aux obscurantistes sanctionnés pour avoir refusé la vaccination et le passe sanitaire. C'est qu'il s'agit non de gagner l'élection, mais d'apparaître comme la seule force de gauche, en écrasant le PC et EELV, quitte à s'acoquiner avec des courants ultra réactionnaires, des indigénistes aux obscurantistes antivax, en passant par la figure de proue du crétinisme animalier, Aymeric Caron, qui marchait en tête du cortège. L'utilisation abusive du terme "Union populaire", qui renvoie au souvenir de la gauche unie autour du programme commun, ne saurait effacer les trahisons de Jean-Luc Mélenchon, son abandon de la laïcité et des principes de la République, son empathie pour les pires dictateurs, dont les tueurs de masse Bachar Al Assad et Vladimir Poutine. La gauche est bien à reconstruire, mais sans lui !
Je n'appelle pas ça une "analyse" mais une diatribe. Libre à ce journaliste de remettre totalement en cause la marche de dimanche dernier et de la minimiser (il n'est pas seul, les médias sont à l'unisson) chacun aura sa vérité.
Quoi qu'il en soit, peu de politique peuvent se permettre de mobiliser des foules un dimanche après-midi ensoleillé alors que d'aucuns auraient préféré aller à la pêche, au foot, ou boire un verre en terrasse.
C'est dommage qu'il ne soit pas resté, il aurait pu assister au concert avec une très belle interprétation de la chanson de Jean Ferrat "Ma France".