Résultats du 1°T sur les communes de plus de 100000 habs

[cevenol30]

Ce sont les bourgeois traditionnels, typiquement cadres du privé à l'ancienne, qui détestent Mélenchon (et ont tendance à voter Fillon, ou Macron pour les plus bohémisants qui peuvent avoir eu tendance à trouver le premier trop extrême et pas assez éthique).

Les diplômés épris de culture, d'écologie, de justice sociale (y compris pour eux-même car ils sont plutôt moins riches que les "bo-trad" précités: à l'extrême, un étudiant ou un chômeur diplômé sont des "bo-bos" culturellement) sont au contraire très perméables à Mélenchon.
C'est probablement plus le vote EELV "périphérique" comme le record de 2009, vote qui va habituellement au PS (en Normandie selon les sondages des régionales, une majorité des CSP+ votait pour la liste de gauche et non l'UDI). J'ai quelques indices que le vote EELV "coeur", celui des bas niveaux comme E. Joly à la présidentielle 2012, a parfois correctement suivi la consigne de voter Hamon.

[Relique]

Sur la communauté urbaine de Lille , Mélenchon arrive en tête dans les 4 plus grandes villes Lille, Roubaix, Tourcoing et Villeneuve d'Ascq.
Il est également premier dans des villes moyennes ou plus petites Mons en Baroeul, Lézennes, Ronchin ou Faches Thumesnil.

La MEL (métropole européeenne de Lille pourrait être surnommée MELENCHONIE

C'est mal connaître la MEL que penser qu'elle est Mélenchonnienne.

Le résultat est intéressant pour Roubaix et Tourcoing, qui ont basculé à droite aux dernières municipales (et qui ont entre autres participer à l'arrivée de la droite à la tête de la MEL). Ca l'est beaucoup moins pour Lille, Ronchin, Lezennes, Villeneuve d'Ascq et Mons-en-Baroeul qui sont restés des bastion de gauche à toutes les élections. Pour Faches-Thumesnil, la ville vote généralement à gauche aux élections nationales, et a un maire Modem puis UDI depuis 2001. A l'époque, le maire socialiste sortant avait demandé le "mandat de trop". En 2008, après 7 ans de gestion en collaboration avec Martine Aubry de la Communauté Urbaine de Lille, les socialistes n'ont pas été très énergique pour le déloger. Ils n'ont pas vraiment aidé la tête de liste (MRC) d'alors...

[Winfred]

Saint-Denis (Réunion)

Emmanuel Macron 23,71 %
Marine Le Pen 22,09 %
Jean-Luc Mélenchon 21,18 %
François Fillon 18,18 %
Benoît Hamon 7,36 %
Nicolas Dupont-Aignan 2,76 %
François Asselineau 1,72 %
Nathalie Arthaud 1,13 %
Philippe Poutou 1,11 %
Jean Lassalle 0,53 %
Jacques Cheminade 0,23 %

Il manque 74 habitants à Nouméa (99 926 habitants en 2014) pour pouvoir répondre pleinement au critère.

Nouméa (Nouvelle Calédonie)
François Fillon 35,04 %
Marine Le Pen 27,55 %
Emmanuel Macron 14,28 %
Jean-Luc Mélenchon 9,72 %
Benoît Hamon 4,34 %
Nicolas Dupont-Aignan 3,33 %
François Asselineau 2,76 %
Philippe Poutou 1,16 %
Jean Lassalle 0,87 %
Nathalie Arthaud 0,73 %
Jacques Cheminade 0,23 %

Sans doute, un des meilleurs scores de François Asselineau dans une grande ville.

[gerguil]

Ma dernière ligne était uniquement pour placer un jeu de mot ironique vu la composition très peu représentative de la MEL avec 4 Front de Gauche sur 164 membres

[LCJR13]

Y a-t-il une explication à la poussée vertigineuse de Jean-Luc Mélenchon dans les grandes villes, dont je rappelle que beaucoup ne sont pas de tradition communiste (hormis Saint-Denis, Nîmes, Amiens, Le Havre...)? Est-ce une symbole de l'embourgeoisement des villes (gentrification ,"boboïsation)? Chez moi à Strasbourg (qui n'a pas plus réelle implantation communiste depuis 1945), en dehors des quartiers populaires (et même là le FDG est bas, comparé au FN), Mélenchon perce dans les quartiers "bobos" du centre-ville et dans les quartiers péricentraux (avant des bastions PS ou EELV).

Cette poussée vertigineuse s'explique d'abord par le vote utile des électeurs socialistes et écologistes, il ne faut pas se voiler la face. Cependant, le vote socialiste traditionnel s'est divisé entre Macron et Mélenchon. Pour ma part, je pense qu'effectivement, les plus bobos des électeurs socialistes se sont plutôt orientés vers Mélenchon. C'est la tendance Nuit Debout, frondeurs, etc... À Marseille, Mélenchon est arrivé loin devant dans les arrondissements où l'alliance FdG-EELV aux régionales avait réalisé ses meilleurs scores. A échelle plus restreinte, il prend l'avantage dans les cités et dans les quartiers "bobos", comme autour du Cours Julien.