chroniqueur central a écrit:Pour Bayrou/Macron, ce n'était pas comparable car les voix qui se sont déplacées étaient affectées au premier jusque là alors qu'il était clair depuis dimanche que les voix de NDA se diviseraient au second tour quoiqu'il arrive.
Vous oubliez qu'il y avait beaucoup d'instituts qui testaient un premier tour sans Bayrou avant qu'il renonce et apporte son soutien à Macron, et que Macron ne faisait pas des scores beaucoup plus élevé qu'en cas de présence de Bayrou : il était plus sur du 20-21% que sur les 25-26% atteints après l'alliance. C'est regrettable, mais il semble qu'il y ait dans tout le spectre politique des électeurs suffisamment immatures politiquement pour s'en remettre au seul jugement de celui ou celle qu'ils considèrent comme leur guide ou maître à penser.
chroniqueur central a écrit:De plus, il ne faut pas oublier que cette alliance (contre nature pour celui qui se réclamait du gaullisme social au premier tour) mobilisera aussi en faveur de Macron des abstentionnistes du premier tour ou de potentiels candidats au vote blanc remobilisés par le fait que MLP désigne par avance son choix pour Matignon en cas de succès.
Là , par contre, je ne vois pas en quoi le fait qu'elle annonce son Premier ministre à l'avance pourrait remobiliser qui que ce soit... En tout cas, ça mobilisera encore moins que vers Le Pen. Quant à la nature "contre-nature" de l'alliance, c'est à tempérer puisque nous sommes dans le cadre d'une alliance d'entre deux tours avec seulement deux candidats et Macron est très éloigné du social. Quant au gaullisme, il en est à des années lumière (des onze candidats à la présidentielle, seuls Poutou et Arthaud en étaient plus éloignés). Sans compter les évidents points de convergence de NDA et Le Pen sur l'Europe, l'économie et le social, l'éducation, la façon d'appréhender la méritocratie et certains sujets de société. Seule peut-être la question de la préférence nationale peut les séparer. On peut par contre reprocher à NDA un côté arriviste qui retourne sa veste plus vite que son ombre car il ne tarissait pas de piques à l'encontre du FN il y a encore une semaine. Mais le cas est-il différent de celui de Bayrou (on y revient toujours) qui dénonçait la main des "grands intérêts financiers" derrière la candidature de Macron avant de s'y rallier peu après ? D'évidence, non.