Arnaud Montebourg candidat

[Relique]

Ce que vous dites est faux, cher PhB. Le droit européen (qui ne contient pas QUE des traités internationaux mais aussi des règlements et des directives) n'a pas toujours été au dessus des lois françaises. Il y a eu un revirement de jurisprudence du Conseil d'État qui avait tout d'abord jugé que les lois posterieures à une convention internationale primaient. C'est la fameuse jurisprudence des sociétés de semoules qui fut jusqu'en 1989 valable pour le droit administratif et un revirement de jurisprudence avec l'arrêt Nicolo. Il est vrai que la cour de Cassation avait beaucoup plus rapidement pris cette décision.

Concernant les directives, il y a longtemps eu aussi contradiction entre la CJUE qui les considerait comme supérieures aux lois nationales. Ce n'est qu'en 1992 que le Conseil d'État reconnaît qu'une directive peut l'emporter si elle n'a pas encore été transposée à l'issue du délai de transposition, et en 2009 sur les actes administratifs nationaux.

La supériorité du droit européen sur le droit national n'a rien d'évident et tient plus à une évolution idéologique des membres du conseil d'état qu'à des règles claires et précises.

[PhB]

Donc depuis ces revirements de jurisprudence ce que j'ai écrit est juste ? Je note que la Cour de Cassation et le Conseil d'État se sont alignés sur la jurisprudence de la CJUE.

NB je n'ai pas prétendu que le droit européen était constitué de traités internationaux, j'ai indiqué qu'il en découle, ce qui est très différent.
La question était de savoir si les directives et règlements ont une valeur juridique de niveau équivalent à ces traités (donc supérieure à la loi) et la jurisprudence montre que c'est le cas.

[Relique]

On appelle parfois le présent de l'indicatif le fameux "présent de vérité générale " dans certains cas. Ici, une vérité un jour et non pas un autre jour ne peut pas constituer une vérité générale.

Montebourg est d'ailleurs tout à fait cohérent dans ses propositions, son idée étant de revenir à la situation qui avait lieu avant 1989, et donc avant ce fameux revirement de jurisprudence et cet alignement volontaire (en partie, pas totalement !) sur la CJUE. Cette servitude volontaire pourrait on dire en paraphrasant la Boétie.

[PhB]

Certes mais votre "ce que vous dites est faux" était malvenu autant qu'inexact. Heureusement qu'il était contrebalancé par la suite du message, plus factuelle, qui confirmait implicitement la véracité de ce que j'avais écrit.
Le forum de Politiquemania n'est pas un lieu d'échanges d'anathèmes et autres fake news.

Sur le fond nous avons une vision divergente du droit et spécialement du droit européen et international. Je considère, comme David Cayla, que reconnaître la primauté des simples lois nationales sur le droit européen signerait la fin du projet européen.

Encore une fois c'est une position politique qu'on peut adopter mais à condition d'être clair sur les tenants et les aboutissants. Les habitants du Royaume-Uni ont quitté L'Union Européenne et pour autant les mirifiques promesses que les anti-UE avaient matraquées pendant la campagne référendaire n'ont pas été tenues. Ont-ils vraiment voté le Brexit en pleine connaissance de cause ?

[citoyen electeur]

Montebourg se démarque de Mélenchon, qu'il juge trop «sectaire»

Le candidat ex-PS à la présidentielle Arnaud Montebourg entend œuvrer à la recomposition de la gauche et construire un «rassemblement» allant potentiellement «des gaullistes aux communistes», en se démarquant aussi bien de Jean-Luc Mélenchon, jugé «trop sectaire», que de l'extrême droite. «Il faut que nous construisions une sorte de Conseil national de la résistance nouvelle formule, au regard des risques qui pèsent sur notre nation, allant des gaullistes aux communistes. Il se construira dans la campagne», a plaidé dimanche à Europe 1-Cnews-Les Échos Arnaud Montebourg, qui appelle à «s'ouvrir» et ne pas rester «sectaire».

L'ancien ministre du Redressement productif sous François Hollande, qui s'est lancé hors parti, veut «proposer une vision du pays qui est nouvelle, qui n'a jamais été vraiment défendue à gauche, sauf à un certain moment par Jean-Pierre Chevènement», ancien ministre à la fois républicain, social et souverainiste. «Les enjeux écologiques, climatiques et de souveraineté qui sont devant nous nous obligent à restructurer la vision que la gauche a toujours eue», insiste Arnaud Montebourg.

Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon «ne peut pas gagner, c'est une des raisons pour lesquelles je suis candidat», soutient celui qui est crédité de 2 à 4% des intentions de vote dans les derniers sondages. «La proposition que je formule est une proposition rassembleuse. La sienne est malheureusement excessivement radicale et sectaire», épingle-t-il.

