de cevenol30 » Ven 6 Jan 2017 00:22
Avec toutes les réserves d'usages vu le débat (tiens, il faudrait un fil "les sondages sont-ils fiables?" pour s'étriper en paix ;-) sur la question ):
L'abus de sondage nuit gravement aux troubles...
Interdit aux moins de [barre]18 3,14159 16 ans[/barre]
En raison des marges d'erreur, d'éventuels biais systémiques et de l'évolution ultérieure de la campagne, ce sondage ne doit pas être considéré comme prédictif du résultat de l'élection.
Pour poursuivre sur les réserves, les scores des divers candidats à la primaire PS/BAP peuvent certes révéler des questions de notoriété ou d'incompatibilités de lignes politiques mais ne sont pas crédibles pris tels quels, surtout ceux de Peillon.
Déjà, c'est vrai à chaque fois mais peut-être encore davantage quand la date approche, poser la question "si le vote avait lieu dimanche prochain" est un brin stupide puisque la primaire PS/BAP a lieu les deux dimanches suivants qui eux-même précèdent le dépôt des candidatures. (on peut aussi demander: prendriez-vous un congé pour le pont de l'Ascension s'il tombait le vendredi 13 janvier? ;-) )
Dire que Peillon, si d'aventure il gagnait et devenait le candidat officiel du PS, du PRG, de GE, du PE (j'ai bon?) et du FD, ferait réellement seulement 3% au premier tour alors que sa ligne est au milieu entre celles des autres, ce n'est guère crédible. Par contre, il y a quand même à son égard un manque d'envie a priori et à l'instant T de la part de nombre de sondés, cela paraît clair.
Sur la dynamique: la plupart des candidats de gauche et du centre se requinquent, au détriment de ceux des droites qui descendent tous.
Jadot et Dupont-Aignan sont complètement étouffés entre les mastodontes qui les entourent (le PS étant devenu un éléphant nain mais restant un éléphant quand même). Ils trouveront sûrement moyen de rebondir un peu mais c'est dur.
Poutou, au contraire, émerge bien. De là à faire un score à la Besancenot, il y a un pas mais peut-être franchissable.
Bayrou remonte de la zone dangereuse des 6 points pour aller vers 8. Ce qui renforce sa position (au prorata, il peut faire le quart du total de voix Fillon+lui: 8/(24+8)=1/4, ce qui se monnaierait à 577*1/4= 144 circonscriptions... c'est même trop) et/ou la probabilité pour qu'il soit candidat.
Macron, même dans l'hypothèse la moins favorable pour lui (mais la plus probable?) avec la concurrence de Valls et Bayrou aux environs de son créneau, se rapproche de la qualification et il existe une configuration où il semblerait l'atteindre. Vu toutes les incertitudes mentionnées en avertissement ci-dessus ( ;-) ), les sondeurs peuvent commencer à tester l'hypothèse de second tour Fillon-Macron avec élimination ("contrairement aux sondages": oui mais lesquels?) de M. Le Pen au premier tour... Ce qui va encore renforcer un effet "boule de neige" en sa faveur. Autant dire que la bulle ne va pas forcément éclater et que, parti comme c'est, ladite bulle aura sûrement de beaux restes à l'arrivée (même avec une marge de 11 points, il est assuré d'être remboursé de sa campagne). Dans les cas de candidats PS moins bien placés, c'est lui qui récupérerait la meilleure part (même si avec les 9 points censés manquer à Peillon par rapport à Valls, Fillon et Le Pen en retrouvent 4 au total)
Mélenchon a un socle solide: la présence de Bayrou ou, censément pire, d'un candidat de l'aile gauche du PS, n'écornerait que marginalement voire aucunement son score; ce n'était pas aussi nettement le cas auparavant.