Plus largement, il représente plus ou moins le centre du PS (voire de la gauche, diraient ses supporters). P. Menucci par exemple le soutient aussi. Ce centre qui se sent loin de Valls comme de Montebourg.
Il a, dit-il (et c'est possible) pris sa décision dès l'annonce du retrait de Hollande, l'intention a fuité dès lors qu'il a sondé du monde pour les parrainages. Il est en partie étonnant qu'il ait tant attendu, au risque de se retrouver
le candidat surprise (le dernier déclaré voire celui de trop?): il a laissé Valls prendre les devants. Là où c'est plus malin, c'est qu'il a laissé d'autres candidatures centrales être démenties: honneur aux dames surtout dans une gauche qui se veut féministe et qui a mené la première femme à Matignon et au second tour présidentiel, il est fort possible que si Marisol ou Christiane s'étaient lancées, Vincent n'aurait rien dit. En tous cas, il ne pouvait éviter d'être
taxé de revenchard face à un Valls qui l'a écarté.
http://www.francetvinfo.fr/politique/ps ... 61481.htmlL'interview où il se déclare me semble frappante au sens où il apporte pas mal de fond sans que Delahousse lui pose la question (ses questions sont plutôt tactico-politiciennes, il cherche un maximum à se dépêtrer de ce piège) et sur un ton qui fait plus penser à un meeting qu'à une interview (leçon prise de Trump sur ce point formel, dirais-je).
http://www.francetvinfo.fr/politique/ps ... 64495.htmlSon passé dénote un côté central parfois, de fait, un peu zigzagant: allié à d'autres "réformistes" sur le fond et pas seulement le fonctionnement interne du PS (Hamon, Montebourg) qui eux étaient plutôt de l'aile gauche, il est allé jusqu'à être strauss-kahnien puis hollandien mais pourra contredire Faudot: lui aussi a voté non au référendum en 2005 (comme par ailleurs tous les candidats de l'aile gauche, je pense)
http://www.francetvinfo.fr/politique/ps ... 57609.htmlIl a l'avantage d'avoir été loin de Paris ces derniers temps, pas mêlé aux histoires de déchéance, de 49-3 (et c'est plus facile de savoir quoi en dire après coup). L'inconvénient (ou l'avantage au PS?) d'avoir été mêlé à des réformes éducatives peu appréciées mais c'est aussi le cas de Valls (signer un décret un jour de grève...) et
Hamon, son bref et immédiat successeur.
Avec des fondamentaux et en étant central, il peut réussir un coup à la Fillon. L'aile gauche dirait qu'il peut être celui qui les priverait de second tour.
Ou alors se retrouver en interne avec une position à la Bayrou, central mais pas qualifié et obligé de laisser son camp entre deux chaises: c'est le genre de cas où quelle que soit la consigne de second tour donnée, on peut être certain qu'elle sera mal suivie.
En tous cas, il s'insère à mon avis d'emblée dans le quatuor de tête avec Hamon, Montebourg d'un côté et Valls de l'autre.