«Nous pouvons avoir une solution, une stratégie républicaine pour remonter le pays», assure le promoteur de la «remontada» et chantre de la réindustralisation. «On n'a pas besoin de l'extrême droite pour traiter les problèmes de notre pays», a-t-il ajouté, étrillant au passage Eric Zemmour, candidat putatif, un «télévangéliste dont le seul programme est: 'les arabes à la mer'».

https://www.lefigaro.fr/elections/presi ... e-20211010


Donc une nouvelle candidature à gauche est celle, forcément, du rassemblement.
Mais pas un mot sur Hidalgo, qui vient pourtant de son parti.

[Eco92]

Rien de nouveau, on retrouve le discours des "Républicains des deux rives" de Chevènement, type de discours qu'à tenté de porter Mélenchon en 2017 d'ailleurs (plus d'idée de gauche ou de droite, etc.). Sur Montebourg ça fait quand même très resucée et déjà vu, je ne vois vraiment pas où va sans campagne. Enfin si, je le vois très bien c'est ultra-attendu et téléphoné. Mais je doute que ça puisse accrocher quiconque. Je peux totalement me tromper bien sur mais à ce jour, autant je l'imagine pouvoir avoir les 500 signatures, je lui imagine un score vraiment faible.

[lindet]

Arnaud Montebourg reçoit le soutien de la Gauche Républicaine et Socialiste (Maurel, Lienemann...) après consultation de ses adhérents.
Ce choix semble logique puisque sauf erreur les mêmes avaient déjà soutenu les pré-candidatures de Montebourg en 2012 et 2017, même si E. Maurel est député européen élu sur la liste de la France insoumise et M.-N. Lienemann maintenant sénatrice apparentée communiste.

[citoyen electeur]

Arnaud Montebourg reçoit le soutien de la Gauche Républicaine et Socialiste (Maurel, Lienemann...) après consultation de ses adhérents.
Ce choix semble logique puisque sauf erreur les mêmes avaient déjà soutenu les pré-candidatures de Montebourg en 2012 et 2017, même si E. Maurel est député européen élu sur la liste de la France insoumise et M.-N. Lienemann maintenant sénatrice apparentée communiste.

Il n'est pas impossible qu'une partie des socialistes déçus par Anne Hidalgo choisisse, secrètement, de voter pour Montebourg.

Dans les sondages, ils ne sont pas loin l'un de l'autre. à certains endroits, AM sera devant AH, en Saône et Loire, mais pas seulement. Mois de 5% pour le PS et celui-ci devra licencier du personnel, et réduire sa voilure : prendre un siège encore plus petit. Quelle différence y-a-t-il, programmatiquement, de différent, entre AM & le PS ? Sa candidature n'a-t-elle pas seulement pour but de torpiller AH ?

[newritture]

Il y a de vrai divergences programmatiques entre Hidalgo, qui prône la sortie du nucléaire, les 32h mais qui est aussi très pro-européenne, et Montebourg, qui adopte les positions inverses. Montebourg est une version économiquement plus modérée de Roussel (ou Roussel est une version économiquement plus radicale de Montebourg).

Le vrai sujet pour Montebourg c'est les 500 parrainages (et la constitution d'une équipe un peu solide derrière lui, donc des ralliements). La GRS ne pèse que peu, je ne suis même pas sûr qu'ils puissent apporter 50 parrainages.

[Fabien]

Arnaud Montebourg reçoit le soutien de la Gauche Républicaine et Socialiste (Maurel, Lienemann...) après consultation de ses adhérents.
Ce choix semble logique puisque sauf erreur les mêmes avaient déjà soutenu les pré-candidatures de Montebourg en 2012 et 2017, même si E. Maurel est député européen élu sur la liste de la France insoumise et M.-N. Lienemann maintenant sénatrice apparentée communiste.

Il n'est pas impossible qu'une partie des socialistes déçus par Anne Hidalgo choisisse, secrètement, de voter pour Montebourg.

Dans les sondages, ils ne sont pas loin l'un de l'autre. à certains endroits, AM sera devant AH, en Saône et Loire, mais pas seulement. Mois de 5% pour le PS et celui-ci devra licencier du personnel, et réduire sa voilure : prendre un siège encore plus petit. Quelle différence y-a-t-il, programmatiquement, de différent, entre AM & le PS ? Sa candidature n'a-t-elle pas seulement pour but de torpiller AH ?

La GRS regroupe, outre Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann, le MRC (amputé du MDC reconstitué, qui a gardé les parlementaires).