Marcy a écrit:Je n'avais pas compris que le sondage testait des candidatures uniques de la gauche FI/EELV/PS/PCF et pas seulement EELV/PS : 13% à 15% pour de telles candidatures c'est extrêmement faible et surtout à peine supérieur aux scores de la FI ou à ceux cumulés EELV+PS+PCF, et suppose que si Jean-Luc Mélenchon était ce candidat les électeurs EELV, PS... et PCF iraient massivement partout ailleurs - et que le même comportement serait observé chez les électeurs de la FI en cas de candidature unique de Yannock Jadot ou d'Anne Hidalgo. Il est hautement improbable qu'en cas d'alliance à gauche de l'ordre de 60 % à 70 % des électeurs d'un candidat de gauche aillent plutôt au centre, à droite et à l'extrême-droite qu'à gauche (les déperditions vers l'extrême-gauche sont mesurées comme faibles). Bien sûr, il y a des haines recuites à gauche - mais une candidature d'union (même partielle) pourrait aussi créer aussi une dynamique (on l'a vu en 1965 et en 1974 avec des scores tout à fait honorables de François Mitterrand) - à condition bien sûr que le candidat de rassemblement mène une campagne crédible. Dans ce cas, la politique ayant horreur du vide, c'est le candidat le plus proche politiquement qui en profite (on l'a vu avec le siphonnage des électeurs de Benoît Hamon par Jean-Luc Mélenchon en 2017, ou dans une moindre mesure le départ d'électeurs PCF, LO et Verts vers Lionel Jospin en 1995 pour lui assurer une présence au deuxième tour, si l'on compare les derniers sondages et les scores finaux - tous décevants pour les candidats de la gauche non socialiste).
J'ai une autre lecture, à savoir que certains électeurs de gauche préféreraient s'abstenir plutôt que de voter pour un candidat unique qui ne leur convient pas. Je ne pense pas qu'il y ait un report vers un autre candidat, le potentiel électorat de la gauche est bien plus élevé.
Le sondage Ifop ne donne des chiffres que pour les électeurs sûrs d'aller voter. Ce qui favorise par ailleurs les candidats clairement déclarés...