Concernant Fillon, il semble que ses dépenses n'ont pas été spécialement mesurées puisqu'il aurait dépensé 14 millions d'euros pour un plafond à 17 (pour le premier tour... sachant que son camp a toujours eu l'habitude d'être au second).
http://www.europe1.fr/politique/avec-fr ... se-3573338L'essentiel des recettes est arrivé via des partis politiques, ce qui correspond d'une part à l'excédent de la primaire (la structure provisoire aurait été bien en mal de faire un prêt: elle était censée fermer avant même de pouvoir toucher un remboursement... et ensuite qu'en aurait-elle fait?) mais aussi aux dons nets de LR et aux dons qui ont transité par le microparti de Fillon "Force Républicaine" qui a touché la plupart des dons de particuliers: seuls 6.600 euros de dons directs de particuliers ont été comptabilisés (quand des donateurs ont fait des chèques à "mandataire financier de François Fillon" au leiu de donner en ligne sur le site de campagne relié au microparti, peut-on supposer: en tous cas, à ce niveau, les dons directs sont des erreurs...), à comparer avec les 4691 euros de concours en nature de personnes physiques (déplacements et locations de salles payés par des particuliers et non remboursés).
Par rapport aux partis politiques, il est à noter aussi que Sens Commun n'a strictement rien donné en tant que structure, en argent ni même en nature, seuls des membres ayant participé à titre individuel - c'est tout du moins ce que les intéressés ont affirmé et que la commission a retenu.
Plus largement, la
décision sur le compte de campagne de Fillonest un vrai inventaire à la Prévert et liste sur une grosse douzaine de points des irrégularités n'allant pas toutes dans le même sens, les dépenses omises notamment représentant 0,64% du total, ce que la commission n'a pas considéré comme méritant un rejet du compte.
Par rapport aux dépenses engagées très tôt, avant le 1er avril 2016 (pour la primaire alors), certaines sont exclues de la comptabilisation mais d'autres exclues initialement sont réintroduites comme avantage en nature apporté par un parti (typiquement, des dépenses de préparation de l'infrastructure de campagne).
Pour Mélenchon, la question des dépenses engagées avant l'heure se pose moins alors que sa campagne générale était déjà lancée; bien d'autres points se posent cependant, la liste est encore plus longue et l'écart est de quelque 435.000 euros en recettes et quasi autant en dépenses, une partie des réformations effectuées par la commission effaçant des montants équivalents ou égaux de l'un et l'autre.