grandao a écrit:Vous n'êtes pas sans savoir que les instituts de sondage utilisent les mêmes méthodes que les politiques corrompus ? La spécialité de l'IFOP ce sont les procès baillon. Pour l'instant
https://www.liberation.fr/politique/une ... UH6HX3IQA/
Opinionway a déjà des antécédents :
http://www.observatoire-des-sondages.or ... -truque-un
En outre, je vous conseille l'excellent article de Luc Bronner du Monde. Il est assez édifiant...
grandao a écrit:@ChristianC La politique de Macron est contre les pauvres. Or la catégorie où le taux de pauvreté est le plus faibles c'est chez les retraités. Pourquoi ? 1/4 des plus pauvres de ce pays meurent avant d'être à la retraite... Au moment des élections, les plus pauvres ne votent pas.Quant aux "personnes âgées", qui imagine que nombre d'entre elles ne se préoccupe pas du sort de leurs enfants et petits-enfants, et de la planète qu'ils leur laisseront ?
Tout ceux qui analysent le vote par classe d'âge. Quand le bloc de quatre candidats (macron+le pen+pécresse+zemmour) est hégémonique dans cette catégorie d'âge dont le point commun est de ne pas se soucier du sort des jeunes générations pardon de le penser. Ou sinon il s'en préoccupe mais ça passe après
Justement le journal la croix pose la question si il s'agit d'un vote de classe ou un vote par rapport à l'âge ... Bref point de jugement, je pense qu'on est totalement dans la lutte des classes. La croix en apporte encore une preuve.
https://www.la-croix.com/France/Preside ... 1201210142Présidentielle 2022 : seniors, vote de classe d’âge ou vote de classe ?
Les plus de 65 ans ont massivement voté, dimanche 10 avril, pour Emmanuel Macron, à 39 %. Mais derrière cet apparent plébiscite se cachent d’autres déterminants, comme le patrimoine et un intérêt plus faible pour les questions environnementales.
Ils représentent un cinquième de la population française mais plus d'un quart des votants. Les plus de 65 ans sont la classe d'âge la plus inscrite sur les listes électorales (avec les très jeunes, qui le sont désormais automatiquement) et les champions de la participation. Dimanche 10 avril, seuls 3 jeunes sur 5 (18-24 ans) ont pris part au vote lors du premier tour de l'élection présidentielle (1), alors que 78 % des plus de 65 ans ont glissé un bulletin dans l'urne.
Les programmes d'ailleurs font la part belle à ces « électeurs seniors », comme on les appelle dans l'entourage des candidats. En 2022, tout le monde est pour une hausse des pensions : 1 000 € minimum chez Marine Le Pen, 1 100 € chez Emmanuel Macron, petites retraites au niveau du smic chez Jean-Luc Mélenchon et Valérie Pécresse...
Difficile en effet de l'emporter sans l'appui de cette classe d'âge. Les candidats des Républicains et de La France insoumise viennent d'en faire les frais, incapables de compenser la véritable OPA réalisée par Emmanuel Macron sur cet électorat (39 % des plus de 65 ans ont voté pour lui au premier tour). C'est le pendant d'un vote des jeunes qui donne aujourd'hui une large prime à la radicalité ; 32 % des moins de 35 ans ont voté pour Jean-Luc Mélenchon dimanche, et 22 % pour Marine Le Pen.
Un goût des plus âgés pour le statu quo ? Avec Emmanuel Macron qui a déjà gouverné le pays, pense cet électorat, au moins on sait où l'on va. Ce qui devient encore plus crucial en période de crise. « S'il y a une catégorie de la population plus impactée que les autres par la guerre en Ukraine, c'est celle-là , analyse le politologue Martial Foucault, directeur du Cevipof. Le conflit réveille des souvenirs douloureux, parfois d'enfance. Or, on sait que l'anxiété et la peur produisent un vote conservateur. »
Attention toutefois à ne pas oublier que plus de la moitié des plus de 65 ans n'ont pas voté pour La République en marche (LREM). Qu'un retraité sur cinq s'est abstenu. On a souvent écrit que les plus âgés s'intéressaient davantage à la vie politique. Eh bien pas cette année. Seuls 54 % des plus de 65 ans témoignent de leur intérêt pour cette campagne poussive. Le même taux que chez les 18-24 ans.
En réalité, les seuls à s'être passionnés pour les rares débats sont les plus aisés et les plus diplômés. « On parle de retraités, mais de quels retraités ?, reprend Martial Foucault. Les retraités qui ont été ouvriers ou employés sont plus nombreux à avoir voté Marine Le Pen qu'Emmanuel Macron », relève le politologue, pour qui la question du patrimoine est déterminante. « Quel que soit l'âge, quelle que soit la condition sociale, plus vous avez de patrimoine, plus le vote pour Emmanuel Macron est fort. »
N'est-ce pas là ce qui fonde en fin de compte la différence entre le vote jeune et celui des plus âgés ? En 2018, le patrimoine moyen d'un ménage de moins de 30 ans était de 38 500 € contre 315 200 € pour les sexagénaires, la tranche d'âge la plus riche. Et les personnes déjà à la retraite sont souvent favorables à ce que les actifs travaillent plus longtemps, comme le propose Emmanuel Macron. « Les retraités sont souvent soucieux de l'équilibre du système de retraites, décrypte Vincent Touzé, économiste à l'OFCE, et donc qu'il soit réformé. Qu'il reste solvable. »
Si clivage entre les générations il y a, c'est ainsi dans la priorité donnée à certains sujets, relève encore Martial Foucault. « Pour les plus âgés, les enjeux sont d'abord le pouvoir d'achat, l'insécurité ou encore la délinquance avant d'être la lutte contre le réchauffement climatique, qui est davantage une priorité pour les plus jeunes », analyse le politologue.
Seule certitude : l'influence des plus âgés sur le choix de nos dirigeants n'est pas près de baisser. La poursuite du vieillissement de la population jusqu'en 2040 est quasi certaine, relève l'Insee dans son dernier bilan démographique. Les personnes de plus de 65 ans seront alors 2,5 fois plus nombreuses que les actifs.
Républicain67 a écrit:Rue89 Strasbourg t le politologue Philippe Breton (professeur émérite de l'Université de Strasbourg) ont fait une étude très intéressante du vote à Strasbourg. Cette analyse des résultats du premier tour de l'élection présidentielle dans ma ville, peut se retrouver, selon moi, dans d'autres grandes villes.
L'électorat de Jean-Luc Mélenchon se concentre dans les quartiers populaires (secteurs très abstentionnistes), mais aussi dans le centre-ville et les quartiers péri-centraux de classes moyennes et d'étudiants, plutôt "bobos". JLM y reprend une bonne partie de l'électorat socialiste et écologiste traditionnel. Les scores massifs du candidat insoumis dans les "cités" n'ont d'après le chercheur pas une uniquement une raison socio-économique. Il y a aussi une forte dimension communautaire, voire communautariste. Mélenchon a reçu un appui massif de l'électorat musulman. La drague communautariste de LFI, (discours beaucoup moins laïque, rejet de la soit-disant islamophobie", participation à la très controversée "marche contre l'islamophobie" à côté d'islamistes radicaux). Philippe Breton a bien raison dans son analyse. Il y a une forte composante réactionnaire et communautariste dans le vote Mélenchon.
grandao a écrit:Moi ce qui me fascine c'est réduire le vote Mélenchon a un vote communautaire ... C'est bizarre on ne vous entend jamais concernant l'électorat "catholique". Bref je viens sur ce forum pour lire autre chose que ce j'entends chez Cnews.
L'islamophobie existe, on en a eu un bon échantillon durant cette campagne. Il aurait fallu que les quartiers populaire votent Zemmour pour qu'on leur foute la paix ?
Premièrement, on est ici sur le forum de Politiquemania et pas sur celui de Mélenchonmania. Deuxièmement je suis catholique pratiquant et je suis pour une laïcité radicale. "Ce qui est à César est à César, et ce qui est à Dieu et à Dieu". Je suis pour l'interdiction de tous signe religieux dans la rue, les entreprises et les services publics. La religion est quelque chose de purement privé ou au sein des lieux de culte (au pire pour les processions religieuses). Je ne porte pas de croix et n'en porterait jamais. Je suis pour une séparation très stricte de l’État et des Églises, y compris pour la fin du Concordat en Alsace-Moselle. Et contrairement à vous, en tant qu'Alsacien, je suis mieux placé pour en parler. En tant que souverainiste radical (pro-Frexit et anti-OTAN) et gaulliste, je n'est d'ailleurs aucune estime pour le pétainiste Zemmour. Je ne sais pas si vous tiendrez des propos aussi radicaux concernant la laïcité. Et oui je suis pour une assimilation radicale, en quelques années (5-10 ans au maximum). Comme aux Etats-Unis aux XIXème siècle. Pour revenir à la bourgeoisie "catho tradi", je la méprise. En 2013, j'étais plus du côté des ouvriers d'Arcelormittal Florange et de PSA Aulnay que de la "Manif pour Tous".
Je remarque toutefois que la gauche radicale a bien changé. Dans les régimes marxistes, adorées naguère par les marxistes français (URSS, Chine populaire, RDA, Tchécoslovaquie, Cuba), la religion n'avait pas place. Une telle société, je fais ici abstraction de l'aspect démocratique et dictatorial, n'aurait plus la cote chez la gauche d'aujourd'hui: pas d'immigration, discipline, militarisme...
J'avoue avoir oublié de donner mes sources. https://www.rue89strasbourg.com/strasbourg-fracture-quartiers-concurrence-pecresse-zemmour-231956
D'autres part, ne m'accusez pas de réduction à une vision anti-immigrée. Cela ne pas être le cas parce que je suis moi-même à moitiée issue de l'immigration récente, ma mère étant Allemande. Je m'étonne d'ailleurs que les personnes issues de l'immigration européenne (immigration belge, italienne, portugaise, polonaise...) se tournent souvent vers le RN, contrairement aux autres immigrés. Le vote musulman à 70% est lui totalement irrationnel.
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