Corondar a écrit:
Si j'en crois l'article cité en source, Emmanuel Macron n'a pas explicitement parlé de remettre en cause la gratuité de l'accès aux universités. Il parle bien de mettre en place un système de sélection à l'entrée des facultés (vaste serpent de mer qui traîne depuis plusieurs décennies maintenant et qui ressort régulièrement des tiroirs), mais rien dans son discours ne vient confirmer (ou infirmer) que cette sélection se ferait via la mise en place de frais universitaires à l'inscription ?
Je ne suis pas forcément convaincu par le projet macroniste en la matière (qui reste assez flou et mériterait à mon avis d'être détaillé, dans un éventuel programme du futur candidat ?), je suis en revanche convaincu par le constat : notre système universitaire est un immense gâchis, qui fait entrer des centaines de milliers de personnes dans le système qui en ressortent au bout de 1, 2 ou 3 ans sans aucun diplôme, ou avec des diplômes débouchant sur très peu de qualifications concrètes (à part le droit de passer des concours ?). Le système universitaire français est un gouffre qui s'apparente bien souvent à un trou noir pour plus de 50% des personnes qui s'y inscrivent après le baccalauréat, faute de réelles perspectives sur leurs débouchés professionnels.
Pour être honnête, je partage aussi le constat du manque certains de débouchés des formations universitaires et de professionnalisation de celles ci, cependant la phrase d'Emmanuel Macron cité dans l'article me parait très claire quand à sa volonté de revenir sur la gratuité de l’accès aux universités et sur le financement publique de celle ci :
« On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants, où un tiers des étudiants sont considérés comme boursiers et où pourtant nous avons tant de précarité étudiante, et une difficulté à financer un modèle beaucoup plus financé par l’argent public que partout dans le monde »
Dès lors la question du financement des universités se pose et même en imaginant financer celle ci avec des fonds privés tel que la loi LRU de Valérie Pécresse souhaitait le faire (le bilan n'est pas vraiment à la hauteur des attentes et a de manière générale plutôt endetté les universités), on reste toujours sur le modèle américains et donc avec des frais d'inscriptions conséquents pour la majeure partie des étudiants et c'est ce qu'annonce clairement Macron en disant qu'il va falloir sortir d'un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants.